Religieux de la Province de France. Biographie succincte. Grégoire-Christophe-Joseph Quéherno est né le 7 juillet 1908, à Elliant (Finistère-Sud), d’un père charpentier. Sur ses cinq sœurs, deux se feront religieuses. Après ses études secondaires à Saint- Maur (Maine-et-Loire), de 1922 à 1925, et à Arras (Pas-de-Calais), de 1925 à 1927, il prend l’habit à Scy-Chazelles (Moselle), le 31 octobre 1927 et fait sa première profession le 22 novembre 1928, sous le nom de Frère Hervé. Ses études de philosophie se déroulent à Saint-Gérard en Belgique, de 1928 à 1931, suivies d’une année de service militaire. Il revient en Belgique pour la théologie à Louvain. Le 21 novembre 1933, il prononce ses vœux perpétuels et le 8 mars 1936 il est ordonné prêtre. Trois mots résument toute son existence: alumnats, paroisses, épreuves. Alumnats. Le Père Hervé est nommé professeur à Saint-Maur, de 1936 à 1937, puis à Cahuzac (Gers), de 1937 à 1945, avec une interruption d’une année correspondant à la mobilisation de 1939 qui le conduit jusqu’en Syrie. Quatre de ses confrères sont également enrôlés sous les drapeaux. Cette période provoque bien des perturbations dans l’organisation de la vie des alumnats. Cahuzac abrite environ 150 réfugiés venus d’Alsace principalement (1). Paroisses. Après la guerre, le P. Hervé connaît la vie pastorale dans les paroisses: d’abord vicaire à Pont-l’Abbé d’Arnoult (Charente-Maritime), de 1945 à 1946, il devient ensuite curé de Soyaux, tout en résidant à Angoulême (Charente), de 1946 à 1951. Il passe ensuite curé de Pouffonds, Chail et Maisonnais, à l’Est immédiat de Melle (Deux-Sèvres). A.A Cette période de sa vie dure 17 ans (2). A l’époque de son arrivée, les trois paroisses doivent totaliser quelque 1000 habitants dont environ 225 protestants. Viennent à la messe et font leurs pâques environ 165 personnes. Pouffonds a une école libre, fréquentée par 25 enfants, le tiers de la population scolaire, et un groupe de J.A.C. (3). En 1959, après 80 ans d’interruption, la procession de la Fête-Dieu est rétablie à Melle (4). Sans doute le Mellois n’est-il plus ‘la Chine du Poitou’, selon la formule attribuée au cardinal Pie et largement utilisée par l’Assomption (5). En 1961, le chœur de l’église de Pouffonds est restauré, l’église de Maisonnais attend de l’être et le Père Hervé espère que Chail sera doté d’une nouvelle sacristie, à l’occasion du millénaire de sa fondation qui sera célébré dans un ou deux ans (6). Epreuves de santé. Sans doute l’accident de cyclomoteur après lequel le P. Hervé reste dans le coma plusieurs jours et qui semble être à l’origine de ses infirmités, se situe-t-il en 1958. Les épreuves de santé commencent à l’été de cette année-là et s’aggravent au cours de l’été suivant. Dix ans encore, avec courage, le P. Hervé assure son service. En juin 1968, des soins énergiques s’imposent pour lui ainsi qu’un repos total. Un an de calme et de silence en Charente améliore nettement sa santé. Il regrette d’avoir attendu pour soigner ses oreilles. Il écrit le 20 octobre 1969. « Maintenant j’entends les mouches voler, mais mon tremblement n’a pas disparu ». Le médecin garde bon espoir et lui ordonne un traitement par piqûres. Arrivé à Pont-l’Abbé d’Arnoult (Charente-Maritime) à la fin de l’année 1969, le Père Hervé y reste jusqu’à la fin de l’année 1973. Il rejoint la maison de repos de Layrac (Lot-et-Garonne). Le 3 février 1980, il est hospitalisé en Agen pour encombrement des bronches, difficultés respiratoires, cyanose du visage. Il meurt ce même jour, le soir vers 19 h. 30. Ses obsèques sont célébrées à Layrac, le mercredi 6 février. Il y est inhumé. (1) Cf Lettre à la Dispersion, 1939, p. 500, 535, 540; 1940, p. II. (2) Echo de son arrivée dans Lettre à la Famille, 1951, p. 77. (3) Régis Escoubas, Mission du Mellois (1949). (4) Lettre à la Famille, 1959, p. 247. (5) Le nom de Melle attend 8 ans pour apparaître dans la Répartition des Missionnaires de l’Assomption. En octobre, 4 religieux s’installent à Exoudun et Saint-Coutant (cf Puységur) et desservent 7 paroisses. Le secteur entier de Melle est confié à l’Assomption en octobre 1925 et le P. Alcime Trémelot en est le premier archiprêtre assomptionniste. Le P. Félicien Vandenkoomhuyse,’Provincial de Bordeaux, recommande aux religieux placés dans le Mellois de se considérer plutôt comme des missionnaires que comme des curés. Figurent dans les Répartitions les noms exotiques de Ouest-Chine (1925), Chine-Centre et Ouest-Chine (1927 et 1928), Chine (Saint-Hilaire, Saint-Coutant, Saint-Joseph) en 1930 et 1931.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (1) 1975-1980, p. 90-91. Oueot-Assomption, février 1980, n° 8 (268), p. 10-12. Voulez-Vous? (Layrac), 1980, n° 112, p. 18-21. Fragment de l’homélie du P. Lucien Laurent pour les obsèques du P. Hervé Quéherno, Layrac, 6 février 1980. Notices Biographiques