Hildeward (Louis) APPELTANS – 1916-1995

Les soucis d’un curé constructeur.

‘Comme supérieur de la maison de Bogota, je vous écris pour vous soumettre
un plan de construction dans la propriété de la paroisse de ‘La
Asuncion de N.Sra’. Il y a trois parties: la maison, l’école et
ses dépendances sociales et l’égilse. Dans la maison, actuellement,
seulement un bureau où l’on fait tout. Pour préserver le secret dans la
préparation au mariage, on est obligé d’aller au réfectoire. La clôture ici
n’existe pas, tout le monde se met partout. A l’étage les chambre des
religieux sont trop petites,
sans air. Il n’ y a de la place que pour trois personnes.Où loger le
visiteur qui doit arriver?… L’école est en mauvais état, chaque année
l’argent disponible est englouti par les réparations urgentes et le
plancher descend chaque année. L’inconvénient, c’est que chaque salle donne
l’une dans l’autre et l’on doit passer d’une pièce pour entrer dans
l’autre…
L’église n’a pas de bancs, le
sol est froid, la surface est trop petite. Elle a été réalisée sans plan.
Pour le financement, je songe à quelques moyens avec la Caritas… Dois-je
chercher un architecte ?… ».
Lettre du 2.10.1963 au P. Farne.

Religieux belge de la Province de Belgique- Nord.

Jeunesse et formation.

Louis est né à Alken le 18 décembre 1916, cinquième enfant d’une famille de dix. Il reçoit sa formation d’humaniste aux collèges de Zepperen de 1929 à 1934 et de Kapelle-op-den- Bos de 1934 à 1936. la prise d’habit assomptionniste a lieu le 27 septembre 1936 sous le nom de religion d’Hildeward, parfois aussi orthographié Hildewart. Il prononce ses premiers vœux le 27 septembre 1937, suivis des études de philosophie et de théologie au scolasticat de Saint-Gérard (Belgique) où il est ordonné prêtre le 22 août 1943 par Mgr Charue, évêque de Namur.

Activité apostolique.

Les deux premières années d’activités sacerdotales sont consacrées à l’orphelinat ‘Huize Cornelis’ à Weelde. En 1943, il est nommé au Bizet, près de la frontière française. En 1946, il devient économe à l’alumnat Sainte- Thérèse de Kapelle-op-den-Bos. A sa grande surprise, le supérieur provincial le nomme missionnaire en Colombie. Remis de ses émotions, il se prépare courageusement à cette mission lointaine, pour lui complètement inattendue. Il s’est voué à la mission que le Provincial lui confie, sans lui demander son avis, de plein coeur, avec toute sa foi jeune et enthousiaste et avec l’énergie qu’on lui connaît, une mission qui va se prolonger pendant trente- six ans, de 1947 à 1983. Puisqu’il n’a jamais songé à une mission lointaine, il considère son envoi par ses supérieurs comme un signe providentiel. De taille petit bonhomme, de tempérament fort comme un chêne et de caractère têtu comme une mule, il se nourrit d’une foi profonde.

Aussi se donne-t-il corps et âme sinon au bien-être, du moins au progrès matériel et moral des pauvres qu’il rencontre à Cali. Religieux prêtre, il se sait instrument inutile de la bonté et de la miséricorde de Dieu. C’est d’ailleurs cette image qu’il reflète auprès des pauvres et cela lui vaut l’estime et l’amour des plus délaissés de la société colombienne. Cette vie très active va s’achever dans l’inaction la plus complète.

L’épreuve, douze années durant.

A l’àge de 67 ans, après ces trente-six années en terre de Colombie, il rejoint définitivement son pays natal. A sa demande, l’évêque de Hasselt le nomme vicaire dans la paroisse de Sint-joris- Alken, son village natal. mais quelques semaines plus tard, un grave accident de moto lui cause plusieurs fractures. Il lui faut deux années d’hôpital et une longue période de rééducation pour se remettre. Mais le restant de sa vie, il a besoin de deux béquilles pour se déplacer péniblement. De 1987 à 1995, il regagne successivement les maisons de repos ‘Ste Cécile’ Terkoest à Alken et ‘St Joseph’ à Nieuwerkerken. Au début du mois d’août, une chute lui vaut une fracture du fémur. A l’hôpital de Leuven, où il subit une opération, des problèmes postopératoires de coeur et de poumon se produisent. Il succombe le 23 septembre 1995.

L’adage de Saint-Augustin ‘Mon cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Toi, Seigneur’ convient parfaitement à condenser le témoignage de sa vie donnée. Ses obsèques se déroulent le 29 septembre 1995 dans l’église de AIken. Son corps est inhumé auprès des confrères qui l’ont précédé au cimetière de Zepperen.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI), 1994-1995, p. 124-125 Onder-Ons, oktober 1995, p. 61-65 (In Memoriam Pater Louis Appeltans). Les archives renferment de nombreux rapports du P. Louis Appeltans concernant son ministère à l’orphelinat de Weelde (1945) et aux missions de Colombie: Cali (1953-1962) et Bogota (1963).