Religieux argentin, de la Province d’Amérique du Sud. Frère de chœur. Horacio-Bartolomé Pinocci Granelli (1) est né le 19 août 1933 à Buenos-Aires, en Argentine, dans une fan-ùlle établie à Belgrano. Il fait des études secondaires commerciales à Olivos, à l’école San Roman (1951-1954), suivies de deux années d’humanités à l’alumnat d’Argentine. Il prend l’habit le 24 mars 1954 au noviciat chilien de Santiago-El Golf, paroisse de Notre-Dame des Anges, sous la conduite du P. Stanislas Pytko, maître des novices. Il y prononce ses premiers vœux, le 25 mars 1955« Le Frère Horacio est un jeune homme bien doué, toujours prêt à rendre service, docile et soumis, parfois un peu nerveux et impatient, mais très équilibré dans tous les domaines. Il sait prendre d’heureuses initiatives. C’est un excellent élément pour la vie de communauté qui a une heureuse influence sur ses compagnons ». De 1955 à 1958, il entreprend ses études de philosophie et commence celles de théologie, au même lieu. Le 2 avril 1958, il prononce ses vœux perpétuels à la paroisse El Golf de Santiago: « Religieux qui bénéficie d’une certaine facilité pour les études, le Frère Horacio a achevé son parcours philosophique avec des notes au dessus de la moyenne. Il est très bien disposé pour son choix de vie religieuse » note le P. Floridor Vargas. Mais il commence à peine ses études de théologie quand se déclare une leucémie qui l’emporte en quelques jours. Le Frère Horacio meurt à Santiago le 10 mai 1959, à la clinique de l’Université catholique, à l’âge de 26 ans. Récit des derniers jours par le P. Vargas. « Le dimanche 26 avril, le Frère Horacio se sent un peu fiévreux et doit garder le lit. La fièvre monte rapidement. Le docteur diagnostique d’abord une grippe, A.A mais après divers examens et analyses, on découvre le 4 mai qu’il souffre d’une leucémie. Le malade est aussitôt transporté à la clinique de l’Université catholique de Santiago pour recevoir des soins appropriés. On recourt à des transfusions de sang, alternativement avec de la cortisone. Mais la diminution des globules rouges continue implacablement, sans qu’il soit possible d’en discerner la cause. En tant que supérieur de la communauté du Golf, je veille sur le malade, le visitant jusque tard dans la soirée du 9 mal. Mais le trouvant plus mal, je juge prudent de lui administrer le sacrement des malades qu’il reçoit avec une très grande ferveur, répondant lui-même aux prières en latin. Le lendemain matin, je suis avisé par l’infirn2lère qui a veillé le malade toute la nuit, que l’état du Frère a encore empiré. Je suggère au malade d’offrir sa vie pour les vocations, ce à quoi il souscrit très volontiers. Dans la soirée, il reçoit la visite des PP. Humberto Palma, son confesseur, Stanislas Pytko, son ancien maître des novices, venu de Los Andes et Germer Solans, pendant que les étudiants font à pied le pèlerinage à Notre-Dame de Lourdes à Santiago pour obtenir sa guérison. Le Frère ne souffre pas et estime qu’il est traité comme un roi. Il me demande de ne pas prévenir sa mère, Mafalda née Granelli, pour qu’elle ne soit pas obligée d’accourir à l’instant. Je l’ai cependant avertie par téléphone. Le soir, la respiration devient plus difficile. Pendant qu’on lui suggère quelques invocations pieuses, le Frère Horacio rend son âme à Dieu, doucement, sans agonie. Le corps du défunt est ramené au Golf où toute la communauté l’accueille à la porte de l’église. Le lendemain, sa mère arrive par avion de Buenos-Aires, accompagnée par le P. Joachim Duret, Supérieur Provincial. J’ai la délicate mission de lui annoncer la mort de son fils. Les funérailles ont lieu le 12 mai. je n’ai jamais vu de funérailles plus recueillies, ni de messe chantée plus fervente, exécutée en pur grégorien par une quarantaine de séminaristes, compagnons d’études du Frère Horacio à l’Université, alternant avec une trentaine de religieux rassemblés pour la circonstance ». (1) On trouve les deux noms de famille accolés selon la tradition espagnole.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. juin 1960, P. 96. Lettre à la Famille, 1959, n° 275, p. 251-252. Asuncionistas (Olivos), 1959, n° 4, p. 8-9. Vinculum (Bulletin d’Amérique du Sud), mayo 1959, p. 6-11. Notices Biographiques