Religieux français. Formation. Hubert-Alfred Trannoy est né le 4 novembre 1872 à Hermies (Pas-de-Calais). Il est le fils de Benjamin Trannoy et de Ambroisine, née Deminois, sans doute de la parenté du futur P. Armand Trannoy. Hubert-Alfred étudie dans les alumnats de Mauville (Pas-de-Calais), de 1885 à 1888, et de Clairmarais, également dans le Pas-de-Calais, de 1888 à 1890. Il commence son noviciat, sous le nom de Frère Hubert, à Livry (Seine-Saint-Denis) où il prend l’habit le 6 août 1890. Profès annuel en 1891, il est envoyé pour la deuxième année au noviciat de Phanaraki (Turquie) où il prononce ses vœux perpétuels, le 6 août 1892. Pour ses études de philosophie, il est envoyé à Notre-Dame de France à Jérusalem (1892-1895). Il achève ses études de théologie à la maison d’études de Kadi-Keuï, à Istanbul, de 1895 à 1896, où il est ordonné prêtre le 8 novembre 1896. Econome pendant un an au noviciat de Phanaraki (1896-1897), il revient en Europe pour enseigner à l’alumnat de Sainghin- enWeppes (Nord), à partir du mois d’octobre de l’année 1897. Le 2 mai 1907, à la suite d’une blessure accidentelle au pied, le tétanos se déclare. Il meurt à Sainghin le 5 mai suivant, à l’âge de 29 ans. Faire-part du décès du P. Hubert Trannoy. « Au moment où le présent numéro des Echos de notre maison allait être expédié, le bon Dieu nous a enlevé le P. Hubert Trannoy; remettre à deux mois quelques mots sur ce maître modèle serait difficile, d’autre part beaucoup de nos amis n’ont pu être informés plus tôt de notre deuil. Cette feuille insérée à la dernière heure le leur apprendra. Voilà pourquoi notre Bulletin sera en retard de quelques jours. Le R.P. Trannoy était né à Hermies (Pas-de-Calais), Page :101/101 le 4 novembre 1872. A 11 ans, il était entré à l’ alumnat de Mauville, et au bout de trois années il était passé à l’alumnat d’humanités de Clairmarais. En juillet il était admis au noviciat des Augustins de l’Assomption, alors à Livry (Seine-et-Oise), actuellement à 1″étranger, puis au noviciat de Phanaraki (Asie Mineure). Il avait fait ses études cléricales soit à Constantinople soit à Jérusalem, et le 8 novembre 1896 il était ordonné prêtre. Il passa encore un an comme économe à Phanaraki et vint à Sainghin comme professeur le 8 octobre 1897. Il y était donc depuis plus de quatre ans, lorsque le 2 mai, à la suite d’une blessure presque insignifiante reçue quelques jours auparavant et déjà guérie à peu près, le tétanos se déclara. Tous les soins, tous les remèdes, tous les traitements ont été essayés inutilement et le dimanche 5 mai, à sept heures du matin, il rendait à Dieu a belle âme après 48 heures d’une agonie des plus douloureuses. Dès le vendredi, il avait sollicité avec instance et reçu avec une ferveur simple et touchante les derniers sacrements. Il offrait à Dieu ses souffrances et toujours, sans qu’on les lui suggérât, des invocations montaient comme un écho de son cœur à ses lèvres. Si parfois l’excès de la douleur lui arrachait une plainte, aussitôt la prière venait pour corriger et demander même une augmentation de ses souffrances. La nouvelle de ce deuil a été l’occasion d’un véritable concert de sympathies: de toutes parts les lettres nous sont venues, nos amis ont abandonné leurs occupations pour accourir auprès de nous. Tous ceux qui l’avaient connu était unanimes à louer sa simplicité, sa piété, son affabilité. Le P. Hubert Trannoy était une nature d’élite. Un peu timide et réservé au premier abord, il avait le don de se faire aimer par sa douceur, son enjouement et par une sorte de candeur qui lui était naturelle. Sa piété profonde et son humilité faisaient en même temps de lui un homme d’esprit surnaturel, foulant aux pieds l’amour-propre pour ne voir que Dieu en toutes choses…. La population toute entière de Sainghin était aux obsèques qui ont revêtu le caractère d’un deuil public. Nous voulons dire notre spéciale gratitude envers M. le Curé de Sainghin qui s’est montré à notre égard la bonté et la charité mêmes … ». Page :102/102
Bibliographies
Bibliographie et documentation: L’Assomption, 1901, n° 54, P. 91. Circulaire du P. Benoit Labre Caron concernant le décès du P. Hubert Trannoy, Sainghin-en- Weppes, 5 mai 1901. Feuillet imprimé: supplément aux. Echos de l’alumnat de Notre-Dame de Grâce (s.d.), [mai 19011. Notice biographique par le P. Marie-Alexis Gaudefroy. Lettre du P. Hubert Trannoy au P. (Emmanuel Bailly?], Sainghin-en-Weppes, 16 août 1900.