En service pastoral dans le diocèse et à la tête de Gosselies.
Hubert Pirlot est né à Lamorteau, dans l’extrême Sud de la Belgique (Luxembourg belge), de Joseph et Ida Gillet, le 28 février 1937. Après son école primaire, il passa toutes ses années d’humanités à Bure, chez les Assomptionnistes (1949-1956).
C’est en 1956 qu’il entra au noviciat de Taintegnies où il prit l’habit le 28 septembre et prononça ses premiers vœux le 29 septembre de l’année suivante. Afin de se perfectionner dans la connaissance du néerlandais, il fit ses deux années de philosophie (1957-1959) au scolasticat jésuite de Louvain. Après quoi, il remplit ses obligations militaires achevées le 30 juillet 1960.
A son retour il vint à Saint-Gérard pour les années de théologie (1960-1963), au C.I.B.I. Profès perpétuel le 20 mars 1961, c’est là qu’il fut ordonné prêtre le 28 avril 1963 par Mgr Vuccino. Etudiant doué, il poursuivit ses études à l’U.C.L. (Université Catholique de Louvain) de 1963 à 1968 et y obtint les grades de licencié en philologie biblique et de docteur en théologie. Il était également diplômé du Goethe Institut (Munich).
Homme de valeur, équilibré et bon confrère pour son entourage, il sut faire preuve d’esprit critique mais constructif, faisant aller de pair ses capacités intellectuelles avec ses engagements de vie religieuse. En 1968, il accepta la responsabilité de la maison de formation à Heverlee près de Louvain. Mais l’esprit de mai 1968 avait ‘contaminé’ les étudiants et la vie de communauté lui fut pénible. Il offrit donc sa démission afin de pouvoir mieux travailler à son aise.
A cette période en effet (1966-1972), il était assistant du professeur Bachy de l’U.C.L. dans le secteur de la communication sociale. Après une année de professorat au C.T.E.P. (Centre d’Etudes de Théologie et de Pastorale à Bruxelles), il enseigna la religion chez les Dames de Marie (Ecole Normale) à partir de 1974. De 1972 à 1996, il a été le porte-parole francophone de la Conférence épiscopale de Belgique. De 1985 à 1997, il exerça la fonction de Directeur au collège Saint-Michel de Gosselies. Il termina sa ‘carrière’ comme curé de Waterloo (1997-2003) à laquelle ses 35 ans de vicariat à Genappe l’avait préparé.
Personnalité.
On le devine&bnp : un tel parcours suppose intelligence, force de caractère, adaptation, écoute avec aussi tous les risques d’incompréhension ou de malentendus qu’il suppose. Sa formation et ses fonctions l’ont amené à développer en lui certains aspects que l’homélie des funérailles, prononcée par le doyen de Waterloo, a bien soulignés &nbps::
* * Sa passion de l’Ecriture sainte qu’il lisait avec intelligence et rigueur, passion qu’il voulait communiquer à ses paroissiens comme à ses auditeurs occasionnels (les religieuses de Berlyamont) ou réguliers (le groupe des Foyers d’Ottignies)&nbps : il voulait que les chrétiens d’aujourd’hui soient des croyants intelligents.
* Son amour de la liturgie&nbps; : il l’aimait belle, bien faite, célébrée en prenant le temps. C’est là que se nourrit la foi en la Résurrection, le sens de la vie en Eglise.
* Le service de l’Eglise&nbps : porte-parole de la Conférence épiscopale de Belgique, il a rendu de nombreux services judicieux et compétents pendant près de 25 ans, a reconnu Mgr Roussiau, évêque de Liège à la retraite.
* Sa faculté d’adaptation, ‘imposée’ par les nombreuses fonctions exercées. Etre professeur ou assistant dans une école supérieure, ou encore être directeur ou enfin curé dans une paroisse exige des qualités différentes. Il l’avouait lui-même& nbps:; organiser un voyage du Pape est peut-être plus facile qu’être pasteur d’une communauté paroissiale avec toute sa diversité&nbps !
* Son souci de la justice sociale: il avait été impressionné par les grandes figures sociales du XXe siècle &nbps;: Mgr Helder Camara, Mgr Romero. Ce souci, pour être plus discret, n’en paraissait pas moins évident pour ceux qui avaient sa confiance. Des amis, passés à Saint-Gérard, pour déposer les rameaux sur sa tombe, me l’ont encore confirmé.
* Ses relations d’amitié
: il ne se livrait vraiment que dans ces ‘cercles’ particuliers. Ce particularisme lui fut cause de difficultés, comme en connaissent tous les responsables, de problèmes de communication. Curieusement, plusieurs, lors des funérailles, ont avoué que la liturgie les avaient réconciliés avec le Père Hubert. C’est tout dire. Selon le doyen, quand quelqu’un nous quitte, c’est comme s’il nous était donné de le voir avec un autre regard.* Son courage dans la souffrance enfin, que de nombreux témoignages, écrits et oraux, ont souligné. Il a poursuivi son travail jusqu’au bout &nbps+.
Le départ.
Aussi, en apprenant son décès le 28 mars 2003, nous avons été tous surpris, mais non étonnés, connaissant la gravité de son état (cancer). C’est dans une église comble que ses funérailles furent célébrées le jeudi 3 avril 2003 à 11 heures. Son corps fut inhumé dans l’après-midi dans la concession assomptionniste, située dans le cimetière de Saint-Gérard.
| D’après le P. Arthur Jallet, a.a