Jean est né à Bruxelles le ler octobre 1924. Il fit ses humanités au Collège diocésain Cardinal Mercier à Braine-l’Alleud, il les termina en 1943 à Sart-les-Moines. Il se décide alors à entrer au noviciat des Pères de l’Assomption à Taintignies où il prononca ses premiers voeux sous le nom de Frère Jean-Baptiste le 27 septembre 1944. Il poursuivit alors le cycle habituel de philosophie (1e année à Taintignies, 2e et 3e à Saint-Gérard) et de théologie : 1e année à Saint-Gérard, 2e, 3e et 4e à Hal, où il fut ordonné le 27 décembre 1950 : en effet, dans le cadre des fêtes du centenaire de l’Assomption, les ordinations avaient été avancées cette année-là.
Ses études à peine terminées, il est envoyé au Congo, où il oeuvrera de &nbps;1951 à 1968 : dix-sept ans d’un labeur intense ; il a pu y développer ses talents d’organisateur, tels qu’il les avait déjà manifestés dans l’organisation de camp de vacances en 1950, par exemple à Serinchamps ; les Mutualités chrétiennes recherchaient à cette fin des animateurs et moniteurs ; de Hal, plusieurs étudiants avaient fait partie de leur groupe, et le Père Jean-Baptiste en était le responsable.
Au Congo, son terrain d’activités fut vaste : en &nbps;1951-55, à Kyondo ; l’année suivante à Luofu ; en 1957, à Lubango; ensuite à la mission Sainte Thérèse de Mulo&nbps: (1957-62) ; puis ce fut Lukanga (deux ans), Musienene (un an), enfin Kyondo&nbps: (1965-66). Comme il ne ménageait pas ses forces (il voulait même “jouer” au porteur pendant ses missions en brousse !), son coeur finit pas s’épuiser. Il dut rentrer en Belgique pour une intervention chirurgicale, et se reposer durant un an.
Les docteurs lui déconseillant le retour en Afrique, il s’adonna à la pastorale paroissiale en Belgique : d’abord recteur à la Madeleine en &nbps;1969-71, puis successsivement vicaire à La Hulpe &nbps;(1971-73), à Saint-Dosse (Bruxelles) &nbps;nbp(1973-80). Se sentant mieux, il retourne au Congo &nbps:: deux ans à Mulo. Mais à nouveau son coeur faiblit, il rentre définitivement en Belgique en 1983. La Hulpe retrouve son vicaire (1984-88) ; le Père Jean-Pierre Jonet et lui-même cohabitent à Arquennes, Jean-Pierre comme enseignant, Lui comme curé. Son compagnon meurt en 1991, suite à un infarctus foudroyant ; les supérieurs ne veulent pas le laisser seul, avec ses problèmes cardiaques ; une place d’aumônier se présente chez les soeurs franciscaines à Hautrage : il y entre en 1992. Ce sera sa dernière fonction. Son coeur lui joue des tours : en 2002, pour la troisième fois, il faut remplacer une valvule. La convalescence sera difficile, avec périodes de repos et de séjour en clinique ; il n’y survivra pas. Le 3 juillet 2002, il décède chez des amis à Peer. II sera inhumé à Saint-Gérard le 6 juillet dans la concession assomptionniste.
Il laisse le souvenir d’un apôtre généreux, disponible, désintéressé, animé d’un véritable esprit surnaturel, d’un zèle parfois dérangeant, et donc pas toujours accepté, mais dont ne peut discuter l’honnêteté : pour les Soeurs Franciscaines, ce fut un vrai cadeau, et leur présence aux funérailles en fut la preuve incontestée. Elles admiraient son esprit évangélique, comme en témoigne sa bibliothèque : dans son bureau, deux grands volets, l’Ancien et le Nouveau Testament. Il ne fallait pas y chercher autre chose. Hardi, généreux, désintéressé, il aura été un fidèle serviteur de la consigne de notre fondateur.
| Arthur JALLET
En mémoire du Révérend Père Jean Baptiste Meessen « Kimimbi »
C’est le 3 juillet 2002 que la nouvelle de la mort du Père Jean Baptiste Meessen, nouvelle venue de la Province (a.a) de Belgique-sud, est parvenue à nos oreilles comme un coup de poignard dans le dos. En fait, Jean-Baptiste Meessen est l’un des pères assomptionnistes qui ont évangélisé le diocèse de Butembo-Beni à l’Est de la République Démocratique du Congo. Je ressens le profond désir de faire ce petit témoignage à l’égard de l’illustre disparu car je suis originaire de la région que le Père Jean-Baptiste a le plus marqué de son savoir-faire.p>
C’est bien, lui qui a appris aux habitants de cette région à cultiver les légumes et le blé. Père Kimimbi, à ce moment où tu te reposes auprès du Très Haut, certains d’entre nous se souviennent des carottes, choux, betteraves, aubergines, céleri, choux-fleurs, poireaux, oignons , ails….. que tu ne cessais de planter, de semer, de sarcler et d’entretenir dans les champs scolaires de Ngaka, de Bayangwa, de Kisanzi ; dans le champ paroissial de Ngumwe-Luotu ; cela à longueur des journées.
C’est le Père Kimimbi qui a construit l’actuel bâtiment de l’école primaire de garçons de Kyondo inauguré en 1953. Les écoles primaires de Kyondo-Kalengehya, Kyondo-Vayana sont également les fruits de son oeuvre. Le vaillant missionnaire a construit aussi les écoles primaires de Magheria-centre, Magheria Bayangwa, Magheria-Kisanzi et Muhati ; Lughutu-Vumbuva, Lughutu-Kihuko, Mutambi, Vukekena ; Ngeleza-centre, Ngeleza Mihake…. C’est toujours lui qui a réfectionné le toit de l’école normale de Mulo dans son état actuel.
Père Kimimbi, tu restes un modèle de vie et une référence pour les habitants de la région maraîchère du diocèse de Butembo-Beni. Tu as vraiment travaillé pour la promotion et le développement des Congolais et d’autres peuples. Ainsi, tu a concrétisé la Parole de Notre Fondateur, le Vénérable Père Emmanuel d’Alzon qui dit que l’assomptionniste doit travailler beaucoup et est un homme de son temps.
Repose-toi en Paix et intercède pour la prospérité et le témoignage de l’Assomption. Que les Anges de Dieu t’accueillent en liesse. Nous nous reverrons un jour !
Hommage par le Père Augustin Mbusa Sirimirwa (a.a) Communauté Emmanuel d’Alzon de Kinshasa-Ngaliema / R.D.C