Jean-Berchmans (Renaat J.) JANS – 1924-1984

Chantier à Kapelle.
« Une caravane de voitures s’engage dans les champs, le lundi 17 juin 1957
à 11 h. Nous y voyons le P. Stéphane Lowet, supérieur Provincial de
Belgique, l’abbé Vandenheuvel, curé de la paroisse, M. Meuldermans,
bourgmestre, Hammenecker, échevin de
1’lnstruction publique, le P. Jansen, directeur du collège Sainte-Thérèse,
M. Peeters architecte et M. Jacobs entrepreneur. Au milieu de ces
autorités, une bonne centaine d’élèves. Tout ce monde envahit le champ de
pommes de terre à la Veldestraat de Kapelle. Aux portes et aux fenêtres des
maisons, une foule de curieux observe tout ce monde avec beaucoup de
sympathie: que vont faire tous ces gens en plein milieu des champs’? La
nouvelle de proche en proche s’est déjà répandue depuis quelques jours:
c’est aujourd’hui que s’ouvre le chantier du nouveau collège. Ce collège
sera donc édifié dans un champ appartenant à M. Vandenbroeck ‘à son âge, 70
ans, le cher homme songe à prendre sa retraite, il a suffisamment labouré
les champs, le temps du repos bien mérité est arrivé et son terrain sera
consacré à une grande
oeuvre. C’est le plus beau terrain du village. La Providence est intervenue
à temps pour trouver ces 4 hectares».

Religieux de la Province de Belgique-Nord.

Un frère menuisier et ébéniste.

Né le 20 février 1924 à Zonhoven dans le Limbourg belge, Renaat-Jacobus Jans fait ses études de grammaire à Zepperen de 1936 à 1940. Il entre au noviciat de Taintegnies, le 26 septembre 1942, sous le nom de Frère Jean-Berchmans. Il prononce ses premiers vœux, le 28 septembre 1943 et demeure sur place, à Taintegnies, jusqu’:à sa profession perpétuelle, le 28 septembre 1946. « De caractère têtu, le Frère Jean-Berchmans est régulier dans les exercices de communauté et se montre dévoué, de façon habituelle. C’est un adroit menuisier. Ses confrères disent de lui qu’il est parfois ombrageux et qu’il sait garder un silence orageux » note le P. Stéphane Lowet sur le rapport d’admission à la profession perpétuelle. Entre ses vœux simples et ses voeœux perpétuels, le Frère Jean-Berchmans suit avec succès des cours d’ébéniste à Tournai. Il obtient même son diplôme avec une note de distinction. En 1947, il aide à aménager la maison d’études de Halle. Puis il est affecté successivement aux maisons de Saint-Gérard (1948-1951), de Zepperen (1951-1952) et de Stabroek (1952-1954). Après une année de repos à Scy-Chazelles (Moselle), il est nommé à Kapelle-op-den-Bos, mais faible des poumons, il doit faire un séjour à Montana en Suisse pour reprendre santé et vigueur. En 1956, il rejoint Kapelle-op-den-Bos et y réside jusqu’à sa mort. Pendant 29 ans, le collège Sainte- Thérèse bénéficie de ses services, soit d’ébéniste, soit d’employé à la typographie. Courageusement il porte en silence la croix que représente son état de santé déficient. Atteint d’un cancer, il meurt à la clinique Saint-Norbert à Duffel, le 15 janvier 1984. Il n’a pas encore achevé sa 60ème année. Le Frère Jean-Berchmans qui a repris son prénom de baptême, Renaat,

est inhumé au cimetière de Zonhoven, dans la tombe familiale, le 21 janvier 1984. La cérémonie des obsèques est célébrée dans la chapelle du collège Sainte-Thérèse à Zepperen.

Prière des mains.

‘Accepte, Seigneur, mes deux mains tendues pour T’accueillir, tendues pour Te porter, tendues pour Te donner, unies pour l’effort et la prière.

Comme jadis Marie dans son acte de foi ou comme Siméon accueillant l’Espéré et comme au Golgotha les deux bras de la Croix.

Mes mains, Seigneur, apprends-leur à soigner celui qui s’est blessé, à construire ce qui est inerte et à réparer ce qui est cassé.

Comme celles du charpentier, elles ont travaillé le bois et la matière pour les transformer au service de 1’humain, apprends-leur à bénir, apprends-leur à aimer.

Que mes deux mains, Seigneur, deviennent par l’esprit les mains de mon Sauveur, et que toutes les mains réunies dans l’Amour construisent chaque jour de nouveaux lendemains en façonnant cette matière qui est sortie de Tes propres mains.

Alors toutes ces mains Te béniront, Seigneur, et toutes nos mains tisseront le bonheur par le signe de paix et de fraternité qu’elles donnent en se croisant et se serrant.

Et par toutes nos mains qui sont aussi Tes mains, l’œuvre de création continuée retourne vers Toi, après le service de la terre, comme un chant de louange et d’offrande. Saisis-nous de tes deux mains de Père que sont le Fils et l’esprit, Toi qui tiens en main l’âme de tes serviteurs comme le souffle fragile de leur vie’.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (III) 1984-1986, p. 5-6. Onder-Ons, 1984. Chantier à Kapelle d’après Standaard, 19 juin 1957.