Religieux de la Province de Belgique-Nord.
Un frère menuisier et ébéniste.
Né le 20 février 1924 à Zonhoven dans le Limbourg belge, Renaat-Jacobus Jans fait ses études de grammaire à Zepperen de 1936 à 1940. Il entre au noviciat de Taintegnies, le 26 septembre 1942, sous le nom de Frère Jean-Berchmans. Il prononce ses premiers vœux, le 28 septembre 1943 et demeure sur place, à Taintegnies, jusqu’:à sa profession perpétuelle, le 28 septembre 1946. « De caractère têtu, le Frère Jean-Berchmans est régulier dans les exercices de communauté et se montre dévoué, de façon habituelle. C’est un adroit menuisier. Ses confrères disent de lui qu’il est parfois ombrageux et qu’il sait garder un silence orageux » note le P. Stéphane Lowet sur le rapport d’admission à la profession perpétuelle. Entre ses vœux simples et ses voeœux perpétuels, le Frère Jean-Berchmans suit avec succès des cours d’ébéniste à Tournai. Il obtient même son diplôme avec une note de distinction. En 1947, il aide à aménager la maison d’études de Halle. Puis il est affecté successivement aux maisons de Saint-Gérard (1948-1951), de Zepperen (1951-1952) et de Stabroek (1952-1954). Après une année de repos à Scy-Chazelles (Moselle), il est nommé à Kapelle-op-den-Bos, mais faible des poumons, il doit faire un séjour à Montana en Suisse pour reprendre santé et vigueur. En 1956, il rejoint Kapelle-op-den-Bos et y réside jusqu’à sa mort. Pendant 29 ans, le collège Sainte- Thérèse bénéficie de ses services, soit d’ébéniste, soit d’employé à la typographie. Courageusement il porte en silence la croix que représente son état de santé déficient. Atteint d’un cancer, il meurt à la clinique Saint-Norbert à Duffel, le 15 janvier 1984. Il n’a pas encore achevé sa 60ème année. Le Frère Jean-Berchmans qui a repris son prénom de baptême, Renaat,
est inhumé au cimetière de Zonhoven, dans la tombe familiale, le 21 janvier 1984. La cérémonie des obsèques est célébrée dans la chapelle du collège Sainte-Thérèse à Zepperen.
Prière des mains.
‘Accepte, Seigneur, mes deux mains tendues pour T’accueillir, tendues pour Te porter, tendues pour Te donner, unies pour l’effort et la prière.
Comme jadis Marie dans son acte de foi ou comme Siméon accueillant l’Espéré et comme au Golgotha les deux bras de la Croix.
Mes mains, Seigneur, apprends-leur à soigner celui qui s’est blessé, à construire ce qui est inerte et à réparer ce qui est cassé.
Comme celles du charpentier, elles ont travaillé le bois et la matière pour les transformer au service de 1’humain, apprends-leur à bénir, apprends-leur à aimer.
Que mes deux mains, Seigneur, deviennent par l’esprit les mains de mon Sauveur, et que toutes les mains réunies dans l’Amour construisent chaque jour de nouveaux lendemains en façonnant cette matière qui est sortie de Tes propres mains.
Alors toutes ces mains Te béniront, Seigneur, et toutes nos mains tisseront le bonheur par le signe de paix et de fraternité qu’elles donnent en se croisant et se serrant.
Et par toutes nos mains qui sont aussi Tes mains, l’œuvre de création continuée retourne vers Toi, après le service de la terre, comme un chant de louange et d’offrande. Saisis-nous de tes deux mains de Père que sont le Fils et l’esprit, Toi qui tiens en main l’âme de tes serviteurs comme le souffle fragile de leur vie’.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (III) 1984-1986, p. 5-6. Onder-Ons, 1984. Chantier à Kapelle d’après Standaard, 19 juin 1957.