Jean-Clément RABENANTOANINA – 1958-1993

Premier Assomptionniste malgache défunt.

« Je vis la vie assomptionniste depuis le 15 octobre 1987 et je vois queue
m’aide beaucoup à découvrir le Christ pour le servir davantage en étendant
son Règne. Cette
Congrégation pratique la vie fraternelle, la vie de prière et la vie
apostolique à travers les vœux religieux et la vie sacerdotale. Cette façon
de vivre n’est pas facile du tout, mais je l’aime. Donc je consacre toute
ma vie à cause du Christ et de son Royaume
».

Frère Jean-Clément.

Cette profession de foi que le Frère Jean-Clément a faite en prévision de
son engagement définitif dans la Congrégation, il n’a pas eu l’occasion de
la vivre concrètement, puisqu’il est décédé un peu plus d’un mois avant le
jour fixé pour cette fête, devenant le premier religieux malgache à aller
vers la maison du Père. En 1998, ses restes mortels sont transférés à
Belemboka, aux côtés d’autres religieux Assomptionnistes de la Mission.
‘Vivants, on habite une seule maison, morts on est enterré dans un même
tombeau. Sur terre, on partage la même paix et au ciel le même bonheur’.

Notices Biographiques A.A

Religieux malgache de la Province de France. Un fruit de la mission. Né le 23 novembre 1958 à Ambatofotsy-Atsimo, à 80 km au sud d’Antananarivo (Tananarive), Jean- Clément Rabenantoanina est le second d’une famille de 10 enfants dont 7 garçons et 3 filles. Ses parents sont de petits paysans, avec deux bœufs et un lopin de terre. Le père exerce un peu aussi le métier de charpentier. Pendant 8 ans, Jean-Clément reste en lien très étroit avec les Pères Bénédictins de Mahitsy, faisant même chez eux une année de postulat, en 19811982. Puis il achève ses études secondaires au petit séminaire de Fianarantsoa et au collège Saint-François Xavier, de 1982 à 1986. Il passe encore une année à Mahitsy où il essaie d’étudier seul, en s’initiant à la vie bénédictine. Entre temps, il a exprimé le désir d’entrer dans une Congrégation plus directement apostolique. C’est le maître des novices bénédictin qui vient le présenter à la communauté assomptionniste d’Antananarivo, le 15 octobre 1987. Dès le 25 janvier 1988, il demande à être admis au postulat, et, début mai, il écrit au Provincial de France, le P. Jean-Pierre Dehouck, pour lui demander d’entrer au noviciat malgache de Togliara (Tuléar), à Belemboka. Il apprécie, dit-il, la fraternité d’une vie commune à l’Assomption, l’importance donnée à la prière et l’ouverture apostolique de l’Institut. Lui-même, au cours de cette première année, s’est occupé des handicapés avec un autre religieux. Au noviciat, sous la conduite du P. Daniel Carton, il découvre davantage la personnalité du P. d’Alzon et l’esprit de l’Assomption. Il en éprouve beaucoup de joie et se sent tout à fait à l’aise: « je vois que l’esprit assomptionniste et la façon de vivre me conviennent parfaitement » écrit-il pour la demande des premiers vœux qu’il prononce le 17 septembre à Togliara, A.A dans l’église de Notre-Dame de l’Assomption. Après deux années d’études de philosophie dans la capitale (Antananarivo), de 1989 à 1991, il fait une année de pastorale à Androka (1991- 1992) durant laquelle il s’initie plus directement à la vie apostolique de la Congrégation. Il s’y donne pleinement, découvrant la dure réalité de vie des gens. Jean-Clément est admis à faire sa profession perpétuelle qui doit avoir lieu le 22 août 1993 à Fianarantsoa. A la mi-juillet, sa première année de théologie terminée, il part en vacances dans sa famille. C’est là que le 16 juillet, au cours du repas de midi, ü est pris d’un malaise qui provoque sa mort presque instantanée. Une rumeur qui ne serait pas infondée a fait état, à ce moment-là, d’une intoxication alimentaire, liée à un acte d’empoisonnement volontaire. Les obsèques du Frère Jean-Clément ont lieu dès le lendemain dans le cadre familial et le corps du Frère est inhumé sur place, à Ambatofotsy-Atsimo, parmi les siens, selon la coutume du pays. En mémoire des Religieux de l’Assomption défunts. La famille du Frère Jean-Clément accepte de donner le corps pour qu’il soit enterré dans sa famille religieuse. Le 11 août 1998, les restes sont transférés à Togliara, Belemboka, au cours d’une cérémonie où les religieux assomptionnistes à Madagascar se souviennent de tous leurs Frères décédés dans la Grande-Ile. Les corps du P. Jean-Clément Godebert (+1963) et du Frère Bernard Sourdois (+ 1980), inhumés au cimetière de Tuléar, viennent également rejoindre ceux du Frère lazariste Jean Cazeau (+1918), du P. Isidore Détré (1986) et du P. Roger Cavaillès (1993). Le 11 août 1998, une veillée de prière réunit tous ceux qui le souhaitent autour de l’évêque du lieu, Mgr Fulgence, pour se recueillir auprès des six cercueils déposés dans la chapelle de Belemboka. Le lendemain, après une Eucharistie célébrée en plein air avec un grand concours de population, une procession conduit au cimetière dans la propriété de Belemboka les six cercueils portés par les plus jeunes Frères assomptionnistes, juste à côté du tombeau des Sœurs de Saint-Paul de Chartres.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (V) 1991-1993, p. 106-108. Assomption-France, Nécrologie années 1992-1993, p.273-274. Assomption-Madagascar, n° 12, 18 juillet 1993. A Travers la Province, octobre 1998, n° 145, p. 24-26. Notices Biographiques