Décédé à St Sigismond le 5 février 2005, à l’âge de 92 ans.
Au départ, le cursus de Jean ressemble à celui de tout jeune religieux de la Province de Lyon: alumnats de Scy Chazelles et de Miribel, noviciat et études de théologie à Scy, St Gérard et Lormoy. Mais tout bascule lorsqu’en 1938 (il n’a que 26 ans) il est nommé en Mandchourie où, après avoir appris la langue, il enseigne la morale, l’histoire de l’Église et la liturgie au séminaire de Hsinking qui regroupe une soixantaine d’étudiants de neuf diocèses. II est chargé aussi d’un groupe de 200 catholiques. La vie y était dure. II échappa de justesse à la mort par le typhus exanthématique qui emporta en nuit jours son confrère, le P. Ludan Offner arrivé en même temps que lui.
En 1947, c’est la guerre civile, avec son cortège de meurtres, de pillages et une redoutable famine. Le consulat américain parvint de justesse à évacuer les Assomptionnistes. En France, Jean se verra confier la responsabilité de diverses paroisses et le supériorat de plusieurs communautés: alumnats, communautés de Strasbourg et de Souffelweyersheim…
II a toujours eu la hantise de l’évangélisation de l’Asie et spécialement de la Chine. II était heureux de savoir que la Province accueillait des prêtres et des séminaristes chinois. La photo des trois premiers était déposée devant son cercueil et l’un d’entre eux, Pierre Li, était venu de Valpré pour participer à la célébration des obsèques: signes émouvants de reconnaissance et de continuité au-delà des souffrances et des persécutions.
|
