À Layrac, de 1948 à 1950, il accomplit son cycle de philosophie et il commencera là sa théologie (1951-1954) après une année de service militaire. C’est à Lormoy (Essonne) qu’il terminera ses études en 1954-1955.
Profession perpétuelle le 8 décembre 1952, à Layrac, et ordination sacerdotale, le 21 décembre 1957 à Fougueyrolles en Charente, après deux ans passés à St-Maur comme surveillant et une année à Toulouse-Sainte- Barbe, comme surveillant également. Les rapports de ses supérieurs notent « un léger esprit d’indépendance… et peut-être un peu de susceptibilité« .Ordonné prêtre, il reviendra à Saint-Maur comme professeur d’anglais jusqu’en 1961.
Les supérieurs s’aperçoivent qu’il est davantage attiré par la pastorale que par l’enseignement, et l’envoient à Angoulême, au Sacré-Coeur, comme vicaire. Il y restera cinq ans et en 1967 il passe une année à Lille, pour un stage à l’EMACAS.
Retour dans l’apostolat à Melle, de 1968 à 1972. Puis, on l’envoie à Marseille pour renforcer l’équipe de La Capelette, paroisse en milieu ouvrier… Il change ainsi et de Province et de pastorale… Il a beaucoup de mal à s’intégrer à l’équipe, et demande d’urgence un changement…
Il fait alors des démarches pour devenir aumônier militaire. C’est là qu’il s’épanouira et finira sa vie.
Il se sent très à l’aise dans ce milieu de l’armée et on a par l’évêché aux Armées des nouvelles de cette vie d’aumônier.
Un article paru sur lui dans « L’Ami du Peuple », alors qu’il est aumônier militaire à Sarrebourg (Moselle), nous fait comprendre son apostolat. « Je reste militaire avec les militaires, pour pouvoir être prêtre pour eux. Si je vis dans le système, je ne suis cependant pas l’aumônier du système, mais des personnes qui vivent dedans. Être militaire, cela veut dire vivre avec eux, quelques fois crapahuter… Un certain nombre d’appelés n’a jamais vu un curé d’aussi près. C’est un monde spécifique qui a besoin d’une présence. Une grande difficulté, c’est de créer une présence d’Église…«
Le « périple » militaire du Père Jean :
73-74 : Metz ;
74-77 : Morhange et Dieuze ;
77-80 : Metz, responsable de la garnison ;
80-82 : La Réunion ;
82-86 : Marseille, responsable de la côte d’Azur ;
86-87 : Polynésie ;
87 : retour à Sarrebourg.
On a les rapports de ses supérieurs hiérarchiques durant ces longues années : « Jean est très attaché au monde militaire, il va et il vient des uns aux autres, portant son sourire et sa simplicité ».
Un autre commentaire : « Jean fait effectivement des efforts pour organiseret s’organiser, mais sous un air solennel, il semble toujours échappé de la’Bohême’. Il travaille sérieusement, je pense« .
Revenant de Polynésie, il a de nombreux contacts avec le Père Provincial, demandant d’abord une année ou deux pour reprendre souffle et envisager l’avenir. Il « s’installe » alors à Sarrebourg, comme aumônier bénévole, ne pouvant plus exercer cette charge comme aumônier, la retraite en effet arrive à 58 ans. Mais Jean, depuis longtemps, avait tiré un trait sur la vie communautaire ! Difficile de réintégrer quelqu’un après tant d’années passées en dehors d’un contexte de vie en communauté.
C’est ainsi qu’il poursuit ses activités pastorales dans le milieu militaire, avec pas mal de réussites, mais un jour, la maladie incurable se déclare…il rejoint alors sa famille où il est bien soigné. Mais le 11 avril 2001, à l’hôpital militaire de Bordeaux, il décède. Les obsèques, organisées par l’Armée se déroulent dans une église de Bordeaux, église de Lignan, le 19 avril 2001. Son corps a-t-il été déposé dans le caveau familial.