Religieux de la Province de Belgique-Sud.
Enfance et formation.
Marcel-Pierre-Joseph Colaux est né le 4 novembre 1913 à Patignies (Belgique), au diocèse de Namur. Il y fait ses classes primaires (1921-1927) puis entre à l’alumnat de Bure (1928- 1932) et poursuit les études du cycle secondaire à Sart-les-Moines (1932-1934). Le 30 septembre 1934, Marcel prend l’habit à Taintegnies sous le nom de Frère Jean-François et y prononce ses premiers vœux le 1er octobre 1935. Pour les études de philosophie, il se rend à Il n’y a pas encore de voiture à la maison de Kyondo, mais un camion bruyant qui transporte les matériaux de construction. Le Père y fait aménager un lit d’herbes pour transporter le blessé jusqu’à l’hôpital situé à une trentaine de km. Mais le blessé proteste: c’est le Père lui- même qui doit le soigner et le P. Colaux s’exécute. Il enlève les esquilles, désinfecte, met un drain, recoud le cuir chevelu. Bien sûr, le malade guérit! A Biambwe, il construit l’église et les écoles, portant attention aux réalisations des religieuses africaines qui sont sur cette terre le ferment de la promotion humaine. Il agit en tout avec simplicité et humilité, simple instrument entre les mains de Dieu. Un jour de pluie, dans un sentier en forte pente, il fait une lourde chute: il a chancelé sur un corps mou, un dangereux serpent dont il a écrasé la tête sans s’en rendre compte. A ses compagnons émerveillés, il rappelle que le Christ a promis que les serpents ne nuiraient pas aux hérauts de l’Evangile. Il excelle aussi à conduire culture et élevage, faisant pousser légumes et fruits. Petits et gros bétails se multiplient partout où il passe. C’est en revenant de la maison des Sœurs vers sa mission de Mbingi qu’il ressent une première crise cardiaque, ce cœur si malmené dans les brousses de Muhangi, Musienene et sur les hauteurs de Kyondo, sous le soleil vertical! ». Quand son activité dans les montagnes du Kivu l’a usé prématurément, il revient en 1969 au pays d’origine pour annoncer la Bonne Nouvelle aux paroissiens de Gedinne-Village.
Derniers services.
En 1970, le P. Colaux, rentré en Belgique l’année précédente pour raison de santé, est reconnu vicaire de Gedinne. Là aussi, il sait se faire proche de ceux qui l’entourent, comme un frère universel tout à tous. Le P. Colaux fait retour à la patrie céleste, le 21 janvier 1980 dans sa paroisse de Gedinne. Les obsèques ont lieu dans le village le 24 janvier 1980 en présence d’une centaine de personnes, niais le corps du P. Jean-François est inhumé à Patignies dans le caveau de famille, ce même jour. L’hornélie d’adieu reprend le texte de Marc 16, 14-19: « Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons, ils parleront des langues nouvelles, ils prendront dans leurs mains des serpents et s’ils boivent quelque poison mortel, cela ne leur fera aucun mal…
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (I) 1975-1980, p. 89. Belgique-Sud-Assomption, n° 107, février 1980 (article du P. Edmond Darche). Marc Champion, Province du Zaïre, Religieux Défunts (1929-1994), Butembo 1994, p. 34-35. Le P. Jean-François Colaux a écrit quelques nouvelles depuis la mission du Congo dont certaines ont été reproduites dans les revues: ‘L’Afrique Ardente’ et ‘Ontwakend Afrika’ (1945, 1946, 1950).