Jean Gad – 1937-2003

Trente-neuf ans à Athènes, après le temps de la formation.

Jean est originaire de l’île de Syros, dans les Cyclades (Grèce), exactement du village de Pagos. Il est né le 28 août 1937 de Georges Gad et de Georgette (Georgia) Phréry qui vont habiter Paleon-Iraklion. Il entre très jeune à l’alumnat de la rue Eptanissou d’Athènes, suivant des cours chez les Frères Maristes d’Athènes (1947-1951) avant de rejoindre Saint-Sigismond (Savoie) où il est scolarisé de 1951 à 1954, puis Miribel-les-Echelles (1954-1957). Son noviciat se déroule à Nozeroy (Jura) sous la direction du Père Romain Durand, alors maître des novices. Il y prend l’habit le 6 octobre 1957 et y prononce ses premiers vœux le 7 octobre 1958. L’appréciation portée sur son rapport est peu développée&nbps; :

&nbps:* Frère Jean Gad s’est montré obéissant et dévoué en dépit de ses tendances naturelles. Il est trop porté à l’individualisme, à l’esprit de chicane et de contradiction +. Le Frère Jean est ensuite envoyé à Lyon-Valpré pour une année d’études complémentaires (1858-1959) et peut rejoindre la maison d’études de Layrac (Lot-et-Garonne) pour la philosophie (1959-1961). De là il est invité à rejoindre Rome pour ses études de théologie (1961-1964). C’est à Rome qu’il est reçu aux vœux perpétuels le 21 novembre 1964. Ses dispositions personnelles, telles qu’elles sont attestées par ses différents supérieurs, montrent qu’il poursuit son bonhomme de chemin avec détermination et avec ce brin de nonchalance qui n’est pas rare sous le soleil méditerranéen&nbps: : *nbps; Dévoué, charitable, sociable et nerveux, le Frère Jean manque d’ardeur intellectuelle et n’exerce pas grande influence sur ses compagnons à cause de la faiblesse de ses moyens intellectuels et de marques d’entêtement assez fréquentes&nbps: &nbps:+. Comme religieux, il est aimé pour ses capacités de disponibilité et d’esprit apostolique. Il est admis au sous-diaconat reçu à Rome le 3 mai 1964, au diaconat le 25 octobre suivant et à la prêtrise le 20 décembre 1964 avec dispense d’interstices, à Athènes semble-t-il d’après les documents de son dossier personnel. Sa vie à l’Assomption semble toute tracée : la communauté d’Athènes, vieillissante, ne peut compter dans les années soixante que sur deux jeunes prêtres, le Père Jean Gad et après lui le Père Alexandros Psaltis, pour assurer l’animation de la paroisse Sainte-Thérèse et les principales charges liées à la vie religieuse.

Evocation de l’homme.

Les supérieurs de l’époque évoquent le Père Jean comme quelqu’un d’enjoué, de serviable, aimant beaucoup débattre et tenant fort à ses idées. Très tôt, on lui confie la charge d’économe de la communauté qu’il gardera jusqu’à la fin. Ses confrères disent de lui qu’il se montre un homme ouvert, pondéré, de bonne compagnie et que dans les discussions il sait persister dans ses idées, comme d’ailleurs tout bon grec qui se respecte! Longtemps aussi il a été supérieur (1972-1981), fonction reprise encore par la suite et laissée en 1991 lorsqu’il est nommé responsable de la paroisse, permutant ces deux charges avec le Père Alexandros Psaltis.

Emporté par un cancer.

Depuis l’année 2000, sa santé décline. Il y eut d’abord un grave infarctus, puis, dans la nuit de Pâques 2002, les premiers symptômes d’un cancer qui s’est révélé galopant. Il est emporté par la maladie à Athènes le 17 mars 2003, à l’âge de 66 ans. Ses obsèques ont été présidées par Mgr Varthalitis, entouré du Nonce, de l’Archevêque d’Athènes, d’un évêque de rite grec, de nombreux prêtres dont un pope orthodoxe ami de la communauté. Au premier rang de l’assistance, se tenait sa famille, frères et sœurs neveux et nièces. Un message de condoléances du Supérieur Général, le Père Richard Lamoureux, a été lu à la fin de la cérémonie.


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Bibliographies