II était né à Nîmes, mais il a vécu son enfance dans une rude région de Lozère, à mille mètres d’altitude, qui a marqué son caractère : dur au travail, généreux, résistant devant les épreuves, aimant la compagnie. Ordonné prêtre en 1949 après un parcours dans les alumnats, noviciat et scolasticat de la Province de Paris, il est d’abord nommé au collège de Nîmes, puis au noviciat des frères convers. Certains se souviennent encore de sa sévérité qui provenait d’une exigence de droiture et de probité. Il a été un temps en paroisse à Fumel (Lot et Garonne) en mission ouvrière, mais c’est à Montpellier qu’il a vécu et travaillé le plus longtemps : à Ste Thérèse, à la paroisse des Saints François, à Balaruc, au Crès comme curé. Il y mettait tout son coeur et même sa fougue. Un accident cérébral le paralyse d’un côté. Il passera treize années dans la maison de soin des Couralies, acceptant progressivement d’être dépendant, gardant des liens téléphoniques avec de nombreuses relations. Il avait fait de ce besoin de contacts comme une spiritualité. Quelques jours avant son décès, il avait eu la joie profonde de participer au pèlerinage national. La veille de sa mort, il se disait en paix.
