Jean-Marie, François, Dominique Comte voit le jour le 1er avril 1928 à Londres. Très vite, il est en France et grandit en Aveyron. Il passe son enfance à Saint-Jean-de-Bruel, suit les classes primaires chez les Frères des Écoles chrétiennes à Saint-Affrique. À 12 ans, il entre au petit séminaire à Belmont-sur-Rance, Aveyron. Il y reste de 1940 à 1943. Puis le voici à l’alumnat de Vérargues dans l’Hérault, pour les classes de 3e, 2de et 1re. Il passe le baccalauréat en 1946. Durant cette période à l’alumnat, un religieux l’a profondément marqué, le P. Bouissou, mais aussi l’esprit de l’Assomption : esprit surnaturel et familial, ainsi que la devise ART, Que ton Règne vienne.
Il entre au noviciat assomptionniste aux Essarts, près de Rouen, en septembre 1946, garde son prénom Jean-Marie, prononce ses premiers vœux un an après, le 30 septembre 1947.
Il arrive alors au scolasticat de Lormoy, près de Longtpont en Seine-et-Oise pour ses études de philosophie et de théologie. Elles seront interrompues en 1949 par un court temps, un mois de service militaire à Koblentz, Allemagne. Ses études sont couronnées du baccalauréat en théologie à l’Institut Catholique de Paris. Il aimait le rappeler. Il est ordonné prêtre à Lormoy le 28 février 1953.
Il est nommé dès la rentrée scolaire de septembre à l’alumnat de grammaire de Chanac (Lozère) comme professeur de 6e puis de 4e. En 1959, il est appelé à Lambersart (alumnat du Nord) où il sera supérieur de communauté et assurera la direction de la maison de 1959 à 1971. Parallèlement il obtient une unité de valeur en licence de latin à Lille. Ceci le prépare à la tâche qui va suivre. Il sera la cheville ouvrière de l’union entre ce qui était l’alumnat assomptionniste et l’école Dominique Savio tenue par les frères du Sacré-Cœur. De 1970 à 1978, il est nommé directeur adjoint de Dominique Savio et directeur du collège, tout en étant supérieur de la communauté de 1974 à 1978.
Il quitte alors le Nord pour le Sud et l’enseignement pour l’apostolat paroissial. Le voici à la communauté de Montpellier, paroisse Sainte-Thérèse. Il prend une année sabbatique (1978-1979), puis il est nommé curé de cette paroisse de 1979 à 1993. Outre ses qualités de pasteur, les paroissiens attachent à son nom le souvenir de la chorale qu’il monte et dirige à Sainte-Thérèse. Elle sera une de ses grandes joies. Ce fut tout au long de son ministère un apostolat. Un confrère qui a hérité de son travail écrit : « Une véritable école de la liturgie, du chant et de la musique était née avec le passage du Père Jean-Marie à Sainte-Thérèse-de-Montpellier ». Mais on ne peut oublier qu’en ce lieu comme il l’a fait dans le Nord et comme il le fera dans les paroisses futures, il accompagne des équipes d’action catholique, notamment l’ACI.
Il est nommé à Saint-Exupère, paroisse de Toulouse, comme curé de 1993 à 1999 et comme supérieur de la communauté de 1993 à 1996. Période heureuse de son sacerdoce qui s’achèvera dans la souffrance de se sentir bousculé vers d’autres lieux. Ce sera Bordeaux, dans la paroisse Notre-Dame-de-Salut et Saint-Amand de 1999 à 2006. Puis, en 2006, il vient à Nîmes, berceau de la congrégation, au service du diocèse et de trois communautés de religieuses comme confesseur ordinaire. Il est aussi aumônier d’une équipe de Noëlistes et assure la messe dominicale dans une maison de retraite.
Tout ne serait pas dit de lui si on oubliait sa présence à Lourdes au Pèlerinage national où il accompagnait des pèlerins, animait la liturgie et le chant. Avant de venir à Layrac, le P. Jean-Marie aura été un éducateur exigeant et bienveillant, disent des élèves, un pasteur aimant la parole de Dieu, la beauté de la liturgie et du chant, un accompagnateur des équipes d’action catholique.
Il arrive à Layrac le 25 août 2010. Il sera bientôt à l’Ehpad à cause de sa santé qui décline. Peu à peu, il s’affaiblit. Le temps est long de la souffrance qui épuise l’homme. Il s’éteint sans faire de bruit ce samedi 27 janvier alors qu’un frère vient lui porter l’Eucharistie.
P. Noël Le Bousse