Jean-Raphael (Jean) RAPHAELEN – 1893-1961

Affiliation, 1936.
« Me trouvant déjà effectivement dans la Province de Paris depuis mon
ordination, je me permets de vous exprimer le désir de régulariser cette
situation en vous demandant de vouloir bien m’affilier définitivement
à la Province de Paris, bien qu’étant natif d’un territoire relevant depuis
la création des Provinces en France de Bordeaux. Je sollicite le
consentement des deux Supérieurs Provinciaux de Bordeaux [Michel Pruvost]
et de Paris [Bernardin Bal- Fontaine] et vous prie très respectueusement de
vouloir bien m’accorder cette faveur, grâce à la quelle je pourrai
continuer à travailler en paix au collège de Nîmes. ». P. Jean-Raphaël
Raphaelen.
« J’ai bien reçu votre lettre du
27 septembre [1924] et j’ai posé au Frère Jean-Raphaël Raphaelen la
question: Désirez-vous faire des vœux dans la Congrégation de l’Assomption?
Le Frère m’a demandé quelques jours de
réflexion que je lui ai accordés bien volontiers. Il est revenu me voir le
soir même en
disant: Je veux faire des voeux dans la Congrégation, mais j’ai été
indécis, car j’avais posé la condition de pouvoir faire ensuite des
démarches pour entrer à la Trappe».

Notices Biographiques A.A

Religieux de la Province de Paris. Une vocation tardive. Jean Raphaelen est né le 22 octobre 1893 à Trégoat (Finistère), dans le diocèse de Quimper. Pour sa formation à l’Assomption, ü est admis à l’alumnat de Sart-les-Moines en Belgique, de 1920 à 1921, puis il est envoyé à la maison des Essarts (Seine- Maritime) où, à l’époque, est tentée la fondation d’un petit alumnat (1921-1923), de façon à lui apprendre les rudiments du latin. Antérieurement il a fait des études supérieures à la Faculté des sciences de Grenoble (Isère), suivies de cours spécialisés dans une école d’ingénieurs. Il prend l’habit, sous le nom de Frère Jean-Raphaël, le 31 octobre 1923 au noviciat de Saint-Gérard en Belgique. Le P. Savinien Dewaele, maître des novices, le présente à la première profession, à Taintegnies: « Le Frère Jean-Raphaël est ici, comme aux Essarts, l’homme de tout dévouement, allant au devant de tous les services. Pilseur de longue date, il a cherché à se défaire de cette habitude, mais il n’y a pas réussi parce queue est chez lui un besoin violent. Il m’a expliqué lui-même sa défaite sur ce point, me disant que cela lui est nécessaire pour lefibrt intellectuel. je lui ai permis l’usage du tabac, avec modération, en particulier ». Le Frère Jean- Raphaël passe ensuite deux années à Saint-Gérard pour les études de philosophie (1924-1926). Il se rend ensuite à l’alumnat de Poussan dans l’Hérault pendant une année, 1926-1927. Le P. Damascène Dhers le présente à la profession perpétuelle, émise le ler novembre 1927: « Le Frère Jean-Raphaël Raphaelen venu à Poussan pour se reposer a pu nous rendre service après un séjour de deux mois parmi nous. Il s’est fort bien acquitté de sa charge de professeur de la classe préparatoire. Porté au scrupule par le désir de toujours mieux faire, il a besoin d’être conduit afin de ne rien exagérer dans les pratiques, A.A prières ou mortifications. Sa santé se remet peu à peu et le climat du Midi semble lui être favorable. Je crois que c’est un excellent sujet, intelligent, pieux, humble, dévoué et consciencieux, en un mot un bon religieux ». Au collège de Nîmes. Le Frère Jean-Raphaël qui est passé longtemps par un stade d’indécision en raison d’un attrait pour la vie de Trappiste, rejoint ensuite le grand séminaire de Nîmes (Gard) pour ses études de théologie (1927-1930). Il est ordonné prêtre à Nîmes, le 8 juin 1930. On ne lui connaît qu’un poste, le collège de Nîmes, où il est professeur de 1930 à 1961. Ayant toujours servi durant le temps de sa vie apostolique dans le cadre de la Province de Paris, il demande d’être affilié à celle-ci en 1936. Il cache de belles qualités d’intelligence et de cœur sous des dehors timides et taciturnes. En communauté, il se laisse volontiers taquiner et sait réagir avec le sourire. Bon professeur, apprécié des élèves, il donne un exemple de persévérance, en enseignant les sciences pendant 31 ans, dans le seul collège de Nîmes où de nombreuses générations d’élèves profitent de son enseignement. Il meurt à Nîmes, le 13 janvier 1961, à l’âge de 68 ans. Il est inhumé dans le caveau de l’Assomption, à Saint-Baudile, au cimetière de Nîmes. Il laisse ce petit testament: « je soussigné, Raphaelen Jean, en religion Père Jean-Raphaël, membre de la Congrégation des Augustins de l’Assomption, déclare céder les biens ci-après aux personnes désignées, la somme de mille francs à la Congrégation, deux cents francs à M. 0. Caëv, Recteur de Trégoat (Finistère). La totalité de mes biens restants ou qui pourront m’advenir par héritage ou de toute autre manière, ce sans restriction et sans autre condition, iront à mes frères et sœurs, actuellement en résidence à Trégoat. Fait pour valoir ce que de droit, Nîmes,1934».

Bibliographies

Bibliographie et documentation: B.O.A. octobre 1962, p. 167. Lettre du P. Jean-Rciphaël Raphaelen au P. Gervais Quencird, Nîmes, 5 juillet 1936. Lettre du P. Savinien Dewaele au P. Gervais Quenard, Taintegnies, le 7 octobre 1924, concernant l’admission aux voeux perpétuels du Frère Jean-Raphaël. On trouvera dans la Lettre à la Famille, 1955, page 106 un compte-rendu du jubilé sacerdotal du P. Raphaelen. [Les bulletins Lettre à la Famille et Paris-Assomption ne contiennent pas en 1961 de notice biographique sur le P. Jean-Rahaël Raphaelen]. Notices Biographiques