Joannes (J.-Bernardus-Henricus) SIBUM – 1913-1987

Bergeijk, 1961.
« A l’occasion de votre fête, nous sommes heureux, notre communauté et
celui que vous avez bien voulu lui donner comme Supérieur, de vous offrir
nos vœux bien sincères, vœux pour votre santé, vœux pour que votre charge
ne vous pèse pas trop, vœux pour que Dieu vous accorde abondamment les
grâces nécessaires. Si le Christ a promis le Saint-Esprit à ses apôtres,
les dons du Saint- Esprit, sagesse, conseil, force, pour ne nommer que
ceux-là, ne seraient-ils pas assurés à celui qui préside à une Congrégation
de près de deux mille prêtres, futurs prêtres et leurs
auxiliaires? Nos prières vous sont assurées, surtout demain. Et ce n’est
pas une simple formule. Le gouvernement d’une communauté n’est pas chose
facile. Que dire alors du gouvernement d’une Congrégation aux oeuvres et
aux orientations si variées?
Vous me permettrez d’ajouter l’espoir que votre activité au sein d’une des
commissions conciliaires sera couronnée de succès et laissera des traces
dans l’Eglise de demain. La
communauté que vous avez bien voulu me confier est bonne. Nous avons la
préoccupation d’aider ses membres à s’estimer et à s’aimer les uns les
autres, de donne priorité à la formation ».

Notices Biographiques A.A

Religieux de la Province des Pays-Bas. Formation. Joannes-Bernardus-Henricus Sibum voit le jour à Overdinkel (Losser), aux Pays-Bas, dans le diocèse d’Utrecht, le 9 juin 1913. Après ses études secondaires à l’école apostolique Sainte-Thérèse de Boxtel (1927-1933), il entre au noviciat de Taintegnies en Belgique où, le ler octobre 1933, il reçoit l’habit religieux des mains du P. Gervais Quenard. Le P. Romanus Declerq, son maître des novices, le présente à la première profession pour le 2 octobre 1934.« Le Frère Joannes m’est paru d’abord passablement étrange. Pendant tout un temps, je ne l’ai pas assez connu. Il semble distrait, endormi, lent, mais c’est un religieux réfléchi et sérieux Il a fait montre de beaucoup de courage et de cœur dans une affaire de renvoi d’un autre novice auquel il est lié et qu’il veut sauver à tout prix. Mais sa bonne foi est entière et d’ailleurs il a reconnu devant moi un certain aveuglement dans son amitié. C’est un homme loyal qui retient beaucoup de Inexpérience ». Après sa profession, le frère Joannes passe deux années à Saint-Gérard pour la philosophie (1934-1936). Puis il rend le service de l’enseignement à Kapelle-op-den-Bos pendant une année (19361937). Après sa profession perpétuelle faite le le 2 octobre 1937 à Louvain entre les mains de son frère, le P. Landoald, il se rend à Rome pour des études de théologie que la guerre va interrompre en 1939. C’est à Saint-Gérard, puis à Bergeijk, qu’il peut les terminer. Il reçoit l’ordination sacerdotale, le 20 juillet 1941. Ministère de l’enseignement. En septembre 1941, le P. Joannes est nommé professeur d’histoire à Boxtel. En décembre 1947, il passe son C.A.P.E.S. en histoire à Tilburg, science qu’il va enseigner jusqu’en 1956, A.A date à laquelle il est nommé proviseur du lycée classique Sainte-Thérèse, ancienne école apostolique transformée. Très estimé comme professeur, il a plus de peine dans la fonction de surveillant où il se laisse parfois déborder à cause de sa bonté et d’une certaine négligence pour les côtés pratiques de cette charge. Peu porté aux questions de l’organisation, il sait cependant s’entourer de religieux et d’auxiliaires compétents. Ses confrères l’apprécient, même s’ils lui reprochent de se laisser trop accaparer par le ministère de la confession et de la direction de religieuses. Pendant toutes ces années, il oeuvre également pour obtenir en 1960 l’homologation officielle de ce lycée dans les structures officielles de l’enseignement aux Pays- Bas. Supériorat et travail paroissial. En juillet 1961, le P. Joannes est nommé supérieur du scolasticat de Bergeijk. De caractère agréable, il sait écouter ceux qui se confient à lui. Prudent dans ses conseils, il joue aussi un grand rôle dans les relations de la Province avec les autorités académiques. En 1967, il devient maître spirituel des étudiants de philosophie et de théologie. À partir du mois de février 1968, il prête également son concours au ministère paroissial à Herkenbosch. D’un jugement sain, plein de bon sens, de caractère affable et jovial, parfois un peu hésitant, le P. Joannes conjugue dans ses fonctions les qualités d’un grand dévouement, d’une forte charité pour ses confrères et d’une compréhension bienveillante pour leurs difficultés. Il a le souci de rechercher et de faire vivre l’authenticité des traditions qu’il aime respecter, mais sans se fermer aux recherches de voies ou de formes nouvelles pour la formation religieuse à laquelle il apporte tous ses soins. En 1982, pour raisons de santé, il est admis à la retraite, mais tant que ses forces le lui permettent, il collabore au travail de ses frères prêtres. Sa santé se détériore progressivement. C’est cependant une surprise pour tous quand la mort se présente à lui le 5 août 1987. Les funérailles et l’inhumation du P. Joannes se font à Herkenbosch.

Bibliographies

Bibliographie et documentation- Documents Assomption, N4crologe (IV) 1987-1990, p. 13-14. De Schakel, september 1987, n° 3, p. 144-161. Lettre du P. Joannes Sibum au P. Wilfrid Dufault, Bergeijk, 10 octobre 1961. Dans les ACR, du P. Joannes Sibum, correspondances (1961-1967), note relative à l’homologation du collège de Boxtel, rapports sur Bergeijk (1961-1963), rénovation de la formation (1967), articles dans la revue De Schakel. Notices Biographiques