Religieux de la Province de Hollande. Au service de la jeunesse. Martinus Van De Wal est né le 23 mai 1916 à ‘S- Hertogenbosch (Bois-le-Duc) aux Pays-Bas. Il est le frère du futur P. Adulf. Sa fiche personnelle n’indique pas qu’il ait fait des études secondaires. Elle mentionne seulement le fait qu’il prend l’habit au noviciat de Taintegnies le ler octobre 1933, sous le nom de Frère Josaphat. Le premier rapport que lui consacre le P. Romanus Declerq en août 1934 ne lui est guère favorable: « Le Frère Josaphat donne l’impression qu’assez souvent il se conduit comme un gamin. Je ne le crois pas assez mûr pour prononcer des vœux, mais je ne souhaite pas non plus le renvoyer». La décision est donc prise en accord avec l’intéressé d’une prolongation de noviciat de six mois. Le Frère Josaphat prononce donc ses premiers vœux, le 2 avril 1935. L’avis du P. Romanus a quelque peu évolué de façon positive: « Il me semble que ces derniers six mois ont bien profité au Frère Josaphat. Il est devenu plus régulier, moins exigeant, sachant rester davantage à sa place. Je pense qu’il peut devenir un bon religieux ». Le 2 avril 1938 il est admis à prononcer ses vœux perpétuels à Louvain. Le P. Polyeucte Guissard, supérieur local, note à son sujet« Le Frère Josaphat donne l’impression d’aimer sa vocation et d »être sincèrement attaché à la vie religieuse. Moyennant une conduite sûre et ferme, telle queue est assurée aux Frères convers cette année, on peut avoir confiance qu’il fera un bon religieux ». La vie du Frère Josaphat se passe en toutes sortes de travaux domestiques tant à Taintegnies qu’à Louvain jusqu’en 1939, puis à Bergeyk et à la maison d’études de De Lutte, enfin à Boxtel de 1944 à 1973. Il est un des fondateurs et des organisateurs de l’Association récréative de Boxtel (1), président de la commission des Equipes de Football Page :191/191 et membre du Conseil des sports de Boxtel. Bien qu’atteint par la maladie au cours de ses dernières années, le Frère Josaphat sait se consacrer avec bonheur à ses diverses tâches. Il meurt le 29 novembre 1976, après un bref séjour à l’hôpital Sainte-Lidwine, à Boxtel. (1) Boxtel, lieu principal de vie du Frère Josaphat, est regardé comme le berceau de l’Assomption néerlandaise. Nous devons à l’amabilité du P. Arno Burg le service de traduction et d’adaptation d’un article sur L’Assomption aux Pays-Bas paru dans la revue L’Assomption et ses OEuvres dont nous extrayons ces quelques lignes évocatrices: « Entre Eindhoven et ‘S-Hertogenbosch (Bois-le-Duc) se dresse le clocher majestueux de l’église Saint-Pierre de Boxtel Des siecies durant, le gai-&en fidèle de la seigneurie de Boxtel a fait retentir sa voix d’airain au son des batteries lors des bagarres entre bannerets ou barons du temps, mais il a été aussi le témoin silencieux du miracle du saint Sang. D’après la tradition locale du XIVème siècle, un prêtre disant la messe à la chapelle du château, où plutôt à l’église du village, aurait renversé le calice par mégarde et des taches de sang auraient coloré le corporal et le linge d’autel. N’arrivant pas à les purifier, il cacha le tout. A son lit de mort, il révéla le secret à son confesseur et lui confia les linges. C’était le début d’une vénération très répandue qui faisait affluer de pieux pèlerins depuis toute la région. La population en profita et l’agglomération devint un vrai village. La seigneurie passa au rang de petite ville de quelque 25.000 habitants, avec un centre industriel, une classe moyenne assez prospère, autant de témoignages d’un passé glorieux autour d’un château très plaisant et bien situé sur le Dommel, Stapelen. L’Assomption entra en contact avec les Pays-Bas en 1900, non pas à Boxtel d’abord, mais à Gemert, dans le Brabant septentrional A la suite du procès des Douze à Paris, de J’expulsion des religieux et de la dissolution de la Congrégation, il fallut trouver une solution pour les maisons de formation de J’époque dont le noviciat de Livry. On entra alors en contact avec les jésuites qui, lors de l’expulsion de 1880, avaient déjà transféré aux Pays-Bas leur noviciat français. Cette propriété de Gemert, de 20 hectares, n’était plus occupée en 1900, l’Assomption put la louer le 28 avril 1900. C’est le P. Félicien Vandenkoornhuyse qui vint préparer les lieux avec une vingtaine de novices, sales et fatigués d’un long voyage, ce qui les autorisa à faire une première grasse matinée jusqu’à 6 heures du matin! Ce groupe y termina son noviciat en septembre, un autre prit la relève. L’essai prit fin, après 16 mois d’exercice, en août 1901, les novices étant transférés à Louvain en Belgique. Les raisons en sont au moins doubles: la difficulté de la langue et le fait que les jésuites, à leur tour chassés de France, voulaient reprendre la disposition des lieux. Treize ans plus tard, ces adieux aux Pays-Bas firent comprendre qu’il ne s’agissait que d’un au-revoir. L’Assomption se réinstalla dans le pays grâce au concours très actif des PP. François-Xavier Legrand, Savinien Dewaele et Louis- Antoine Verhaegen. Boxtel est acheté par l’Assomption le 20 juillet 1914 à Mme Mahie: le château, 16 hectares pour 100.000 florins.. ». Page :192/192
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. mars 1974, p. 237. Dossier personnel (ACR). Pratique de l’enseignement sportif à l’Assomption (Nimes, 1940). Texte de 9 pages, L’Assomption aux Pays-Bas, traduction et adaptation par le P. Arno Burg, mai 2000.