José FORNES – 1896-1983

Précisions sur les origines de l’Assomption en Argentine.
« C’est en 1911 que les Assomptionnistes prennent possession d’une modeste
chapelle que l’archevêque de La Plata leur offre au lieu nommé Santos
Lugares. C’est là que les religieux établissent leur modeste habitation, en
étant de si m pies chapelains jusqu’en 1920. Le 15 septembre 1920, la
nouvelle paroisse de Notre-Dame de Lourdes à Santos Lugares est créée par
l’autorité ecclésiale, le P. Antoine Silbermann est nommé comme premier
desservant, officiellement
curé. Peu à peu les religieux acquièrent des terrains environnants. C’est
le P. Joseph Maubon qui a l’idée en
1914, lors d’une de ses visites, de développer la dévotion à Notre-Dame de
Lourdes, faisant le vœu que ce patronage puisse donner une impulsion au
développement de la Congrégation sur cette terre. Les PP. Antoine
Silbermann et Roman
[Romain] Heltmann établissent les plans d’un véritable sanctuaire à
construire sous le patronage de la Vierge de Lourdes. C’est en
1926 que sont inaugurés les travaux de la crypte ».
D’après une note du P. Zénobe
Goffart, vicaire provincial.

José FORNES

1896-1983

Religieux espagnol de la Province d’Amérique du Sud.

Du berceau à la tombe.

Né le 4 février 1896 à Denia, au diocèse de Valencia en Espagne, Jose Fornès n’est connu à l’Assomption que par les quelques documents ayant trait à sa formation à la vie religieuse. Comment est-il passé d’Espagne en Argentine? Seule certitude, Jose est reçu au noviciat à Santos Lugares à Buenos Aires (Argentine) où il prend l’habit le 3 juin 1932. Il y prononce ses premiers vœux le 4 juin 1933. Le rapport de présentation du P. François de Paule Blachère lui est très favorable: « Le Frère Jose Fornès est remarquable par son esprit surnaturel. On se plaint un peu de sa lenteur et d’un certain manque d’esprit d’initiative chez lui pour le travail manuel. Par son bon sens, son sérieux, les bonnes paroles qu’il peut dire et, en même temps, par son aptitude à tenir les livres, il ferait très bien comme portier dans une maison analogue à celle de Santos Lugares ». Prédiction ou prophétie, le Frère Jose ne connaît pas d’autre affectation. C’est à Santos Lugares qu’il prononce ses vœux perpétuels le 4 juin 1936 présenté cette fois par son supérieur le P. Antoine Berthou: « je ne connais le Frère Jose que depuis un mois, mais ce que j’en ai vu, me laisse de lui une excellente impression, confirmation de tous les renseignements que m’ont donné les Pères au sujet de ce religieux ». Le 25 février 1955, le Frère Jose sollicite des Supérieurs l’autorisation de faire partie, de façon définitive, de la Province d’Amérique du Sud, ‘berceau de sa vocation religieuse et champ de son apostolat’ depuis 1932. C’est là qu’il meurt le 7 février 1983, à 87 ans. Il est enterré dans la Basilique de Santos Lugares. Existence discrète si l’on en juge par le silence et la concision des témoignages écrits le concernant.

Débuts d’un noviciat de l’Assomption en Argentine (1927).

« Le P. Joseph Maubon pour favoriser le développement local et autochtone de l’Assomption dans les pays d’Amérique du Sud donne déjà la consigne au début du XXème siècle d’ouvrir des alumnats sur place et d’y ouvrir, le temps venu, des noviciats, car la perspective d’aller faire sa formation religieuse en Europe fait refluer les candidats vers les grands séminaires. Autre question à résoudre, quelle maison choisir? En Argentine, Lavalle, Belgrano sont écartées au profit de Santos Lugares, choisie et acceptée en juin 1926. Le P. Antoine Silbermann, en s’en allant, a légué à son successeur une basilique qui sort de terre et 4 chambres juchées sur la carcasse bâtie dès le début. Le P. Georges Neusch continue I’œuvre commencée. Pour Noël 192-5, l’église basse est assez avancée pour que le P. Séraphin Protin puisse célébrer ses noces d’argent sacerdotales et y chanter la messe en présence du P. Gervais Quenard, de visite en Amérique du Sud. La chapelle devient église paroissiale, le bâtiment de la communauté réserve un étage au noviciat. Le P. Maître des novices est désigné, le P. Stanislas Piton, et un postulant de 35 ans, Valerico Sestino, inaugure l’ouverture du noviciat, le 21 novembre 1926. Bientôt se joignent à lui un Calabrais de 34 ans, Frederico Pazzari, et deux novices de chœur, Alfonso Luchia-Puig d’une famille d’origine béarnaise et José Kearney d’origine irlandaise. L’Assomption en Argentine, en 1927, est constituée de trois communautés: Lavalle, Belgrano et Santos Lugares, regroupant un ensemble de 1-5 religieux. Tous les religieux qui se sont succédés en Argentine ont eu leur part de dévouement et de sacrifice; mais si on doit réserver le nom de fondateurs à ceux qui ont implanté les œuvres essentielles, il faut citer le P. Romain Heitmann, les P. Antoine Silbermann et Séraphin Protin, en laissant au premier le mérite exclusif d’avoir ouvert la brèche par laquelle tout le monde a passé. Les PP. Félicien Vandenkoornhuyse et Gervais Quenard, en instituant le noviciat, assurent l’avenir et ferment la période de la fondation ». L’Assomption et ses œuvres, 1927.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (II) 1981-1983, p. 79. [La colletion du Bulletin Chile-Argentine, année 1983, est absente dans les ACR]. L’Assomption et ses Oeuvres, 1927, n° 316 p. 166-167. Note du P. Zénobe Goffart: ‘Historique en Argentine’ 1911-1936 (ACR: 2RW 242). Notices Biographiques