Jose Carlos MASSALDI
1913-1977
Religieux argentin de la Province d’Amérique du Sud.
Dans la famille assomptionniste.
Jose Carlos Massaldi est né le 22 août 1913 à Buenos-Aires, capitale argentine. Sa famille habite à Santos Lugares où se trouve une résidence des religieux. Il complète une partie de ses études secondaires à l’alumnat de Mendoza au Chili (1942- 1944), à l’âge de 28 ans. Les religieux de la maison, les PP. Marie-Alfred Goettelmann, Léon Martin, Camilo Galesne, Pedro Solans, le Frère Antonio Esgueva sont impressionnés de voir un homme de cet âge prendre sa place dans le rang des alumnistes, ne demandant pas d’exception ou de différence de traitement. Le supérieur, le P. Marie-Alfred Goettelmann, discerne très vite en ce jeune homme les valeurs sur lesquelles il peut s’appuyer pour faire croître un esprit plus fort à l’alumnat. Sur place, Jose Carlos est initié au mouvement du scoutisme dont, l’esprit d’énergie lui plaît. Il fait aussi l’expérience, quand retombe l’enthousiasme des débuts, des heures plus difficiles d’abattement ou de découragement qu’il sait vivre comme une crise de purification pour sa vocation. Le 18 mars 1945 (1), à 32 ans, il commence son noviciat à Santiago du Chili sous la direction du P. Jean de Dieu Danset, aidé par le P. Justinien Henquinet. Jose Carlos prononce ses premiers vœux, l’année suivante, le 19 mars. Toujours à Santiago (El Golf), il entreprend ses études philosophiques (1946-1948), mais il est envoyé à Layrac (Lot-et-Garonne) pour les études de théologie (1948-1952) avec six compagnons (2). Il devient, profès perpétuel le 19 mars 1949 et il est ordonné prêtre, à 39 ans, le 8 mars 1952 à Agen par Mgr Puech, évêque auxiliaire de l’archevêque d’Albi. Le P. Régis Escoubas, le présentant aux Ordres, caractérise ainsi ce religieux« je connais assez bien le Frère Massaldi.
C’est une vocation tardive, très tardive même et il se trouve un peu revêche à la dialectique dont on use en dogme comme en philosophie. A mes yeux il est tout à fait capable d’enseigner une doctrine juste et complète, même s’il ne parvient pas à l’établir comme une thèse de théologie. Il manifeste un jugement droit et de grandes qualités morales, avec humilité et confiance vis à vis de l’autorité ». Envoyé à l’alumnat chilien de Mendoza en 1953, puis au sanctuaire argentin de Santos Lugares, il s’occupe principalement du recrutement des vocations, tout en étant vicaire. En 1960, il est nommé vicaire à Lota, au Chili. La même année, un tremblement de terre détruit l’église (3). En 1962, il retourne en Argentine à Santos Lugares où il va rester comme vicaire, toujours disponible pour les confessions, jusqu’à sa mort, survenue le 4 janvier 1977, à 64 ans. Il est inhumé à Santos Lugares.
(1) Il n’est pas le seul postulant àL l’époque à franchir la porte du noviciat. On connaît les noms de quelques-uns de ses compagnons: Ruben, Artenilo, Juan Miranda. (2) On relève les noms de Ruben Mella, Artemio Alvial, Juan Miranda, Jose Madeira, Tomas Vera-Garia, Roberto d’Orta, condisciples au noviciat et en maison d’études. Nous avons un écho de la vie au scolasticat dans cette chronique publiée dans la Lettre à la Famille de 1948. « Pour la fête de saint Thomas d’Aquin, nous avons été gratifiés de la visite depuis longtemps attendue de M. Jugnet, jeune professeur de philosophie au lycée de Toulouse, ardent défenseur du thomisme, agressif même quelquefois, qui nous a fait faire un tour d’horizon sur les diverses idées qui ont cours, à l’heure actuelle, dans le monde philosophique et qui nous a montré la place inébranlable qu’y tient le thomisme, défiant les siècles par sa solidité et son bon sens. Le même jour, le P. JHenry-Jérôme dArgouges recevait la profession perpétuelle de son frère, le Frère Olivier, ainsi que celle des Frères Jean Pineau et Saint-Hélier Lelièvre. Le 13 mars, nos trois anciens prisonniers de troisième année, les Frères Jean-Baptiste Lançaro, Yves Safiour et Philippe Bacon recevaient le diaconat au séminaire d’Agen, en attendant la prêtrise qui leur sera conférée le 15 mai. Du 16 au 19 nous avons eu toute une série de conférences avec projections par le P. Martial Ronveaux, sur la mission de Muhangi au Congo belge. La nuit suivante, plusieurs Frères se sont réveillés en sursaut, croyant sentir des serpents dans leur lit ou entendre des léopards marcher à pas de velours dans leur chambre. Après Pâques, nous sommes partis à Cahuzac. Le trajet s’est fait partie en train partie à pied, de 1 à 35 km par jour suivant le courage des marcheurs ». (3) Témoignage dans Lettre à la Famille, juin 1960, n° 292.
Bibliographies
Biliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (I) 1975-1980, p.40. El Padre Jose Carlos Massaldi par le P. Pedro Solans (article signé Testis), 1977. A.A