Religieux de là Province de Belgique-Nord, assistant provincial de Belgique (1946-1952 et 1961-1963).
Une bonne graine.
Jozef Maurissen est né le 8 février 1908 à Bilzen, en Belgique dans la Province du Limbourg. Il est alumniste à Zepperen (1921-1925), à Sart-les- Moines (1925-1927). Il entre au noviciat de Taintegnies où il prend l’habit le 30 octobre 1927 et où il prononce ses premiers vœux, le 1er novembre 1928. Son maître des novices, le P. Aubain Colette, le présente « comme un jeune religieux ayant fait un excellent noviciat et inspirant une grande confiance. Je ne lui trouve pas que des qualités cependant: il est un peu mou au travail, manquant d’énergie et un peu vaniteux, ayant tendance à juger les autres. Mais il est d’un commerce agréable, bon musicien. Il sait tenir compte des remarques qui lui sont faites et il sait vaincre ses répugnances ou antipathies. Je suis sûr qu’il fera encore des progrès dans le bien ». De 1928 à 1930, le Frère Jozef étudie la philosophie à Saint-Gérard. Il est nommé ensuite professeur à Zepperen pendant une année. De 1931 à 1935, il poursuit ses études à Louvain où il prononce ses vœux perpétuels, le 1er novembre 1931. Le P. Rodrigue Moors note simplement en cette circonstance que « tout le Conseil a ferme confiance dans la persévérance et la solidité de ce religieux quant à son avenir ». Le Frère Jozef est ordonné prêtre, presque au terme de ses études de théologie, le 26 décembre 1934, par Mgr Van Cauwenbergh.
Responsabilités diversement portées et appréciées.
Le P. Jozef est nommé en 1935 professeur de théologie dogmatique à Louvain. En 1937, il réside à Zepperen ou, consécutivement, il est l’homme à tout faire, économe, maître de la première année préparatoire.
En 1941, il est nommé supérieur à l’alumnat Sainte-Thérèse de Kapelle-op-den-Bos (1941- 1946). Il offre spontanément sa démission de supérieur de l’alumnat en 1946 parce qu’il sait être appelé à de nouvelles fonctions. De 1946 à 1952 en effet, il est assistant provincial de la Belgique. De 1946 à 1948, il est également supérieur de la maison d’études de théologie et de philosophie de Saint-Gérard. Il écrit au P. Gervais Quenard le 29 juillet 1948 que « conformément au désir de mon Supérieur Provincial, le P. Rodrigue Moors, Provincial de Belgique, je m’empresse d’offrir ma démission comme supérieur de la maison de Saint-Gérard parce que je n’ai d’autre ambition que de servir et d’être à la disposition de mes supérieurs ». Il semble quand même que ces démissions en cascade soient provoquées par d’autres facteurs, notamment par une certaine incompétence pour la charge de supérieur d’étudiants. On lui fait grief de manifester trop peu d’intérêt à la vie de ces jeunes religieux étudiants, de ne pas assez les pousser à une formation assomptionniste plus marquée et, sur le plan personnel, de céder à quelques marques d’embourgeoisement. Et pourtant en cette même année 1948, il lui est encore demandé le service du supériorat pour la maison de théologie de Hal (1948-1951). De 1951 à 1979, le Père Jozef est aumônier des Frères de Scheppers, tout en donnant des cours de religion à Anderlecht. De 1961 à 1963, il assume la tâche de deuxième assistant provincial. Entre 1969 et 1979, il fait partie du Conseil de province. Doué sur le plan intellectuel, c’est un homme plus spéculatif que pratique, mais qui suit aussi avec attention l’évolution de la vie et de la pensée dans l’Église. Philosophe et théologien, on le prend souvent pour un homme distrait. Il faut reconnaître qu’il a porté les problèmes de sa province à un moment difficile de sa vie lors de sa partition: « Faisant partie canoniquement d’une maison de la région bruxelloise, j’informe que j’opte pour la province belge du Nord. La division étant faite, je souhaite sincèrement queue soit pour chacune des deux nouvelles provinces le gage d’une nouvelle vitalité assomptionniste en Belgique. Et si je M’abstiens de commentaire, c’est que j’accepte ce qui est fait et que je n’ai rien d’intéressant à écrire pour l’instant à ce sujet sinon peut-être que des confrères 17amands viennent me voir à Bruxelles pour me reprocher d’avoir vendu la rue Duquesnoy ». Le 16 mars 1979, en parlant avec le jardinier de la maison, il est foudroyé par un infarctus. Le P. Jozef meurt à l’aube de sa 72ème année. Il est inhumé à Anderlecht.
Bibliographies
Bibliographie et documentation; Documents Assomption, Nécrologe (1) 1975-1980, p. 75-76. Onder Ons, 1979. Réflexions sur des questions touchant à la décision de créer deux provinces linguistiques en Belgique, Bruxelles, vendredi 14 juin 1963. Dans les ACR, correspondances (1948-1963), rapports sur Hal (1948-1951), rapports sur Kapelle-op-den-Bos (1941-1946), rapports sur Saint-Gérard (1946-1948).