Religieux de la Province de Belgique-Sud.
Un travailleur infatigable et doué.
Joseph Collard est né à Buisson (Ortho) en Belgique, le 29 novembre 1921, d’une famille nombreuse très chrétienne qui donnera trois de ses enfants au Seigneur et à l’Eglise, deux filles et un garçon. En septembre 1935, joseph entre à l’alumnat Marie-Médiatrice de Bure: « Dès cette aube lointaine, premier du cours, il est une jeune et vive intelligence promise à une brillante carrière intellectuelle, mais dont l’ardeur missionnai,re prévaut sur l’éventualité de servir l’Assomption et ‘Eglise dans le secteur de la pure érudition » selon le P. Daniel Stiernon. En 1939, Joseph entre à Sart-les-Moines, pour ensuite se diriger vers le noviciat de l’Assomption: parcours sans problème pour ce jeune étudiant énergique, sportif, généreux, organisé, ne ménageant pas sa peine. De 1942 à 1943, il accomplit au Bizet sa première année de philosophie, suivie de deux autres à Saint- Gérard (1943-1945). Profès perpétuel le 25 novembre 1943 à Saint-Gérard, il fait partie de l’équipe qui, en 1948, inaugure la maison de théologie de Hal où il est ordonné prêtre le 8 mai 1949. Déjà à Saint-Gérard, il dactylographie, en vue de l’édition, les ouvrages du P. François-Joseph Thonnard: Précis de philosophie et Histoire de la philosophie. Son souci de la précision et de l’orthographe font merveille. Toutes ces qualités poussent les responsables à inscrire le Père joseph à l’Université (U.C.L., Leuven) où il obtient en 1953 une licence en sciences pédagogiques.
Dix ans au Congo, professeur à Gosselies.
Le 18 décembre 1953, le P. joseph part pour la mission au Congo. Sa capacité de travail, alliée à l’excellence de sa formation antérieure, fait encore merveille à l’Ecole Normale de Mulo (1954-1960), puis à l’Ecole de Moniteurs (1960- 1963).
Il rentre en Belgique en 1964. Pendant une année, il est nommé professeur à Bure (1964-1965). Il retourne au Congo, devenu Zaïre, de 1965 à 1972: il poursuit d’abord son travail à l’Ecole Normale à Mulo (1965-1970), puis à Muhangi (1970) et enfin à Bunyuka (1971-1972). Sa santé donnant des signes de fatigue, en 1972, le P. Joseph rentre définitivement en Europe. Après une année de recyclage à Lumen Vitae (Bruxelles, 1972-1973), il est désigné à Gosselies comme secrétaire du Collège Saint-Michel où l’organisation de son travail force l’admiration de tous ceux qui l’approchent: méthode, précision, rigueur, souci de répondre à toutes les exigences de l’administration. Mais, à nouveau, sa santé donne des signes d’inquiétudes. En 1982, il se rend à Saint-Gérard pour prendre un peu de repos. Il s’y adonne à un apostolat paroissial dominical auprès des fidèles de Bossière. En 1983, Gosselies le reçoit à nouveau, non plus au travail de secrétariat, mais à un autre chantier gigantesque, la dactylographie d’écrits non encore imprimés ou inédits du P. d’Alzon et des premiers religieux de l’Assomption, en vue de leur intégration dans une banque de données informatique. Le P. Joseph collabore ainsi fortement au Centre d’Alzon qui bénéficie grandement de ce travail de mise en forme.
Un serviteur de la mémoire assomptionniste.
Ce travail, le P. Joseph le poursuit jusqu’à la dernière limite de ses forces. En 1993, la Faculté prescrit une chimiothérapie, de plus en plus pénible, pour enrayer un cancer. « Il sait depuis longtemps la nature de sa maladie. La douleur causée par l’intensification des traitements est de plus en plus aiguë et le rend chaque jour plus fragile et aussi plus lucide » remarque un de ses confrères, le P. Couvert. Les dernières semaines, on le voit décliner, maigrir, perdre sa vitalité. On sait que la fin est proche. Le 19 avril 1999, il s’endort du sommeil de l’éternité. Les obsèques du P. Joseph sont célébrées à Gosselies, le 22 avril. Il est inhumé à Gosselies.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Travaux du P. Joseph Collard, d’après une note du P. Désiré Deraedt, Rome, avril 1996. Belgique-Sud Assomption, juin 1999, n° 267, p. 3690-3699. Documents Assomption, Nécrologe (VIII) 1998-1999.