Julio (Julio Ruben) RIOS CARRASCO – 1934-1979

Santiago, 1957.
« Le 14 novembre [1957], au cours d’une très touchante cérémonie, le Frère
Julio Rios Carrasco a prononcé ses voeux perpétuels entre les mains du
P. Régis [Escoubas], Provincial. Le Frère Julio est né dans une localité du
sud du Chili, Rio Bueno, le ler janvier
1934. Au cours d’une procession en l’honneur de Notre-Dame, à laquelle il
assistait, dans un petit village voisin, il pria la Vierge de le guérir
d’une infirmité physique pour pouvoir se faire religieux dans un Ordre qui
porterait son nom. En reconnaissance de sa guérison, il entrait à
l’Assomption en mai 1952. Un villégiaturant lui avait fait connaître la
Congrégation des Augustins de l’Assomption,
car Rio Bueno est très fréquentée par les touristes. Il commença son
noviciat le 23 novembre 1952, sous la direction du P. [M.Emmanuel] Sirot
d’abord, puis du P.
[Stanislas] Pytko, au Golf. Se trouvaient réunis pour l’événement les PP.
Régis Escoubas, Zénobe Goffart, Miguel Espinoza, Pablo Soarez, Ruben Mella,
Rolland Marc et le Frère Victor Zacchett. C’est la première fois depuis 17
ans qu’il existe, que le couvent du Golf voyait un tel événement ». Lettre
à la Famille, 1958, n° 247, p. 35.

Notices Biographiques A.A

Religieux chilien de la Province d’Amérique du Sud. Le don d’une vie simple et fraternelle pour le service de l’Assomption. Julio Ruben Rios Carrasco naît au sud du Chili, à Rio Bueno (Valdivia), le ler janvier 1934. Il dit lui- même par la suite que, dès son enfance, il porte le désir de devenir prêtre et religieux. Mais bien des circonstances, indépendantes de sa volonté, l’empêchent de donner suite à son projet. C’est en 1952 seulement que son désir peut devenir réalité grâce à un concours de circonstances. Le 23 novembre 1952, il prend l’habit à la communauté du Golf à Santiago et y prononce ses premiers vœux, le 24 novembre 1953, sous le nom de Frère Julio. Le P. Stanislas Pytko (1922-1984) qui lia en charge écrit. « Le Frère Julio est encore bien jeune. Il ne possède qu’une instruction primaire assez élémentaire, faite à l’école publique de son village de Rio Bueno. Mais il a beaucoup progressé durant son temps de noviciat, car il aime lire, interroger et écouter. Il accomplit avec beaucoup de soin son travail de sacristain à la paroisse de Notre-Dame des Anges et il s’occupe aussi d’un peu d’apostolat auprès des enfants et des jeunes gens de la paroisse ». Le Frère Julio peut prononcer ses vœux perpétuels à Santiago, le 14 novembre 1957. Il a pu bénéficier pendant une année d’un cours de formation pour la catéchèse dans un Institut de Santiago. C’est dans la paroisse du Golf, à Santiago, que se déroule la plus grande partie de la vie religieuse du Frère Julio. Il n’y connaît qu’une interruption durant un séjour à la maison généralice, à Rome de 1968 à 1971. Ce sont pour lui trois années inoubliables, profitant de l’occasion pour visiter toutes les grandes basiliques romaines et pour prendre part à quelques cérémonies solennelles et pontificales de la vie de l’Eglise. A.A Connaître pour servir. Désireux de comprendre, le Frère Julio apprend à parler suffisamment l’italien et a quelques notions de la langue française. Tous ses efforts d’ouverture portent chez lui la marque d’une volonté affirmée : pouvoir servir toujours plus et toujours mieux. La vie du Frère Julio est très simple et très humble: c’est une vie de services rendus avec joie et dévouement. Il le fait partout avec le même esprit, au Golf, à Rome et. dans d’autres communautés, notamment à Rengo et à la basilique de Notre-Dame de Lourdes à Santiago, avec beaucoup de discrétion. Malgré une formation assez limitée, il fait beaucoup de bien sur le plan apostolique. Ses relations avec le monde extérieur sont empreintes de courtoisie et de réserve. Il aime parler de spiritualité aux personnes qui fréquentent la paroisse du Golf et offre aux gens de passage et aux fidèles habituels toutes sortes de brochures spirituelles. En un dimanche il réussit à vendre plus de 200 exemplaires d’un document rédigé par les évêques du Chili sur la conduite humaine. Il porte la communion aux malades, s’entretient avec eux. Son influence aurait été encore bien supérieure si les circonstances avaient permis un temps plus étoffé de préparation humaine et théologique. En mai 1979, les docteurs lui découvrent un cancer alors qu’en apparence il ne souffre que d’une plaie au pied. L’ayant appris, il veut continuer son apostolat et son ministère comme si de rien n’était. Le 30 novembre, il doit garder la chambre. Il meurt cinq jours après, le 5 décembre 1979, à l’âge de 45 ans. Il laisse à ses frères le souvenir d’un religieux qui estimait beaucoup la vie communautaire, avait un sens profond de l’amitié. Il savait apporter auprès de tous la joie et la paix.

Bibliographies

Bibliographie et documentation : Documents Assomption, Nécrologe (I) 1975-1980, p. 87. Asuncion Chile-Argentina, diciembre 1979, n° 45, p. 30-31. Notices Biographiques