Religieux de la Province de France, quasi-Pronvincial des O.G.F. (1961-1967). Jeunesse et formation (1908-1935). Aloïs-Arthur Munsch est né le 19 juin 1908 à Husseren- Wesserling (Haut-Rhin). Il est alumniste à ScyChazelles
qui est la réunification de toutes les Provinces (1978). Son quasi-provincialat terminé, le Père Justin reste pendant trois ans auprès de son successeur, le P. Brajon, comme premier conseiller. Si l’on relit les procès-verbaux des Conseils inter-provinciaux (C.LF.), surtout à partir de 1964, on s’aperçoit que le P. Justin va de découverte en découverte. Il manifeste quelque malicieuse satisfaction à en faire part aux collègues. Il lui faut beaucoup de patience par exemple pour étudier l’imbrication des sociétés propriétaires et autres de la Quasi-Province, identifier les actionnaires. Ses investigations révèlent parfois ici et là des acquis mal justifiés. C’est grâce a sa perspicacité persévérante qu’une clarification des situations permet le passage des O.G.F. en O.CF. au chapitre de 1967 (3). Le Père Justin est aussi supérieur ecclésiastique des Oblates, des Orantes et des Petites Sœurs de l’Assomption, de 1965 à 1968, puis délégué du Général auprès de ces mêmes religieuses. Dans cette charge il apporte le souci de rectitude doctrinale et de renouveau de la vie spirituelle (4).
Nouveaux horizons (1970-1995).
De 1970 à 1972, le P. Justin réside à Paris, avenue Denfert Rochereau et poursuit son ministère auprès des Sœurs, sans se croire ni se dire très occupé. Le 31 août 1972, quittant Denfert et ses gadgets, il retourne à Lyon-Debrousse d’où il assure une aumônerie de religieuses. En septembre 1975, il se retire à Saint-Sigismond (Savoie). En janvier 1977, il devient aumônier des Oblates au pensionnat de Segré (Maine-et-Loire). En septembre 1978, il est aumônier de l’hôpital d’Oderen (Haut-Rhin). En septembre 1980, le voilà à Rome, travaillant aux archives pour son livret sur la Mandchourie. En janvier 1981, il revient à Lyon-Debrousse où, malgré ses nombreuses infirmités, il rédige l’histoire de la présence assomptionniste en Manchourie. Fatigué par ses travaux de recherche et d’écriture, il obtient un avant-dernier convoi pour aller se reposer à Lorgues (Var). D’une main mal assurée, il écrit au Provincial, le P. Dehouck, le 3 novembre 1989.« je continue ma quête de l’absolu dans le dépouillement. La vue et l’ouïe se dégradent. Deus dedit, Deus abstulit. Sit nomen Domini benedictum ». L’esprit et la mémoire restent intacts. L’histoire de la Congrégation continue à le passionner. Il aime avoir des nouvelles de Corée, de Madagascar, du Zaïre et des pays de l’Est. Alors que les nuits précédentes ont été particulièrement agitées, celle du 8 au 9 avril 1995 est calme et son sommeil paisible. A sept heures du matin, dimanche des Rameaux, sans même se réveiller, il entre dans le cortège de ceux qui, palmes à la main, accompagnent Jésus, entrant triomphant dans la Jérusalem du ciel. Il est inhumé le Mardi Saint, à Lorgues, 11 avril 1995. (1) Comme il l’écrit lui-même dans une lettre, trente ans plus tard. (2) D’après le P. Léon Pellicier, le jour des obsèques. (3) D’après le P. Henri Guillemin. (4) D’après le P. Antoine Wenger.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI) 1994-1995, p. 78-82. Assomption France, Nécrologie année 1995, p. 308-311. Lettre du P. Justin Munsch à un Assistant Général, Lormoy, 4 juin 1959. Du P.Justin Munsch, dans les ACR, rapport sur les (Euvres des O.G.F. (1964), visites canoniques à la Bonne Presse (1961-1963), rapports annuels B.P., rapports sur Valpré (1948-1958), sur Lormoy (1958-1959), sur la maison provinciale de Lyon (1960), correspondances (1933-1987), prédications aux oblates sur les Evangiles (nombreux carnets) . Le P. Justin Musch a donné de nombreux articles dans le bulletin du Petit Alumniste, fait des dossiers sur des parutions de livres aux éditions du Centurion et sur des revues de la Bonne Presse. Le P. Justin Munsch a écrit le livret L’Assompt:ion en Mandchourie 1935-1954 dans collection érie Centenaire 1980, n° 8, 143 pages.