Religieux belge de la Province de Belgique- Hollande, assistant provincial (1923). Fondateur de l’Assomption aux Pays-Bas. Léopold-Philippe Verhaegen est né le 18 avril 1882 à Schaerbeek, dans la province belge du Brabant. Il commence ses études à Laeken, les poursuit chez les Jésuites de Turnhout et les achève à l’alumnat du Sacré-Coeur de Taintegnies (1900-1903). Le 18 octobre 1903, il prend l’habit au noviciat de Louvain, sous le nom de Frère Louis-Antoine et la direction du P. Benjamin Laurès. Profès annuel le 19 octobre 1904, il prononce ses vœux perpétuels dès le 18 octobre 1905, entre les mains du P. Vincent de Paul Bailly. Il n’a qu’à traverser la cour pour passer du noviciat à la maison d’études pour trois années de philosophie (1905-1908), suivies de trois années de théologie (1908-1911), la dernière le conduisant à Rome (1911-1912). Le Frère Louis- Antoine est ordonné prêtre à Louvain le 9 juillet 1911. Les études terminées, le P. Louis-Antoine est détaché au service de l’alumnat de Zepperen comme économe et professeur (1912-1914), s’occupant aussi de recrutement en terre flamande. Il se trouve en Hollande à la fin du mois de juillet 1914, lorsque la guerre éclate. La Belgique envahie par les armées allemandes, le P. Louis-Antoine ne peut franchir la frontière. C’est alors qu’il a l’idée de former un petit groupe d’alumnistes à Urmond, puis à Boxtel, au château de Stapelen. On peut dire que l’implantation de l’Assomption aux Pays-Bas, après le bref intermède de Gemert en 1900, est un des fruits inattendus de la guerre. Le P. Louis-Antoine reste supérieur de Boxtel jusqu’en 1921. Il revient alors à Zepperen où il exerce la charge de professeur pendant un an (1921-1922) et de supérieur pendant trois ans (1922-1925). C’est alors que lui sont confiées la fondation et l’organisation d’une paroisse dans la banlieue de Bruxelles, Page :287/287 à Woluwe-Saint-Lambert. Tout est à faire, même la construction de l’église. Avec beaucoup de zèle et de savoir-faire, le P. LouisAntoine fait édifier une belle église, un presbytère, une salle d’œuvres et des écoles paroissiales pour garçons et filles. En 1932, nous retrouvons le P. Louis- Antoine au noviciat de Taintegnies comme procureur-quêteur. En 1934, il est attaché à la maison de Louvain où il enseigne le cours de pastorale aux étudiants du deuxième cycle, sans pour autant cesser de travailler au ravitaillement du noviciat de Taintegnies. En 1935, il s’établit de façon permanente à Taintegnies et, en même temps, il est nommé aumônier de l’asile Saint- Charles de Froidmont, proche de Taintegnies. En 1936, on le trouve sous-prieur de la grande communauté de Louvain. Dès 1934, les religieux étudiants français pour les quatre années de théologie sont regroupés à Lormoy (Essonne), le scolasticat de Saint-Gérard étant réservé pour la même formation aux religieux belgo-hollandais. Une restructuration semblable s’opère progressivement au niveau des quatre provinces de l’époque pour toutes les lieux de formation assomptionnistes, noviciats, scolasticats, théologats: c’est ainsi que Louvain regroupe les théologiens de Belgique-Hollande, Scy-Chazelles les philosophes français. Les novices sont répartis selon leur origine entre Taintegnies, Nozeroy (Jura), les Essarts (Seine-Maritime), puis Pont-l’Abbé d’Arnoult (Charente-Maritime). En 1936, le P. Louis-Antoine célèbre avec solennité son jubilé sacerdotal à Woluwe-Saint-Lambert, à Louvain et à Taintegnies, ses trois principaux lieux de vie et d’activité. En 1937, il doit prendre du repos à Zepperen. C’est là que la mort vient le surprendre le samedi 18 mars 1939, après avoir souffert pendant plus de dix ans d’une enflure excessive de la rate (cancer) et de plaies aux jambes. Sans doute a-t-il fourni trop longtemps un travail apostolique au-dessus de ses forces. Il est inhumé à Zepperen le 21 mars 1939, au cimetière de la paroisse, aux côtés de deux autres tombes assomptionnistes, celles des Frères Wilhelmus Robat (1932) et Paulus Welling (1936), ainsi que de celles de deux alumnistes, Yves Salaün et Louis America. Page :288/288
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Lettre à la Dispersion, 1939, no 785, p. 329-330; no 787, p. 346-349. Lettre du P. Louis-Antoine Verhargen au P. Gervais Quenard, Woluwe, 17 février 1929. Du P. Louis-Antoine Verhaegen, dans les ACR, rapports sur Boxtel (1920), sur les alumnats de langue non-française (1920), sur Bruxelles-Woluwe (1929-1930), correspondances (1906- 1929), articles dans le bulletin de l’alumnat de Zepperen. On doit aussi au P. Louis- Antoine Verhaegen Quelques poésies. Sur la fondation de Boxtel et le rôle joué par le P. Louis-Antoine Verhaegen, cf Polyeucte Guissard, Histoire cles alumnats, Bonne Presse, 1954, p. 320-336.