Religieux de la Province de Paris.
Un fils du Midi.
Raymond Henri Martin est né le 29 janvier 1885 à Saint-Prix, petite commune de l’Ardèche, au diocèse de Viviers. Il commence ses études secondaire à l’alumnat de Notre-Dame du Rosaire à Miribel-les- Echelles (Isère), de 1898 à 1901, poursuivies à l’alumnat de Brian (Drôme), de 1901 à 1903. Le 18 octobre 1903, il prend l’habit, sous le nom de Frère Louis de Gonzague, au noviciat de Louvain (Belgique). Il prononce sa première profession à Notre-Dame de France à Jérusalem, le 13 novembre 1904. On sait en effet qu’îl y eut un essai éphémère de noviciat en Terre Sainte. Sur place, à Jérusalem, il commence ses études de philosophie (1905-1906). Il revient à Louvain pour deux autres années de philosophie (1906-1908). Il prononce ses vœux perpétuels le 20 janvier 1907. On lui demande ensuite un service d’enseignement à Konia en Turquie (1908-1910). Enfin, troisième séjour à Louvain, il revient en Belgique pour entreprendre ses études de théologie (1910-1913), achevées à Rome (1913-1914). Le Frère Louis de Gonzague est ordonné prêtre à Jérusalem le 13 juillet 1913. Il n’est mobilisé que 28 jours pendant la première guerre mondiale: versé dans un service auxiliaire, il est réformé et renvoyé dans ses foyers. Il peut alors relever un confrère parti au front, à l’alumnat de Vinovo en Italie (1914-1922) où il remplit la charge de supérieur à partir de 1918. Commence alors pour lui la valse des obédiences dans le cadre de la Province de Paris qui s’organise et pour laquelle il a opté, malgré son temps de mission en Orient: il est envoyé d’abord à Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault) où Mgr de Cabrières a autorisé une fondation d’alumnat près de l’ancienne basilique (1922-1923). A la mort de Mgr de Cabrières, l’Assomption doit rendre les lieux.
Le P. Louis est alors transféré à la résidence de Montpellier (Hérault), de 1923 à 1925. Autour de la modeste résidence des religieux, s’est monté un patronage qui permet le développement d’une présence et bientôt d’œuvres de l’Assomption dans le diocèse. En 1925, le P. Louis est dirigé sur le collège de Nîmes (Gard), celui qui essaie de vivre dans des locaux étroits et d’adoption avant la création d’un nouveau collège flambant neuf, route d’Arles (1930). Il est nommé supérieur de la communauté de 1932 à 1934. En 1934, le collège de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a besoin de son dynamisme et de son dévouement. En 1935, les supérieurs font encore appel au P. Louis pour le corps enseignant au scolasticat de Lormoy (Essonne). On lui connaît d’autres affectations plus ou moins provisoires, toujours marquées du coin du dévouement en 1939, il rejoint Perpignan prendre en main le collège dont le supérieur est requis par l’armée. Il y accueille nombre de religieux chassés par l’exode de mai 1940. De 1941 à 1943, il enseigne au collège de Nîmes. En 1943, on le trouve professeur à l’alumnat de Soisy-sur-Seine (Essonne). En 1944, il passe aux Essarts (Seine-Maritime) qui a beaucoup souffert des passages de troupes et des perturbations de la guerre. De 1946 à 1952, le P. Louis revient une nouvelle fois au collège de Nîmes. En 1952, il repart pour les Essarts’ En 1953, on le demande à Vérargues (Hérault). Chanac (Lozère) l’accueille de 1954 à 1955. Sa dernière résidence sur cette terre est la maison de repos de Lorgues (Var) où il ne passe que 23 jours. Il meurt le 7 novembre, dans sa 7lème année, souffrant de diabète et de nombreux oedèmes aux jambes. Très diminué, ne se rendant plus compte de son état, parlant peu et par monosyllabes, ce religieux très serviable, ayant un sens aigu de la vie communautaire, entretenant une correspondance nourrie et vivante avec La Lettre à la Famille, n’avait pas le prestige d’un professeur de haut vol. Cependant, il s’est montré bon littérateur, poète délicat et apprécié dans toutes les fêtes de famille pour lesquelles il ne manquait pas de composer un petit sonnet. Le P. Louis est inhumé le 9 novembre 1955 dans la chapelle mortuaire de la propriété de Lorgues, à côté du loculus du P. Marie-Georges Saintobert.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. juin 1956, p. 159. Paris-Assomption, 1955, n° 38, p. 1-2. Lettre du P. Louis de Gonzague Martin au P. Gervais Quenard, Perpignan,’30 mai 1940. Dans les ACR, du P. Louis de Gonzague Martin, correspondances (1904-1955), rapports sur Nîmes (1932-1934). Le P. Louis de Gonzague a publié dans les revues de l’Assomption de nombreuses poésies et des nouvelles de ses différentes affectations.