Religieux de la Vice-Province du Canada (1). Parcours de vie. Louis Pelletier est né le 2 avril 1901 à Saint- Louis- Kamouraska (Canada), dans une famille de cultivateurs. Il est le sixième de sept enfants dont deux deviennent prêtres. Lui-même songe au sacerdoce et suit quelque temps des cours dans une institution Saint-Victor pour vocations tardives. Il a déjà 25 ans. Il renonce toutefois à cette direction et se rend aux Etats-Unis pour y gagner sa vie. Il en revient quelques années après. Il y découvre le ciment qui est devenu un matériau privilégié de construction. Aussi, à son retour des Etats-Unis, il se lance dans la fabrication de tuyaux en ciment. Les restrictions imposées par la seconde guerre mondiale le forcent à fermer sa petite entreprise. C’est à l’âge de 43 ans, en 1944, que Louis Pelletier entre au noviciat de Sillery au Québec où il prend l’habit le 9 juillet 1945. Il y fait profession le 10 juillet 1946. Le P. Yvon Le Floc’h note sommairement sur le rapport de profession que « le Frère Louis a deux de ses frères prêtres, qu’il a aidé personnellement des vocations et qu’il a conservé dans le monde comme une nostalgie de la vie religieuse ». Le rapport de profession pour les vœux perpétuels est un peu plus explicite: « Le Frère Louis Pelletier présente bien des qualités pour l’état de Frère convers. Il est actif, soucieux de ménager et d’économiser le plus possible. Adroit et d’une grande expérience dans le travail manuel, le Frère s’est révélé d’un précieux concours pour notre implantation au sanctuaire de Beauvoir. Au point de vue du caractère, il est parfois un peu difficile de lui faire changer d’opinion, surtout lorsqu’il a émis nettement sa pensée au sujet d’un travail. La contrainte sur ce point le choque, mais en le prenant tranquillement, on peut tirer beaucoup de lui ». Le Frère Louis prononce ses vœux perpétuels le 18 juin 1950 à Beauvoir. A.A Personnalité. Toute la vie religieuse du Frère Louis se déroule à Beauvoir, il ne s’en absente que pour aller rendre service dans d’autres maisons de la Province. D’une grande force physique et d’une exceptionnelle endurance, il est un ‘gros travailleur’. Le ciment n’a pour lui aucun secret. Il fabrique bancs, dalles, statues. Il est aussi un bûcheron expert et un terrassier habile et infatigable. Levé au petit jour, il poursuit sa tâche jusqu’à la nuit tombée. Le Frère Louis S’intéresse depuis toujours aux plantes et sait utiliser leur vertu thérapeutique-. c’est d’ailleurs une tradition dans sa famille. Aussi est-il connu comme le ‘Frère aux herbages’. Sa clientèle est vaste. Souvent consulté, il dispense avec joie conseils et potions. Homme aux apparences rudes, il entre pourtant en relation avec tous, aisément, naturellement, compatissant surtout aux plus démunis et aux malades. Personnellement, le Frère vit très sobrement, pauvrement, ayant un grand souci de ne rien gaspiller, de ne rien laisser perdre. Il est aussi un grand priant, d’une fidélité remarquable tant à la prière commune qu’à la prière personnelle: oraison, adoration, rosaire, chemin de croix quotidien. Il est d’une grande simplicité dans sa relation à Dieu. Au cours d’un séjour à la maison provinciale de Milton à Boston (U.S.A.) où il est allé rendre service, le Frère Louis connaît la première de ses hémorragies cérébrales qui vont finalement l’emporter. Il est décédé le 7 mai 1986 au centre hospitalier d’Youville (Sherbrooke). Il a 85 ans et réside à Beauvoir depuis près de quarante ans. Aimé de tous,, il laisse le souvenir d’un grand travailleur, rempli de bonté, compatissant à tous, non dépourvu d’humour et d’une souriante malice.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (III) 1984-1986, p. 114-116. Assumptionists Deceased in North America, 1995, p. 23. Yves Garon, Les Assomptionnistes au Canada, Sillery, 1997. Notices Biographiques