µ<p> Louis Van Gaal est né à Antwerpen le 04/07/1919.Une année après son frère jumeau (p. Fabiaan van Gaal, 1919-1978) il se rend à Zepperen pour y commencer les études secondaires Après ses humanités faites à Zepperen (1932-1936) et à Kapelle o /d Bos (1936- 1938), milieu favorable à l’éclosion de vocations d’origine modeste de jeunes et désireux de se préparer à l’engagement chrétien dans la vie religieuse, sacerdotale conventuelle ou diocésaine.</p>
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<p>Ses humanités terminées à Kapelle-o/d Bos, il choisira de s’engager dans la vie religieuse assomptionniste le 04/07/1938 sous le nom de Frère Evarist et commencera son Noviciat à Taintignies C’est là qu’il prononce ses premiers vœux le 26/09/39. </p>
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<p><b>Un événement inattendu.</b></p>
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<p>Il fait la philosophie et la théologie à St.-Gérard, d’où il est déporté en Allemagne le 04/08/1944 par des soldats allemands faisant partie du « Sichereitsdienst », occupant le pays et faisant une razzia de contrôle de papiers. Le 30 juillet 1947 Mr. de Thomaz de Bossierre, bourgmestre de St.-Gérard pendant l’occupation, a délivré une attestation avec la citation suivante : « En 1944 le nommé Louis Van Gaal, religieux assomptionniste, était domicilié à St. Gérard depuis le début juillet 1940. A ce moment, comme l’administration communale ne détenait pas le cachet officiel, rond, il fut apposé sur sa carte d’identité un cachet ovale, qui était en service à défaut de mieux. L’intéressé fut donc arrêté sous l’inculpation de résistance, du fait de la découverte d’habits de théâtre à l’abbaye, et de détention de faux papiers. Je suis prêt à témoigner de la chose sous serment. » Signé Mr. De Thomaz de Bossière </p>
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<p><b>Prisonnier politique dans le camp de concentration de « Buchenwald.. » </b</p>
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<p>Deux frères a.a. : lui et le frère Edmund Beliën sont pris et transportés dans le camp de concentration de Buchenwald. De là ils sont transportés le 23/08/ ’44 dans le camp de Blankenburg, succursale de Mittelbau près de la ville de Weimar en Allemagne de l’Ouest, Mittelbau, mieux connu sous le code : Dora . De 1944 à 1945, torturés, épuisés par le travail forcé de douze heures par jour, creusant des tunnels dans le massif de Harz pour pourvoir à l’accès de la grande fabrique souterraine des bombes V1 et V2. Avec un bol de soupe et une tranche de pain par jour, torturés par la faim, attaqués par des chiens de garde lorsqu’ils tentaient de se reposer ou froidement fusillés par les soldats S.S. Les deux a.a sont casernés dans la baraque 57. Il y a 60 baraques contenant 80.000 prisonniers. « Nous étions à 1.600 personnes dans une baraque, construite pour 90 personnes Dans les baraquements 25 personnes dormaient dans une surface de 2m /3m. sur des planches flanquées sous forme de lits, 3 personnes par lit, les corps entassés les uns sur les autres à huit sous une couverture. Une odeur insupportable se dispersait, car les corps épuisés n’arrivaient pas à se dégager pour se rendre aux quelques toilettes où d’ailleurs il y avait une file pendant la plus grande partie de la nuit. Beaucoup dormaient dans leur tenue de travail, remède contre le froid. Le frère Beliën n’a pas survécu au camp, il est enterré dans une fosse commune quelque part… on ne sait pas où ! Le P. Evarist a survécu les 375 jours de travaux forcés en prison, marqué pour la vie. Puis il réussit à continuer sa vie religieuse en communauté et ses études. Si bien qu’il est ordonné prêtre à St.-Gérard le 20 avril 1947. Il lui a fallut une dizaine d’années avant de pouvoir parler de sa triste expérience de prisonnier innocent dans le camp de concentration de Dora. Il a porté cette croix avec résignation, sans aigreur, sans amertume. Il s’est même présenté plus tard comme aumônier volontaire dans un hôpital en Allemagne, pendant les vacances scolaires ! Il faut le faire !</p>
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<p><b>Un professeur de haute qualité !</b></p>
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<p>Après sa prêtrise il est nommé professeur au collège de Kapelle o/d Bos où il réside pendant 7 ans. A partir de 1954 il enseigne les mathématiques, la chimie et l’anglais pendant 34 ans à l’alumnat de Zepperen et il y reste jusqu’à sa pension (1981) et longtemps au delà. C’est un travailleur, ouvert à tous les renouveaux dans l’enseignement, un homme consciencieux qui n’a jamais manqué une heure de cours Gentil et serviable tant pour les élèves que pour ses collègues religieux et laïcs. Pendant les vacances il entreprenait des activités de tout genre: il guidait des voyages touristiques organisés par notre agence « Ictam » en Angleterre, en Irlande, en Allemagne. Il se présentait volontairement comme aumônier intérimaire dans des hôpitaux Allemands. Pendant des années il assurait le service dominical dans la paroisse de Groot-Gelmen. Bon religieux il n’a jamais manqué une réunion, ni une retraite commune organisées par la Province. </p>
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<p><b>Ses dernières années.</b></p>
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<p>Il est resté dans la communauté de Zepperen et s’intéressait à tout ce qui se passait dans le collège, dans la Province et dans la Congrégation jusqu’au moment où il commença à perdre la mémoire. Quand la démence s’annonçait il a fallu le confier aux soins des infirmières de l’hôpital « Salvator », tenu par des religieuses à Hasselt, où il est décédé peu de temps après, le 3 octobre 2006. Les obsèques ont été célébrées en l’église paroissiale Sainte Geneviève à Zepperen le samedi 7 octobre. Il est enterré au cimetière de Zepperen, à côté de ses 35 frères religieux, dans une parcelle de terre réservée aux Assomptionnistes</p>
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