En 1944, il est ordonné prêtre à Versailles par Mgr Roland Gosselin. En1945, il est nommé vicaire paroissial à Melle (Deux-Sèvres), puis l’année suivante, il remplit les fonctions de professeur à Tarbes (Hautes- Pyrénées). En 1947, le P. Luis retrouve le continent sud-américain: il dessert la paroisse de Saint-Martin de Tours à Buenos-Aires (Argentine). C’est en 1948 qu’il rejoint sa terre natale, le Chili, avec pour premier poste, le sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes à Santiago.
L’année suivante, nouvelle affectation, le P. Luis est désigné comme vicaire paroissial à Rengo. En 1952, il remplit les charges de supérieur dela communauté et de curé de la paroisse jusqu’en 1969. En 1970, nouveau changement, cette fois pour la communauté de Los Andes où il est désigné pour le service de l’économat, doublé de celui du vicariat à la paroisse (1970-1979).
En 1980, il passe à Lota, dans le sud, comme vicaire paroissial jusqu’en 1995. C’est là qu’en 1994 il a la joie de célébrer son jubilé d’or d’ordination sacerdotale en compagnie du P. Raúl Rodríguez, son compagnon de jeunesse. Enfin en 1995, il retrouve la communauté du sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes à Santiago, mais cette fois comme résident âgé et malade. Il y meurt à l’âge de 80 ans, le 23 décembre 2001.
Témoignage d’affection
« En ces jours chargés d’émotion pour moi [María Angélica Araneda Fuenzalida, nièce du P. Luis], Luchito [diminutif affectueux désignant le P. Luis] ne voudrait pas que je sois dans la peine mais dans la joie. Car sije pense à son sens de l’humour et à la joie qu’il manifestait toujours, il voudrait que je sois heureuse aujourd’hui. Je voudrais ajouter que Dieu m’a vraiment fait un cadeau merveilleux en me donnant pour oncle un homme tel que le Père Luchito: il était tout pour moi, un père, un ami, un compagnon de route, un oncle plein d’humour et de gaieté, avec une telle intelligence de coeur que je ne peux m’empêcher de rendre grâce au Seigneur pour lui. Merci, Seigneur, d’avoir pu bénéficier d’une telle présence! C’est seulement en cette minute que je réalise tout ce que j’ai reçu de lui. Et si seulement je pouvais transmettre, ne serait-ce qu’une infime partie de ce que Luchito a donné à ma famille et à ceux qui m’entourent! C’était un oncle formidable. Merci, Seigneur pour lui! Je voudrais également remercier toute la famille assomptionniste à laquelleil fut toujours uni. Il vécut toute sa vie dans cette grande famille extraordinaire. Je souhaiterais aussi remercier les infirmières qui se sont occupées de lui avec tant d’attention, toujours prêtes à l’aider. Il les appréciait beaucoup et elles, en retour, avaient énormément de respect pour lui, l’entourant de beaucoup d’affection. Je voudrais transmettre à vous tous ma gratitude en cette occasion et remercier tous ceux qui sont ici, car je suis sûre qu’il vous le rendra au centuple. Aujourd’hui je dois apprendre à vivre sans lui, mais je sais que Dieu sera à mes côtés et de là- haut, quelqu’un me donnera le courage, la joie et l’intelligence pour comprendre. Merci Seigneur de m’avoir donné l’oncle que j’ai eu, je n’aurais jamais fini de te rendre grâce pour lui. Merci!« .
Ceux qui ont vécu avec le P. Luchito savent combien il était blagueur. Sa seule présence prêtait au sourire, à la joie communicative et au bonheur d’être ensemble. Adieu, Père Luchito.