Luis GOMEZ RAMIREZ – 1950-1991

Vicariat de Colombie.
« Il est rattaché au Supérieur Général qui désigne un Vicaire ayant
autorité sur les religieux de ce Vicariat. L’acceptation au postulat, au
noviciat, aux premiers vœux et à leur renouvellement, qui
était jusqu’alors du ressort du Provincial, dépendra désormais du Vicaire
en son Conseil, compte tenu des normes en vigueur dans l’Institut. Les
jeunes, en expérience de vie communautaire, les postulants, les novices,
dépendent donc de ce Vicariat. Les religieux
colombiens profès temporaires seront transférés à ce Vicariat dès sa
constitution. Les plus jeunes s’y agrégeront par leurs premiers vœux. Le
conseil du Vicaire comprend le Supérieur régional de chacune des deux
régions et un formateur par région. Si le Vicaire est lui- même formateur,
la région
dans laquelle il exerce son activité n’a pas à être représentée par un
autre formateur. En matière de formation, l’avis du Conseil est
indispensable en ce qui concerne l’appréciation, l’orientation et
l’affiliation des personnes. Le Vicaire
convoquera le conseil une fois par trimestre et chaque fois qu’il
l’estimera opportun ou encore à la demande de 2 de ses membres …».
Statuts (1993).

Luis Fernando GOMEZ RAMIREZ

1950-1991

Religieux colombien, profès, de la région de Colombie (ex Belgique-Sud).

Jeunesse et formation.

Luis Fernando Gomez Ramirez est né le 9 février 1950 à Carolina (Antioquia). Il est le 6ème enfant d’une famille qui en comptera 15. Après ses études secondaires dans sa ville natale, il obtient un diplôme de normaliste supérieur. Luis Fernando est né pour l’enseignement. Dès l’âge de 20 ans (1970), il enseigne la biologie dans différents collèges et il suit de nombreux cours universitaires pour se perfectionner: sciences sociales, sciences religieuses, coopération… En 1988-1989, il vient enseigner des cours de religion au collège assomptionniste d’Alzon à Bogota. Il y est très estimé des élèves pour son bon esprit, sa bonne humeur, son enthousiasme, sa jovialité et ses méthodes pédagogiques. C’est ainsi qu’ayant fait la connaissance des religieux de l’Assomption, il demande à entrer dans la famille religieuse.

Une vie religieuse de courte durée.

En juillet 1989, Luis Fernando commence une expérience de vie religieuse dans la communauté assomptionniste de Florencia à Bogota. Il demande et obtient son entrée au noviciat, le 28 janvier 1990 à Bogota et il prononce ses premiers vœux, le 27 janvier 1991 (1). Hyperactif par nature, le jeune novice, nouvellement profès, s’astreint à se donner du temps pour atteindre Dieu. Mais après une douloureuse agonie, la mort vient l’enlever aux siens le 24 octobre 1991: le Frère Luis Fernando, victime du Sida, n’a pu achever sa première année de profession annuelle. Déjà le 17 septembre 1991, le P. Raymond Besseling, maître des novices, écrit à son sujet « Le Frère Luis Fernando fait pitié à voir. Il vient de perdre un oeil, et il semble que les poumons soient atteints. Cependant, le Frère est prêt pour la vie comme pour la mort ».

Il meurt à 41 ans. En lui, l’Assomption colombienne perd un membre jeune et apprécié. Son existence fugitive à l’Assomption explique le fait que son nom ne figure dans aucune Répartition, ni celle de 1990 puisqu’il est encore novice, ni celle de 1991 puisque le Frère est mort au moment de l’édition annuelle. D’après une autre lettre du P. Raymond Besseling, du 20 octobre 1991, nous avons quelques renseignements sur les derniers jours du Frère: « Le Frère Luis Fernando diminue tous les jours. La semaine dernière, François [Lenglez] et moi [Raymond Besseling] sommes allés lui donner l’onction des malades. Luis Fernando est d’une attitude admirable devant la mort! Il peut encore durer un certain temps en vie, mais de toute façon, tout est prêt pour le pire; ce sera Incinération immédiate après la mort et ses cendres seront envoyées dans son pays natal, Carolina. Nous essayons d’être le plus charitable qu’il est possible avec lui et sa famille ».

L’Assomption en Colombie.

L’histoire de l’Assomption en Colombie est assez complexe: tout commence en 1941 avec la fondation d’une communauté de Petites-Sœurs de l’Assomption. L’évêque de Cati, en lien avec elles, demande et obtient une communauté de religieux Assomptionnistes à l’automne 1946, à partir de la Province belge, pour Cali et Bogota. Le développement des oeuvres se fait dans une double direction, éducative (collège) et sociale (paroisses, orphelinat). Une première situation juridique, créée à partir de la géographie, fait trouver une situation originale à cette région intégrée dans le cadre naturel de la province d’Amérique du Sud. Mais la séparation de la province-mère, la Belgique, en deux provinces en 1963, Nord (flamande) et Sud (wallone), conduit en fait les Responsables de l’Assomption à trouver une situation propre à cet ensemble baptisée ‘Région de Colombie’, érigée le 4 novembre 1964, sous la responsabilité du Général. Avec la mise en application du Chapitre général de 1969 et le principe de décentralisation, la région de Colombie se scinde en deux ensembles, deux ‘régions’, l’une relevant du Provincial de Belgique-Nord et l’autre du Provincial de Belgique-Sud. En juin 1992, pour remédier d’abord et surtout aux difficultés propres à la formation d’une jeune Assomption colombienne, le Supérieur Général, le P. Claude Maréchal, érige le vicariat de Colombie, entité particulière relevant de la Curie Généralice, avec à sa tête le P. François Lengtez et , à ses côtés, deux conseillers, les PP. Jérôme Joris et Alberto Correa. Ce statut en vigueur pour 5 ans est reconduit en juin 1997 pour 5 ans.

(1) Compte-rendu dans Belgique-Sud Assomption 1991, n° 210-211, p. 2617.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (V) 1951-1993, p. 45-46. Belgique-Sud Assomption, novembre-décembre 1991, n° 220-221, p. 2699. P. Gervais Quenard, Les Deux Amériques à vol d’oiseau, Bonne Presse, 1949, p. 66-69. Vicariat de Colombie. Belgique-Sud Assomption, mars-avril 1992, n° 224-225, p. 2726. Documents Assomption, 1992, n° 17, p. 27. Notices Biographiques