Jef, le cadet d’une famille de onze enfants, est né à Kesselt-Veldwezelt(diocèse de Liège) le 14 mai 1928. Après l’école, il se rend à la suite de son frère aîné, Bruno (1913-2004), à Zepperen, alors alumnat situé dans la zone flamande de la Belgique. A la fin de ses études d’humanité, il décide de devenir religieux assomptionniste. Il prend l’habit au noviciat de Taintignies sous le nom de Frère Marcel (28 septembre 1947) et y prononce ses premiers voeux, le 29 septembre 1948. Il accomplit ensuite trois années de philosophie au scolasticat de Saint-Gérard et commence l’étude de la théologie au scolasticat de Halle. Il devient profès perpétuelle 29 septembre 1951. Il entreprend alors des études supérieures à Bergeijk aux Pays-Bas, où il est ordonné prêtre le 8 décembre 1954 par Mgr Paulissen. Sa santé lui cause quelques inquiétudes; homme délicat et généreux, il montre parfois une certaine raideur dans son caractère, ce qui ne lui évite pas toujours des heurts dans le cadre de la vie commune.
Ministères
Pendant trois années, le P. Marcel qui redeviendra Jef, fait partie d’une équipe pastorale à Menin. Puis il est appelé à donner quelques cours au noviciat de Taintignies. Il est envoyé ensuite au Congo comme missionnaire. En 1961, il est contraint de regagner son pays natal, ayant aidé des refugiés pendant la guerre d’indépendance et étant recherché par des militaires. Dès lors il se lance définitivement dans la pastorale paroissiale, d’abord dans les environs de Zepperen, communauté dont il relève. Il réside durant quatre ans dans la communauté de Borsbeek, puisil est nommé vicaire à Rotem pendant quatre ans. De 1970 à 1977, il est curé de Reppel et, de 1977 à 2000, il est transféré curé à Lindelhoeven(Overpelt, dans la province du Limbourg).
Traits de personnalité
« Va et fais de ton peuple mes disciples »: cette citation de l’évangéliste Matthieu est la ligne de conduite de toute la vie du P. Jef. Il s’est conduit comme l’envoyé du Seigneur, comme le bon berger au service du troupeauet le messager de la Bonne Nouvelle. Il s’est dévoué à former une communauté de chrétiens où chacun se sent chez soi. Sa franchise peut paraître parfois brutale et malhabile. Il est pour tant gentil tout en faisant preuve d’exigence et de discipline. Il aime les liturgies bien préparées, préparant soigneusement ses prédications et ses conférences, étudiant la Bible et les nouvelles données exégétiques. Les mouvement d’Action catholique aiment faire appel à ses services. Le P. Jef suit l’évolution de l’Eglise, de la société parce qu’il est animé d’un véritable zèle apostolique. C’est aussi un homme de prière qui sait que le salut n’est pas uniquement oeuvre humaine. Il sent qu’il est un instrument de Dieu et fait souvent appel à l’Esprit pour sa conversion personnelle et pour la conversion des brebis qui lui sont confiées.
Mort subite
Après 38 années de travail pastoral, le P. Jef prend sa retraite en mars 2000. Mais il a encore un agenda chargé et rend des services paroissiaux ici et là. Il a une dévotion spéciale envers la Vierge. Son dernier pèlerinage marial à Medjugorge va aussi devenir son voyage vers l’éternité. Malgré des douleurs cardiaques, il ose entreprendre ce pèlerinage à Medjugorge où il célèbre encore la messe au matin du 3 octobre 2000. Dans la soirée, il fait une hémorragie cérébrale et meurt à l’hôpital de Mostar en Yougoslavie le 4 octobre 2000. Son corps est rapatriéé et les obsèques ont lieu le 19 octobre suivant en l’église de Lanaken où il est inhumé.