Marcellinus (Jacobus-Antonius) TRUM – 1916-1985

Rome, 22 avril 1970.
« En réponse à votre demande du 16 mars 1970, concernant le Père Marcellino
Trum, je m’empresse de vous donner les renseignements sollicités. Vous
voudrez bien m’excuser de n’avoir pas répondu plus tôt, mais j’ai été
absent de Rome pendant quelques semaines. Pendant cette absence, j’ai
rencontré le Supérieur Provincial du Père Trum
[Edward Van Monfoort] et il m’a donné l’explication suivante. le Père Trurn
est désormais rattaché à une
communauté assomptionniste de New York (U.S.A.) où il travaille très bien.
Si ce
religieux avait encore besoin d’une autorisation de résidence aux U.S.A.,
son Supérieur Provincial conseille de demander une prolongation
d’autorisation en plein accord avec le Supérieur Général [Paul
Charpentier]. Veuillez agréer, Monseigneur, l’expression de mon religieux
respect ».

P. Félicien Sleutjes, Procureur Général à Monsignore Ernesto Civardi,
secrétaire de la Congrégation pour les Evêques.

Religieux de la Province des Pays-Bas. Une formation entre la Belgique et les Pays-Bas. Jacobus-Antonius Trum, dit jac ou James selon ses obédiences religieuses, est né le 3 mai 1916 à ‘s Hertogenbosch, aux Pays-Bas. Après ses études à l’école apostolique Sainte-Thérèse de Boxtel (1929- 1935), il fait son noviciat à Taintegnies en Belgique où il prend l’habit le 29 septembre 1935, sous le nom de Frère Marcellinus. Il y prononce ses premiers vœux le 30 septembre 1936. Le P. Domitien Meuwissen, son maître des novices, le présente comme « un religieux intelligent, doué pour la musique, le dessin et les langues, plein de bon sens, qui voit toujours le bon côté des choses et ne se fait pas trop de mauvais sang. Je souhaite qu’il acquière plus de ferveur et de générosité dans le service. Il manque un peu d’énergie et n’est pas porté aux mortifications. Je pense qu’il lui faudra toujours un aiguillon pour le maintenir dans une direction énergique ». Après le temps du noviciat, suivent deux années de philosophie à Saint-Gérard et une année de professorat à Boxtel. En septembre 1939, il commence ses études de théologie à Louvain et il doit les poursuivre, après un temps d’exode en France, au scolasticat hollandais de Bergeyk. Il a été admis à prononcer ses vœux perpétuels le 30 septembre 1939 et il est ordonné prêtre à Nimègue le 18 juillet 1943. En février de l’année suivante, le Frère Marcellinus qui prend le nom de James est nommé comme professeur de philosophie au scolasticat de Bergeyk (1944-1948), puis il part enseigner la même matière au collège de Nultfield en Angleterre. Dans le même temps, il en profite pour suivre des cours à l’Université de Londres. Une vie ministérielle sui generis. A partir de 1953, c’est aux Etats-Unis que réside habituellement le Père James. Page :119/119 Enseignant au collège de Worcester (Massachusetts) la sociologie, le latin et la religion, il obtient en 1956, à l’Université de New York, le titre de ‘Master of Arts’ en philosophie. Durant l’année 1955-1956, il exerce son ministère au Canada. Il revient aux Pays-Bas en 1957, période durant laquelle il coopère six mois au ministère de la paroisse de Millingen. En fin d’année, il repart pour les Etats-Unis. Il est chargé de la pastorale des immigrants, travaillant comme assistant de Mgr Swanstrom avec l’assentiment du Cardinal Spellman (New York), et il est lié au ‘Resettlement Division’. Puis, nommé en mars 1959 par la Congrégation des Evêques ‘Missionnarius emigrantium’, il parcourt tous les Etats-Unis (1). En novembre 1962, il entre dans un organisme international qui programme l’aide des vivres au Tiers-Monde. Nommé directeur des ‘Catholic Relief Services’ pour le Cameroun, il lui faut la nationalité américaine qu’il obtient le 20 novembre 1962. En juin 1962, le Père James est gravement blessé dans un accident de voiture au Libéria. Après quelques mois de repos aux Pays-Bas, il revient aux Etats-Unis en octobre 1965, travaille à mi-temps pour les immigrants, est aussi vicaire à Saint- André de New York et, à partir de 1974, coopère à la pastorale paroissiale à St. Peter’s Rectory dans la même ville. À la fin de l’année 1984, le P. James vient en vacances aux Pays-Bas où il est nommé Jac. Son état de santé nécessite son entrée dans la maison de repos ‘Molenweide’ à Boxtel, puis, en février 1985, son transfert à l’hôpital de Bois-le-Duc. C’est là qu’il meurt le 15 février 1985. Il est inhumé quelques jours après, au cimetière de la Province. (1) En fait le ministère du P. James Trum va progressivement changer au fil des années. De plus en plus chargé de pastorale paroissiale, il réside habituellement avec des prêtres séculiers, menant une existence assez détachée de l’Assomption. Le souhait de la curie provinciale des Pays-Bas serait de lui obtenir un statut de religieux rattaché ou affilié à la province d’Amérique du Nord, mais il semble bien que le P. James, assez soucieux de son indépendance, préfère le cadre très tâche de son appartenance juridique et morale à sa Province d’origine, sans obligation communautaire. Chaque année, la Congrégation romaine des Evêques demande le renouvellement de son indult comme prêtre européen émigré, en assistance pastorale auprès des émigrés, dont le P. Edward Van Monfoort faci- Page :120/120

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (111) 1984-1986, p. 53-54. De Schakel, 1985, n° 2, p. 208. Dans la revue De Schakel, du P. Marcellinus (James/Jac) quelques correspondances publiées du P. Marcellinus.Trum (1949-1965).