Marie-Edouard (Edouard) DELPECH
1901-1958
Religieux de la Province de Bordeaux.
Un Bordelais -Angoumoisin.
Edouard Delpech est né à Bordeaux le 16 décembre 1901. Son enfance et sa jeunesse s’écoulent à Angoulême où son père, Guillaume, est marchand de journaux. Il y reçoit une éducation soignée, à l’école Saint-Joseph, à l’ombre de la cathédrale romane Saint- Pierre. C’est au noviciat de Taintegnies en Belgique qu’il reçoit l’habit religieux le 2 février 1925 et ajoute à son prénom celui de Marie. « Ce Frère, très pieux, très humble, très généreux, s’occupe ici de noire étable avec un zèle et un soin dignes de louanges. Il fera avec la meilleure bonne volonté tous les travaux que l’obéissance lui confiera » note le P. Savinien Dewaele, maître des novices, qui relève le caractère exquis de ce religieux et l’éducation soignée qu’il a reçue. Après sa première profession, le 3 février 1926, le Frère Marie-Edouard est envoyé à l’alumnat de Saint-Maur (Maine-et-Loire) au service de la ferme et des cultures. De 1927 à 1935, il est dans la paroisse de Fumel, au diocèse d’Agen, comme sacristain et diffuseur des revues de la Bonne Presse, métier auquel ses parents ont su l’initier. Il aime aussi à s’occuper des jeunes des patronages en lien avec la vie de la paroisse. Il y prononce ses vœux perpétuels le 3 février 1929. Un peu lent de nature, parfois impatient, il donne cependant toute satisfaction à son supérieur et curé-archiprêtre, le P. Casimir Romanet qui a pour lui une grande estime et une grande confiance. En septembre 1935, il doit se rendre à Lorgues (Var) pour y être soigné d’une mauvaise phlébite pour laquelle une convalescence sérieuse est recommandée. Mais il ne tarde pas à retrouver assez de santé pour retourner dans sa Province de Bordeaux et reprendre ses activités habituelles. Les religieux de Lorgues, l’ayant grandement apprécié pendant ce séjour,
demandent à ce que le Frère Marie-Edouard puisse revenir à la maison de repos pour tous les services qu’il peut y rendre auprès des malades et comme réfectorier, mais également au soin de la paroisse comme sacristain, diffuseur de la Bonne Presse et animateur des œuvres du patronage. C’est ainsi que le Frère revient à Lorgues en 1936.
Mort en pèlerinage à Lourdes.
En 1958, le Frère Marie-Edouard sollicite la faveur de pouvoir accomplir à Lourdes le pèlerinage du centenaire des apparitions, où il ne s’est plus rendu depuis 25 ans. Il obtient de ses Supérieurs de prendre place dans le train de Marseille avec un groupe de pèlerins de Lorgues. Au cours du voyage, un petit incident se produit: il reçoit une valise sur la tête. Ses voisins de compartiment l’entendent dire à propos de cette mésaventure: « Oh! Que ce serait beau de mourir à Lourdes! ». Le lundi 18 août 1958, il débarque à Lourdes, rayonnant d’une joie spontanée, presque enfantine. Il passe cette première journée à la grotte, sans manifester aucun signe de fatigue. Le lendemain matin, 19 août, il se rend à la grotte pour prier et servir plusieurs messes et il profite d’une heure creuse pour se rendre aux piscines. Tout s’y passe normalement. Mais une fois rhabillé, il ressent un malaise et demande à rester assis. Peu de temps après, il tombe dans le coma. Conduit d’urgence à l’asile Notre-Dame, près des sanctuaires, par le soin d’un brancardier, il ne peut être ranimé par un médecin de service. Vers 9h30, il expire sans avoir repris connaissance, à l’âge de 57 ans. Ses funérailles sont célébrées le mercredi 20 août à l’église paroissiale de Lourdes, avec le concours d’un groupe de jeunes religieux étudiants de Layrac. Au retour du pèlerinage un service funèbre est célébré à Lorgues pour honorer la mémoire de ce Frère dévoué aux œuvres de la paroisse. Le corps du Frère Marie-Edouard repose au cimetière de Lourdes.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. juin 1959, p. 4. Lettre à la Famille, 1959, n° 262, p. 150-151. Lettre à la Dispersion, 1929, n° 297, p. 33. Notices Biographiques