Marie-Guy (Vincent Alphonse) NICOLIER – 1910-1996

Virgo fidelis.
« Virgo fidelis n’est ni un Institut séculier ni une Congrégation, c’est
une Association de chrétiens, qui
ont, sous la conduite de Notre- Dame et la direction de la hiérarchie, pris
un engagement au service du Sacerdoce,
celui-ci au moyen de la prière et de l’offrande des sacrifices suscités à
travers les circonstances de la vie quotidienne, par le devoir
d’état de chacun. Composée de bien portants et de malades, l’Association
groupe
aujourd’hui 2000 membres venus de tous les horizons sociaux, culturels et
géographiques. Virgo Fidelis se recrute surtout parmi les la(cs, hommes,
femmes et ménages, mais elle compte aussi des prêtres, des religieux et
religieuses de toutes familles spirituelles. Répandue en toutes régions de
France et quelques îlots à l’étranger, soit comme membres isolés, soit en
groupes diocésains quand l’ordinaire du lieu le désire,
elle s’offre ainsi au service de l’Église universelle, sans exception
d’aucune catégorie de possibles adhérents. Nous voulons travailler au Règne
de Dieu dans le monde en aidant le clergé par nos prières et nos sacrifices
à répondre à ce que Dieu, l’Église et ce monde attendent de lui, en premier
lieu, sa sanctification ».

Notices Biographiques A.A

Religieux de la Province de France. Au service du sacerdoce. Vincent Alphonse Nicolier vient au monde, le 20 septembre 1910, à Servoz (Haute-Savoie). Il passe une partie de son enfance dans un orphelinat, apprend le métier de cuisinier, entre à la maison des vocations tardives de Saint-Denis, près de Paris, en 1928. Il prend l’habit au noviciat des Essarts (Seine- Maritime) le 6 octobre 1931 et y fait profession le 7 octobre 1932, sous le nom de Frère Marie-Guy. Il passe ensuite au scolasticat Saint-Jean à Scy- Chazelles (Moselle) pour l’étude de la philosophie (1932-1934). Le service militaire le requiert à Nancy (Meurthe-et-Moselle) de 1934 à 1935. Il prononce ses vœux perpétuels, le 31 octobre 1937 à Lormoy (Essonne) où il étudie la théologie (1935- 1939). Mgr Pie Neveu l’ordonne prêtre le 26 février 1939. Mobilisé en septembre 1939, il est au printemps 1940 aumônier des Chasseurs alpins d’Annecy (Haute-Savoie) qui participent à l’expédition menée par le général Béthouard en Norvège. Il passe ensuite trois années en captivité en Allemagne. Libéré le 30 septembre 1943, le P. Marie-Guy est nommé à la communauté de l’Avenue Bosquet à Paris avec la double charge d’économe local et d’accompagnateur des pèlerinages, notamment à Lourdes et en Terre Sainte. Il anime aussi, pendant quelques années, une troupe de scouts routiers qui restaurent un chalet en Haute-Savoie et qu’il mène un jour à Rome. En 1953 (1), le Père Marie-Guy S’installe à la rue François 1er et devient directeur des Croisés du Purgatoire. Cette oeuvre est destinée à secouer par l’offrande de messes et de prières les âmes du Purgatoire, oeuvre créée par le P. Vincent de Paul Bailly, fondateur de La Croix et de la Bonne Presse et érigée canoniquement en la chapelle Notre-Dame de France à Jérusalem, le 1er juin 1896 (2). Page : 53/53 Le soixantième anniversaire est célébré à Paris en 1956 par une messe d’action de grâce le 1er juin, par un triduum solennel les 2, 3 et 4 novembre. Le Père dirige l’œuvre pendant 33 ans avec beaucoup de zèle, collectant des messes, organisant des récollections, fournissant aux lecteurs de sa revue des nourritures substantielles. Avec le même zèle, il assume, cinq lustres durant, la direction de Virgo Fidelis que le cardinal Feltin lui confie en 1959. Les origines de cette pieuse Association remontent à 1936, l’érection canonique à 1954. Ses moyens sont la prière et l’offrande des sacrifices. L’œuvre regroupe des membres adhérents et de nombreux sympathisants qui peuvent rester postulants à vie. Pour entretenir la ferveur des uns et des autres, sont proposés le bulletin, des rencontres et des temps de retraite. En 1980, le Père Marie-Guy est nommé supérieur de la communauté de Sceaux (Hauts-de-Seine) et il le reste jusqu’à son départ pour Saint-Sigismond (Savoie) en 1986. Il écrit en octobre 1992: «Je remercie tous les jours le Seigneur de m’avoir gardé fidèle à la grâce de mon sacerdoce, de ma vie religieuse à l’Assomption. Les départs et infidélités ont toujours été une grande souffrance pour mon cœur. Je sais qu’il est facile de se donner au Seigneur dans la force de sa jeunesse, mais beaucoup plus difficile de se laisser reprendre par Lui jusqu’au terme de sa vie. Je Lui demande de me garder dans la paix, la confiance et la force de porter et d’offrir mes misères ». Le P. Noël Bugnard lui succède alors à la direction des Croisés du Purgatoire. La revue a été remplacée depuis le mois de janvier 1991 par un bulletin trimestriel Entre tes mains et l’œuvre confiée au P. Denis Jénichon en 1995. Hospitalisé à Moûtiers le jeudi 11 avril 1996 pour un oedème pulmonaire, le P. Marie-Guy est décédé le surlendemain, 13 avril, à 4 heures du matin. Suivies de l’inhumation au cimetière du Chiriac (Albertville), ses obsèques sont présidées par le P. Noël Bugnard à Saint-Sigismond le mardi 16, en présence de la communauté, des religieux et religieuses des environs, d’amis venus de la région et de Paris. (1) Le P. Marie-Guy obtient le 1er septembre 1953 la dignité de chorévêque du patriarcat syrien catholique d’Antioche, Eglise orientale dirigée alors par Mgr Tappouni. (2) La Croix du 5 juin 1956 et Lettre à la Famille, 1956, p. 90 et 129. Page : 54/54

Bibliographies

Bibliographie et documentation- Documents Assomption, Nécrologe (VII) 1996-1997, p. 17-18. Assomption-France, Nécrologie 1996, p. 358-359. Virgo Fidelis, 1966. Dans les ACR, du P. Marie-Guy Nicolier, correspondances (1935-1992) On trouve de nombreux articles du P. Marie-Guy Nicolier dans les Revues ‘Les Croisés du Purgatoire’ et ‘Virgo Fidelisl Notices Biographiques