Religieux de la Province de France. De la Champagne. Jean-Robert Patinot est né le 4 juillet 1925 à Paris (Seine), mais, quelques jours après sa naissance, sa mère, Renée Patinot qui est seule pour l’élever, vient s’installer à Tours-sur-Marne (Marne) où le jeune Jean passe toute son enfance. Son attachement à son pays d’origine est fort et il vient, une fois ordonné prêtre, faire du ministère à Tours-sur-Marne et à Epernay. Après ses études de grammaire à l’alumnat de Scy-Chazelles (Moselle) de 1937 à 1939, il poursuit ses études secondaires à Miribel-les- Echelles (Isère) de 1939 à 1943. En 1944, il fait le choix de la vie religieuse et commence son noviciat à Cavalerie (Dordogne) où il prend l’habit le 31 octobre sous le nom de Frère Marie-René. En raison de difficultés, il passe un an à Nimes (Gard) à partir d’octobre 1946, puis recommence son noviciat à Nozeroy (Jura) en octobre 1947 et prononce ses premiers vœux le 9 avril 1948. Il est dispensé du service militaire et ses études de théologie se déroulent à Layrac (Lot-et-Garonne) puis Lyon- Valpré (Rhône) où il fait sa profession perpétuelle le 9 avril 1951. Après son ordination le 11 février 1952 à Lyon, le P. Marie-René qui reprend son prénom de baptême Jean, de la Province de l’Est, est nommé à l’alumnat de Saint-Sigismond (Savoie) pendant une année (1952-1953), puis professeur de lettres en première au collège de Bône en Algérie. Il y reste dix ans, jusqu’à la fermeture de l’établissement en 1963, y laissant le souvenir d’un professeur compétent et pédagogue. Con-naissant ses capacités intellectuelles, ses supérieurs lui demandent alors de se préparer à l’ apostolat oecuménique. Des O.G.F et O.C.F. (1) De 1963 à 1965, le P. Jean passe une licence A.A en théologie orientale à Rome puis il est nommé à Athènes, à la section française de l’institut des Etudes Byzantines. Il collabore à une encyclopédie orthodoxe avec le P. Grégoire Nowack et commence une thèse sur un auteur spirituel byzantin, un certain Théolepte. Déçu par les difficultés des relations oecuméniques avec les orthodoxes, il demande à rentrer en France au bout de trois ans. Transféré aux Oeuvres Communes Françaises, il est affecté progressivement à la communauté de la rue François ler (26 août 1968), de Chaville dans les Hauts-de-Seine (septembre 1980), de Paris-Rambouillet (12 septembre 1986) et de Colombes (Hauts-de-Seine), le 29 septembre 1987. Il accompagne des pèlerinages où ses connaissances littéraires et culturelles sont très appréciées. Il est un temps secrétaire-adjoint à la revue Unitas et secrétaire du P. Emmanuel Brajon, Provincial de France pour les ex-O.C.F. Au service de l’Association N.D.S. Le plus clair de son temps, le P. Jean le consacre à l’Association Notre-Dame de Salut où il accomplit un travail de secrétariat et un travail d’organisation. Pour ses confrères, il est celui qui est chargé des 1000 détails de la préparation du Pèlerinage national de Lourdes« Son attention aux malades avec l’Hospitalité, sa bonté pour les pèlerins, sa délicatesse à l’égard des bienfaiteurs font de lui le serviteur de Notre-Dame, serviteur effacé mais serviteur efficace dans tous les rouages du Pèlerinage national, serviteur aimé par ses collaborateurs parce quels le savent disponible et toujours prêt à arranger les situations. Il aime parler de Notre-Dame de Salut, de son histoire, de son passé, de -ses oeuvres diverses. Les membres de l’Association n’ont pas beaucoup de secret pour lui et pour ses confrères il est la référence précieuse et documentée (2) ». Le 2 avril 1992, dans la matinée, alors qu’il travaille à l’Association N.D.S., il est pris d’un malaise. Rentré dans sa communauté, à Colombes, il se couche en espérant que les choses vont s’arranger d’elles-mêmes. Lorsque le P. Guillemin vient prendre de ses nouvelles, le lendemain matin, le P. Jean vient de mourir (3 avril 1992). Il est mort comme il a vécu, sans bruit, voulant toujours passer inaperçu, sans déranger. Les obsèques du P. Jean sont célébrées le 9 avril 1992 en l’église Saint-Dominique à Paris XIVème. Il est inhumé dans le caveau de la Congrégation au cimetière Montparnasse (tombe Bailly). (1) Ces sigles désignent, dans le cadre du régime de quasi-Province, les OEuvres Général!ces Françaises devenues les Oeuvres Communes Françaises, des années d’après guerre jusqu’à l’installation d’une nouvelle structure en 1969-1970, dite de la Province de France, à ne pas confondre avec la structure de la Province unique en France, née de l’unification progressive à partir de 1978 des trois anciennes Provinces françaises du Centre (Paris), de l’Est (Lyon) et de l’Ouest (Bordeaux), ces dernières transformées en Vice-Provinces jusqu’en 1999 et depuis supprimées. (2) Du P. Noël Le Bousse, directeur de l’Assocation Notre-Dame de Salut, le jour des obsèques du P. Patinot.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (V) 1991-1993, p. 66-67. Assomption-France, Nécrologie années 1992-1993, p. 253-254. Dans les ACR, du P. Jean Patinot, deux correspondances (1964 et 1972), un article dans la revue Missions des Augustins de l’Assomption ‘L’Assomption en Algérie’ (1954). Notices Biographiques