Religieux de la Province de France. Enfance et jeunesse. Paul Ponsard est né le 9 octobre 1919 à Guilhocsur- Ormèze en Ardèche, dans une famille de 12 enfants. De ses frères et sœurs, l’un deviendra Frère des Ecoles chrétiennes, décédé en janvier 1997 et une sœur religieuse de Saint-Roch. A l’âge de 11 ans, Paul entre à l’alumnat de Davézieux (Ardèche), en 1930 pour commencer des études secondaires, achevées à Vérargues (Hérault) en 1936. Il entre au noviciat de l’Assomption, aux Essarts (Seine- Maritime) en septembre 1936 sous le nom de Frère Marie-Romain, le prénom de son père. Profès le 3 octobre 1937, il fait une année complémentaire à Layrac (Lot-et-Garonne), puis sa philosophie à Scy- Chazelles (Moselle), de 1938 à 1940. Mobilisé à Valence en juin 1940, il est versé au chantier de jeunesse de Bénac (Ariège). Libéré en janvier 1941, il commence sa théologie à Layrac et la termine à Lormoy (Essonne), de 1943 à 1945. Il est ordonné prêtre le 18 juin 1944. En 1945, il est nommé professeur à l’alumnat de Soisy-sur-Seine (Essonne). Il en est le supérieur de 1949 à 1954, puis l’économe deux ans durant (1954-1956). Nommé économe du collège de Nîmes (Gard), il se prépare à changer d’horizons. Missionnaire à Madagascar (1958-1974). Parti le 28 mars 1958, le P. Romain -telle devient son appellation- arrive le ler avril à Tuléar où l’Assomption est présente depuis cinq ans. Il apprend la langue à Betioky. Le diocèse de Tuléar est créé en 1959 et confié à Mgr NUchel Canonne. Le P. Romain devient alors curé de la cathédrale et, l’année suivante, économe diocésain. A ce titre, il accueille le Général de Gaulle en visite officielle à Madagascar dans les premiers jours de l’indépendance du pays. Il apprend à connaître les lieux, les personnes, les situations et les besoins. Il lui faut procéder à des acquisitions, A.A construire des bâtiments pour les missionnaires religieux et religieuses, des églises en ville, des chapelles en brousse, des écoles, des collèges, des dispensaires. Par là passe l’évangélisation, Parole de Dieu au service des hommes. S’appuyant sur l’aide fournie par les bienfaiteurs de la procure de Clairmarais (Pas-de-Calais) animée par le P. Louis Vivien et Mme Nicole Verdin, il réalise un travail dont l’ampleur surprend encore aujourd’hui. Le P. Romain est nommé supérieur régional en 1970. À la même époque est nommé un évêque malgache, Mgr René Rakotondrabe, coadjuteur de Mgr Canonne. Le pays connaît des tensions profondes qui conduisent peu à peu à une révolution sociale et culturelle, d’inspiration marxiste. Il n’est plus question que de malgachisation. En 1972 se met en place un régime marxiste qui durera jusqu’en 1992. En 1974, Mgr Canonne rentre en France. Le P. Louis Vivien, gravement malade, quitte la Procure des Essarts avec laquelle a fusionné celle de Clairmarais six ans plus tôt. Le P. Ponsard revient pour le chapitre provincial de Paris. Quelques mois plus tard, il succède au P. Louis Vivien, acceptant de ‘poser son sac’. Missionnaire pour Madagascar en France : les Essarts (1975-1998). La Procure devient pour le P. Romain, pendant 23 ans, un nouveau moyen de servir la mission. Il connaît la situation sur place, ses besoins, les causes du désordre social, les effets d’une politique inappropiée, l’état des routes peu ou pas entretenues, les cyclones, la sécheresse, les criquets. Il aide non seulement le diocèse, mais le Carmel fondé en 1972 sur ses instances, les œuvres sociales des Sœurs de Saint-Paul de Chartres, de Sainte-Thérèse d’Avesnes ou de la Providence de Rouen, les noviciats, les séminaires et l’école des catéchistes. Du port de Rouen partent des containeurs emplis d’aliments, de vêtements, de matériaux, de construction, de fournitures pour les ateliers. Chaque année partent dix tonnes de poudre de lait, des tonnes de médicaments. Collecter n’est pas sa seule préoccupation. Dans ses relations avec les bienfaiteurs, il éveille le sens missionnaire des donateurs. Dieu seul connaît l’énergie dépensée, les initiatives prises, la confiance insufflée caque jour à ceux et celles qui collaborent à l’œuvre. On sait sa santé affaiblie. Hospitalisée d’urgence à Evreux le 4 avril 1998, il meurt le jeudi 23. Présidées par le P. Provincial, Patrick Zago, en l’église paroissiale des Essarts, en présence d’un groupe de jeunes Malgaches qui chantent le Notre Père dans leur langue, les obsèques ont lieu le lundi 27. Le corps repose au cimetière des Essarts, dans le caveau de l’Assomption.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VIII) 1998-1999, 1999, 19-21. Assomption-France, Nécrologie, année 1998, p. 431-432. A.A. Info, ju n 1998, n 162, p. 10 L’Assomption et ses oeuvres, 1983, no 616, p. 15-18 (article sur Madagascar). Lakroanli Madagasikara, Il octobre 1998, p. 6. Récit d’une première visite à manorofify par le P. Romain Ponsard, dans Nouvelles de Tuléar, octobre 1959, no 1, p. 5-7. Dans les ACR, du P. Marie-Romain Ponsard, correspondances (1950-1975), rapports sur Soisy- sur-Seine (1949-1954). Notices Biographiques