Religieux de la Province de France. Un fils de la Bretagne. Marcel Pont est né à Plouvorn (Finistère), le 6 janvier 1921. Neveu du P. Alphonse Picot (1894- 1979), Marcel est admis à l’alumnat de Saint-Maur (Maine-et-Loire) où il étudie de 1934 à 1937, puis à celui de Cavalerie en Dordogne, de 1937 à 1940. Au cours de l’été 1940, son Recteur de Plouvorn qui apprécie beaucoup les talents de chantre, d’organiste et de chef de chœur du jeune homme, alors que son vicaire de paroisse est retenu prisonnier, regrette fort de le voir s’éloigner de la paroisse: Marcel a décidé d’entrer au noviciat de l’Assomption. Il est reçu au noviciat de La Chaume à Pont-l’Abbé d’Arnoult (Charente-Maritime) où il prend l’habit religieux le 15 octobre 1940. Il passe alors sous la direction du P. Régis Escoubas, maître des novices, et prend le nom de Frère Marie-Venant. Son maître des novices note sur le rapport de profession, l’année suivante: « Malgré des rapports antérieurs défavorables, le Frère Marie-Venant s’est montré au noviciat un excellent sujet par sa franchise, son entrain, son bon esprit, sa piété et son désir de perfection. On peut seulement craindre avec son tempérament impulsif des hauts et des bas, mais il peut faire un bon religieux ». Profès annuel le 16 octobre 1941? le Frère Marie-Venant commence alors ses études de philosophie au scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne). Réfractaire au S.T.O., le Frère Marie-Venant regagne l’Armorique en juin 1943 pour s’y cacher. Il peut passer à Lormoy (Essonne), à la fin des hostilités, en 1944 pour y entreprendre ses études de théologie, études qu’il achève à Layrac en 1946, sous l’autorité de son oncle, le P. Alphonse Picot, alors supérieur du scolasticat. Profès perpétuel le 8 décembre 1947, le Frère Marie-Venant est ordonné prêtre à Layrac le 21 février 1948. A.A Les quarante-sept ans que va durer sa vie active sont consacrés, à parts quasiment égales, à l’éducation et au ministère paroissial. Il reprend par la suite son prénom de baptême, Marcel. Il est d’abord nommé professeur à l’école Saint-Caprais d’Agen (Lot-et-Garonne) où il enseigne de 1948 à 1949, puis à l’école Sainte-Barbe de Toulouse (Haute-Garonne), de 1949 à 1951, encore à l’alumnat de Melle, dans les Deux-Sèvres, de 1951 à 1952. Il devient alors, pendant un an, vicaire à La Rochelle-Tasdon (Charente-Maritime), avant d’être affecté à la maison des vocations tardives de Blou (Maine-et-Loire), de 1953 à 1957 et, de nouveau, enseignant, à Saint-Caprais d’Agen. Nommé au collège Sainte-Jeanne d’Arc de Tarbes (Hautes-Pyrénées) en 1962, il y enseigne les Lettres dans le premier cycle. Lorsque le diocèse reprend la direction du collège, le P. Marcel reste sur place avec deux autres confrères et dessert la paroisse voisine de Soues, de 1968 à 1970. Les collègues du P. Marcel gardent de lui le souvenir d’un homme très fraternel et agréable en communauté. En 1971, âgé de cinquante ans, il amorce le grand virage, suivant un stage pastoral à Aubiet dans le secteur de Gimont (Gers) et commençant une formation adaptée à l’Institut catholique de Toulouse. F,n 1972, le P. Marcel est nommé vicaire à la paroisse Sainte-Thérèse de Toulon (Var). Il devient curé du Pradet, dans la banlieue toulonnaise en 1975. Le diocèse reprend cette paroisse en 1989, la Congrégation ayant manifesté son désir de se retirer par manque de personnel. Le P. Marcel passe au service d’une paroisse voisine, la Garde, que l’Assomption doit également quitter deux ans plus tard. Il revient alors quelque temps à la paroisse Sainte-Thérèse (1). A ces divers postes, il se montre un pasteur dévoué, proche des gens et apprécié. Depuis longtemps, on sait qu’il souffre de dépression nerveuse. C’est la raison pour laquelle il doit rejoindre la maison de repos de Lorgues (Var), au cours de l’été 1995. En février 1998, il célèbre son jubilé d’or sacerdotal à Lorgues et au Pradet. C’est pour lui un dernier bain de jouvence. Ses supérieurs l’envoient quelque temps à la maison de repos de Saint-Sigismond (Savoie). En novembre 1998, il se fracture le fémur. Puis ses forces déclinent lentement. Le 3 janvier 1999, son Supérieur l’entretient des travaux du Chapitre provincial qui vient de s’achever à Valpré (Rhône). Il n’a pour toute réponse que ces mots: « je les ai assumés dans ma prière ». Le P. Marcel Pont est décédé paisiblement le mardi 2 mars 1999. Viennent à la cérémonie de ses obsèques, deux jours plus tard, quelques membres de sa famille et un groupe d’anciens paroissiens du Pradet. Le corps du P. Marcel est déposé dans la chapelle mortuaire de la communauté, à
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VIII) 1998-1999, p. 90-91. Assomption-France, Nécrologie, année 1999. p. 5-6. Dossier personnel. (1) L’ex-Province de Lyon compta dans les années 1960-1990 de nombreuses implantations paroissiales sur la Côte d’Azur, particulièrement dans le diocèse de Fréjus-Toulon, département du Var, sans compter celles de Marseille (Bouches-du-Rhône) – La Ginouse, Sainte-Maxime, Le Pradet, La Garde, Toulon Sainte-Thérèse. En juin 1995, avec le retrait des religieux de la paroisse Sainte-Thérèse de Toulon, c’est la dernière mise à disposition du diocèse qui opère en ce secteur l’Assomption, pour concentrer ses f orces apostoliques disponibles sur d 1 autres fronts. Le P. Michel Zabé s’en est fait l’écho dans A. T. L. P., juillet 1995, n’, 116, page 5. Notices Biographiques