Religieux hollandais, transféré dans la Province de Paris, puis de France. Hollandais dans le cadre de la Province de Belgique. Carl-Marie-Herman Rutten est né le 24 décembre 1911 à Arnhem aux Pays-Bas, au diocèse d’Utrecht. Il fait ses études secondaires comme alumniste à l’école apostolique Sainte-Thérèse à Boxtel, de 1925 à 1931. Il prend l’habit le 4 octobre 1931 au noviciat belgo-hollandais de Taintegnies (Belgique), sous le nom de Frère Martin. Il prononce ses premiers vœux le 5 octobre 1932. Son maître des novices, le P. Romanus Declercq, signale que le Frère Martin a fait un bon noviciat. S’il ne tranche pas sur les aut,res par l’intelligence, il s’impose par le travail. C’est un jeune religieux sérieux, distingué et spécialement bon compagnon, obéissant et de bonne volonté. Le Frère Martin fait ses études cléricales à Saint-Gérard (1933-1934) et à Louvain (1935- 1939). Il prononce ses vœux perpétuels le 5 octobre 1935 et il est ordonné prêtre à Louvain le 26 février 1939. D’abord professeur au Prieuré Saint-Michel à Sart-les-Moines (1939-1942), le P. Martin est nommé professeur à Bure où il passe les années de guerre (1942-1946). A Bure il rend de très grands services. Avec les Pères Maurice Gendarme et Jean- François Colaux, ils ont la charge, en plus de leur ministère d’enseignement, d’assurer le ravitaillement de l’alumnat. C’est grâce à eux trois, grâce à leur courage, à leur dévouement et à leurs démarches auprès des fermiers de la région que religieux et élèves peuvent manger à leur faim ou presque. Le Père Martin au premier abord semble rude et fonceur. Ceux qui le connaissent savent l’apprécier pour sa gentillesse, sa générosité et sa serviabilité, au point même que l’on n’ose pas émettre un souhait. Car aussitôt il se débrouille pour obtenir l’objet désiré ou entreprendre les démarches nécessaires. A.A En plus de son travail matériel, les courses et la dactylographie, le P. Martin rayonne dans les paroisses environnantes par tous les temps, pour tous les ministères sauf celui de la prédication. Ses séances de confession sont restées célèbres dans le pays. Il assure son tour à Saint-Hubert de 9 heures du matin à 19 heures le soir, il se rend ensuite à Lorcy, de 20 heures à 21 heures et retourne encore à Saint-Hubert pour célébrer la messe le lendemain matin. Après l’offensive des Ardennes, il est chargé officiellement de rassembler les corps des soldats anglais et allemands dans un cimetière provisoire à côté de l’alumnat de Bure. jamais il n’émet le moindre désir de médaille à laquelle il aurait eu mille fois droit. Dans le cadre des Provinces françaises. En 1946, le P. Martin quitte la Belgique pour la France. Il rejoint le poste de Viels-Maisons (Aisne). Depuis cette époque, il dessert les paroisses autour de Montmirail (Marne) et passe sous la juridiction de la Province de Paris jusqu’en 1978, date à partir de laquelle s’organise progressivement en France une unique Province (1). En 1979, il est soigné à l’hôpital de Montmirail où il meurt le 12 février 1980, dans sa 69ème année. Après les obsèques célébrées dans l’église paroissiale de Fromentières (2) le vendredi 15 février, le corps du P. Martin est transféré à Arnhem pour l’inhumation dans son pays d’origine, le 18 février suivant. (1) jusqu’à sa mort, le P. Martin Rutten figure dans la Répartition des Religieux comme membre de la communauté de Montmirail dont les supérieurs sont successivement, après le P. Pierre Coulet et André Hooghe, les PP. Yves-Marie Namur et Germain Bels. A partir de 1980, le P. Martin Rutten est associé au P. Jean-Régis Pharisier à Verdelot, près de Rebais. (2) Fromentières est une petite commune de la Marne, dans le canton de Montmirail, de quelque 270 habitants à la fin de la décennie des années 1970.
Bibliographies
Bibliographie et documentation : Documents Assomption, Nécrologe (I) 1975-1980, p. 91-92. Belgique-Sud Assomption février 1980, n° 107, p. 1758. Montmirail en 1954, d’après un récit du P. Pierre Coulet dans Lettre à la Famille, n° 179, P. 16. [Nous n’avons pas trouvé ailleurs de notice biographique consacrée au P. Martin Rutten: le bulletin de la Province de Paris arrête sa parution à partir de 1980 et le bulletin de la Province de France, A Travers la Province, se contente de mentionner son décès]. Notices Biographiques