Martin (John) CARBERRY – 1924-1957

Becket School à Nottingham
(1953).

« J’ai été très heureux de faire connaissance avec le Becket School et de
réserver au P. Général une visite prolongée à ce collège le plus
septentrional et le plus isolé de nos maisons. C’est avec intérêt que j’ai
assisté le jour de mon arrivée à votre distribution de prix, je
me suis rendu compte de la belle réputation croissante dont l’institution
jouit auprès
de la société et des autorités de Nottingham, en raison de son dynamisme et
des résultats appréciés par les compétences universitaires. L’évêque du
lieu a tenu à redire spontanément et franchement au P. Provincial toute sa
satisfaction pour l’œuvre accomplie et pour la compétence du corps
professoral.
J’ai saisi la louable position que vous avez acquise dans l’opinion
publique et catholique, par le succès de
nos religieux et de nos anciens élèves aux examens universitaires, par le
rôle joué par le P. Supérieur et Head Master dans la commission diocésaine
des Ecoles, par ses rapports, ses interventions efficaces auprès des
autorités de l’Etat… ».
P. R. Colette, 27 nov. 1953.

Religieux de la Province d’Angleterre.

Eléments biographiques.

John Carberry est né à Ilkeston le 10 avril 1924, au diocèse de Nottingham, en Angleterre. Il est baptisé le 22 mai suivant dans l’église de Sainte- Marie et de Saint-Thomas d’Ilkeston. Son école primaire se déroule à Carlton, puis à Becket School (1935-1941). En 1940, à cause des difficultés de la guerre, la province d’Angleterre ouvre un noviciat à Nottingham, dans une villa attenante à Becket School. Le jeune John, à la fin de ses six années d’études au collège, prend l’habit assomptionniste le 31 octobre 1941 sous le nom de Frère Martin. Il prononce ses premiers vœux à Nottingham le 2 février 1943. L’année suivante il enseigne au collège d’Hitchin. Trois ans plus tard, il obtient de faire sa profession perpétuelle dans la chapelle du collège où il a fait ses études, le 10 février 1946. Ses études de théologie se font à Nottingham d’abord (1943) puis à Bindon (1945-1946) dans le Somerset. Il se rend en France, au scolasticat de Lormoy (Essonne) pour le cycle des études de théologie (1946-1950) et il est ordonné prêtre dans l’église paroissiale de Cariton le 4 mars 1950 par Mgr Andrew Beck, évêque de Tigia. Grand sportif, d’une santé apparemment robuste, grand de taille, il est estimé de son entourage pour ses qualités morales: de caractère égal, judicieux et même avisé, flegmatique avec ce sens de l’humour typiquement britannique, il est plutôt aimanté par le côté pragmatique de la connaissance, quant aux méthodes et aux programmes d’étude.

Un religieux actif et serviable, de sens pratique. Comme religieux, il passe dans 4 communautés: Rickmansworth, Nottingham (1951-1954), Capenor (1954-1956) et Rickmansworth (1956).

Il s’y montre plutôt incliné vers les occupations manuelles qu’aux études spéculatives. Il aime entreprendre et mener à bon terme des travaux de jardinage: émonder des haies épineuses à Capenor, tondre les pelouses pour les terrains de sports, tailler en artiste de grands tilleuls. Comme prêtre, il exerce tout d’abord une activité de vicaire puis d’enseignant de français.

Maladie et mort précoce.

Cependant en 1953, apparaissent les premiers symptômes du mal qui va le terrasser: une fatigue mentale suivie de terribles phases de dépression. On l’envoie se reposer au noviciat de Capenor en Surrey. Pendant un temps, il suit un traitement médical près d’un spécialiste des maladies nerveuses. Il semble si bien se remettre qu’il demande au Provincial, le P. Treamer, de le rendre au travail paroissial. Rickmansworth le revoit alors avec plaisir. Durant l’été 1956, le bras droit commence à le faire souffrir et il ne peut plus célébrer la messe à la fin du mois d’août. En septembre, on le conduit pour observation à l’hôpital de Watford ‘Peace Memorial’, près de Rickmansworth. Une opération révèle une tumeur maligne au haut du bras. Le chirurgien très expérimenté conseille l’amputation du bras et de l’omoplate. Le patient accepte avec un grand courage et beaucoup d’énergie son nouvel état. On lui applique une prothèse et il apprend à écrire de la main gauche pour compenser la perte du membre droit. Le P. Treamer l’envoie en convalescence à Newhaven pour respirer l’air du large. Le P. Columba (Leary) entoure le malade d’une grande sollicitude et lui fait visiter les environs dont le nouveau noviciat à Possingworth, dans le Sussex. En repos quelque temps dans sa famille à Nottingham, le P. Martin est pris d’une hémorragie révélant une tumeur cette fois aux poumons. Le 26 décembre 1956, à l’hôpital de Watford, le P. Martin reçoit l’onction des malades. Ne pouvant plus parler, respirant avec difficulté, il meurt le dimanche 13 janvier 1937, à 33 ans, en présence du P. Brendan Fox. Les obsèques ont lieu le 16 janvier suivant à Rickmansworth où il est inhumé.

Bibliographies

Bibliographie et documentation : The Assumptionist, march 1957, p. 5-7. Lettre à la Famille 1957, n° 232, p.83-84. Father Martin Carberry A.A. (1924-1957), Provincial Office, 27 january 1957, 9 pages.