« tout est grâce ».
Cette expression revenait sans cesse sur ses lèvres, comme celle-ci : « Les voies de Dieu ne sont pas les nôtres ». Et en effet, durant ses 98 ans de vie, Max a connu une trajectoire où rien n’était prévu d’avance. Les liens de sa famille avec l’Assomption étaient certes anciens: son grand-père, avocat, avait été le défenseur des Assomptionnistes lors du « Procès des 12 » et sa maman élève des Dames de l’Assomption. Mais le jeune Max envisageait un poste de cadre dans la banque, fonction pour laquelle il avait suivi une formation supérieure.
Jeune sous-directeur d’une caisse de retraite, il est membre assidu une fraternité des &nbp;PSA. II en gardera la croix toute sa vie, durant ses longues années de captivité et jusqu’à sa mort. La fréquentation de la paroisse de Javel lui fait connaître de plus près les Assomptionnistes. En 1939, à 32 ans, il prend l’habit. Mais le voilà mobilisé et bientôt prisonnier.
II recommencera le noviciat en 1945. Ordonné prêtre en 1950, il occupe à partir de là les postes les plus variés: professeur d’anglais, économe à Layrac, administrateur de la Bonne Presse, supérieur de l’Orphelinat de la Grande Allée à Toulouse, économe provincial de Paris, un court séjour à Madagascar… Puis ce seront de longues années où il assure des fonctions de curé (à Longpont), d’aumônier de religieuses et de maisons de personnes âgées, jusqu’en 1989 date à laquelle il rejoint Layrac.
D’une stature imposante, maniant l’humour et la taquinerie à tout propos, il aurait pu « en imposer ». C’était, en fait, un homme simple, chaleureux, dévoué et attentif aux autres. Les jeunes religieux appelés sous les drapeaux et les missionnaires, de passage ou sur le départ, n’ont pas oublié ses prévenances. C’était aussi un esprit libre. II relativisait beaucoup de choses, sans rien mépriser pour autant. Cette liberté-là, il la puisait dans une foi bien charpentée autour de l’essentiel.|