Religieux de la Province de France.
Formation.
Joseph-Marius Alexandre est né le 29 août 1911 à Saint-Vincent, localité rattachée à la commune de Belmont-sur-Rance, dans le département de l’Avyeron, au diocèse de Rodez. Après l’école primaire à la communale de Belmont-sur-Rance, puis à celle de Lagulole, il entre à l’alumnat de Poussan (Hérault) pour ses études secondaires (1923-1928). Il prend l’habit religieux, le 28 octobre 1828 à Scy-Chazelles (Moselle), sous le nom de Frère Maximien (1). Le P. Savinien Dewaele est son premier maître des novices, au moins le temps de sa présence à Scy-Chazelles, la Province de Paris dont relève le jeune religieux faisant le choix des Essarts (Seine- Maritime) comme lieu propre de noviciat en 1929. Le Frère Maximien passe ainsi sous la houlette du P. Léonide Guyo et prononce ses premiers vœux le 29 avril 1930 aux Essarts, avec cette annotation sur le rapport de profession. « Le Frère Maximien a des forces physiques à dépenser. C’est une bonne pâte qui se fait facilement à tout et à tous avec un beau dévouement. On lui a imposé six mois de novicat par surcroît. Il n’est certes pas parfait, mais il semble avoir compris ce que l’on attend de lui et il s’y est mis ». Le Frère Maximien retourne à Scy-Chazelles, cette fois pour l’année complémentaire et les études de philosophie. Suit un an de service militaire à Rodez. C’est à Lormoy (Essonne) qu’il entreprend ses études de théologie à partir de 1934. Il y prononce ses vœux perpétuels, le 21 novembre 1935. Le P. Fulbert Cayré, son supérieur, porte cette appréciation.- « Le Frère Maximien, originaire du Massif Central, a un accent du terroir et des manières qui le font parfois mal juger. Malgré quelques lacunes quant aux formes extérieures, il possède de réelles qualités de fond: sérieux, piété, dévouement,
qui plaident en sa faveur ». Le Frère Maximien est ordonné prêtre par Mgr Neveu le 6 mars 1938
Un éducateur.
Le P. Maximien va passer trente-six ans dans l’éducation. Il débute comme professeur de sixième à l’alumnat de Soisy-sur-Seine (Essonne) en 1938. Il est mobilisé en septembre 1939 et fait prisonnier en 1940. Revenu d’Allemagne, il enseigne les mathématiques, la physique et les sciences naturelles aux Essarts (1945-1946), à Clairmarais dans le Pas-de-Calais (1946-1948), à l’alumnat du Christ-Roi de Chanac en Lozère où il est économe de 1948 à 1949, à Vérargues dans l’Hérault (1949-1954), au collège de Nîmes (Gard) de 1954 à 1961 et à celui de Perpignan (Pyrénées-Orientales) de 1961 à 1980. Le P. David Laurent, son supérieur à Lorgues, décrit le P. Maximien: « Il a l’accent rocailleux et sympathique du terroir aveyronnais, la poignée de main puissante et chaleureuse. Il aime les jeunes, les traitant toujours avec une grande cordialité et le souci de les éduquer.- cherche, cherche, ne cesse-t-il de leur répéter .. ». Après la fermeture de Chanac, le P. Maximien assure le gardiennage de la propriété pendant quatre ans (1980-1984). Au mois de mars 1984, il rejoint la maison de repos de Lorgues (Var), non pour prendre sa retraite, mais pour se mettre au service de la communauté. Il y est, de longues années durant, un sous-prieur dynamique, plein d’une vitalité juvénile et fraternellement agressive. Il contribue beaucoup à l’animation liturgique en faisant chanter et en tenant l’orgue. Il reste serviable, attentif aux autres et sait redonner du moral à ceux qui en manquent, pratiquant une spiritualité de l’action adaptée à la réalité de chaque jour. Gravement malade pendant onze semaines, le P. Maximien est décédé à Lorgues au matin du 9 décembre 1999. Il est inhumé au cimetière communal deux jours plus tard.
(1) Tel est bien le prénom religieux du P. Alexandre. Peut-être à cause de sa rareté, il se trouve souvent déformé en Maximin ou Maximilien. Et pourtant on ne trouve pas moins de 9 saints Maximien au martyrologe romain.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VIII) 1998-1999, P. 149-150. Assomption-France, Nécrologie, année 1999, p. 19. Témoignage sur la vie à Lorgues en février 1989 d’après A Travers la Province, février 1989, no 60, p. 15 (d’après des nouvelles du P. Raphaël Steyer).