Maximimien (Antoine Ferréol) MALVY – 1878-1950

Mémoire sur Pendik.
« Les Pères Assomptionnistes s’occupent depuis plus de 40 ans des
catholiques fixés à Pendik et dans les environs. De 1890 à 1894, ils ont
desservi la mission de Kartal, mais quand celle-ci fut
fermée, ils continuèrent à leur dire la messe à Pendik, soit dans des
maisons particulières, soit dans une salle de magnanerie louée à cet effet.
Cependant les fidèles, nombreux l’été, demandaient une chapelle. On put
leur en construire une provisoire en
1912, avec l’autorisation de Mgr Sardi, Délégué apostolique (23 avril
1912). Cette chapelle ne servit que pendant 3 étés. La guerre mondiale
interrompit le service religieux le 2 août
1914 et bientôt les Turcs s’emparèrent de l’édifice. Quand les Pères purent
le récupérer en 1919, il était presque entièrement ruiné, tout le mobilier
en avait disparu. Encouragés par Mgr Dolci et Mgr Rotta, ils entreprirent
de restaurer la
chapelle et d’y rétablir le culte. Depuis douze ans, les fidèles, moins
nombreux, sont 50 l’été. Depuis 1929, il existe à mi- chemin entre Pendik
et Kartal une fabrique de ciment qui emploie une quinzaine de catholiques,
fréquentant la chapelle. Nus demandons la desserte de Pendik, Kartal et
Yakadjik».

Religieux de la Province de Lyon, Provincial (1938- 1946).

A la Mission d’Orient.

Antoine Ferréol Malvy est né le 21 septembre 1878, à Decazeville, ville minière de l’Aveyron. A Paris, il rencontre des religieux de l’Assomption de la Bonne Presse et décide d’entrer comme vocation tardive, à la maison de Montfort (Yonne), alors dirigée par le P. Bernardin Menthon. En 1896 il achève ses études classiques et quitte la France pour aller faire son noviciat à Phanaraki (Turquie). Il y prend l’habit le 8 décembre 1897, bénéficiant du fameux article 50 en vertu duquel sont dispensés du service militaire ceux qui passent dix ans hors d’Europe et peuvent justifier d’un service culturel en faveur de la langue française. Son noviciat achevé en 1898, profès perpétuel le 8 décembre 1899 sous le nom de Frère Maximilien, il est affecté comme jeune religieux à la mission d’Ismidt. Pendant quatre ans (1899- 1903), il y enseigne le français à de jeunes élèves formant un groupe composite de Turcs, de Grecs, d’Arméniens. Il passe ensuite en maison d’études, une année à Phanaraki (1903-1904) et deux autres à Kadi-Keui (1904-1906). Ordonné prêtre à Constantinople le 25 mai 1907, le P. Maximilien est dirigé sur Paris pour un apostolat à la Bonne Presse, au service du secrétariat général (1907-1917). Mobilisé en 1914, il entre dans un service auxiliaire. La guerre finie, il est nommé professeur à l’alumnat de Saint-Sigismond (Savoie) où il reste trois ans (1919-1922). Mais l’Orient, le rattrape: le P. Gervais Quenard, à la tête de cette mission en remplacement du P. Athanase Vanhove disparu dans la catastrophe du Chaouïa, insiste auprès du P. Joseph Maubon pour reconstituer l’ancien personnel des maisons et des oeuvres abandonnées ou détruites pendant la grande guerre. Le P. Maximilien est envoyé à Varna

où le P. Privat Bélard vient de réouvrir le collège Saint-Michel (1922-1930). Au chapitre général de 1929, le P. Zéphyrin Sollier, Provincial de Lyon, informe le P. Maximilien qu’il est nommé vicaire provincial pour l’Orient, en remplacement du P. Saturnin Aube, Le P. Maximilien passe alors à Kadi-Keuï (1931-1936). Cette fonction n’est pas de tout repos pour lui, au moment où le gouvernement turc, en proie à une crise aiguë de xénophobie, s’efforce de diminuer toute influence étrangère et religieuse dans le pays. Peu à peu tombent toutes les oeuvres scolaires: le P. Maximilien a la pénible tâche de liquider les biens, de faire valoir des titres de propriété souvent contestés et de trouver des acquéreurs solvables. Ainsi l’Assomption quitte-t-elle Gallipoli, Eski-ChËir, Koum-Kapou, Ismidt… En 1936, le P. Maximilien débarque à Lyon, promu économe provincial. Très assidu à son travail, malgré de violentes migraines, ordonné et régulier, le P. Maximilien suit de près la fondation et les constructions en Mandchourie. Il rend en plus de nombreux services dans des communautés religieuses lyonnaises.

Supérieur Provincial.

En 1938, le P. Maximilien remplace le P. Zéphyrin Sollier, transféré à Bordeaux. En 1939 commence la seconde guerre mondiale. Empêché par la force des événements de visiter maisons et communautés, le P. Maximilien s’efforce de suivre les oeuvres encore en activité dans le secteur géographique ‘libre’ de sa Province. Tout ou presque est désorganisé: le noviciat de Nozeroy (Jura) transféré à Pont-l’Abbé, la maison d’études se Scy-Chazelles (Moselle), les alumnats de l’Est, des religieux étudiants repliés à Layrac (Lot-et-Garonne), des religieux mobilisés ou prisonniers. En 1946, le P. Maximilien a encore la force de présider le chapitre provincial de 1946, niais décline toute participation au chapitre général de mai 1946. Remplacé par le P. Marie-Germain Filliol, le P. Maximilien se retire à Saint-Sigismond où il aime s’entretenir avec le vieux chanoine Elie Garin, donateur de l’alumnat. Terrassé par une grave congestion cérébrale, il doit à regret quitter Saint-Sigismond, le 3 décembre 1948, pour gagner Lorgues (Var). Il y meurt le 27 juillet 1950. Il est inhumé à, Lorgues, le 29 dans la chapelle de la Dormition.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Lettre à la Famille, 1950, n° 103, 73-74, 79. Missions des Augustins de l’Assomption, 1950, no 9, p. 6-7. Mémoire sur les Missions en Orient (texte: Mission de Pendik, 5 janvier 1933). Du P. Maximilien Malvy, dans les ACR, correspondances (1902-1948), rapports sur Kadi-Keuï (1932-1936), rapports au Vice-Provincial de Lyon (1934-1946), rapports sur la Province de Lyon (1938-1946)