Religieux de la Province de Paris. Dans les rangs du clergé diocésain. Louis-Marie-Maximin Vion est né le 4 août 1857 à Montravers (Deux-Sèvres), au diocèse de Poitiers. Après de solides études secondaires faites au petit séminaire de Montmorillon de 1871 à 1877, il entre au grand séminaire de Poitiers et y reste quatre ans (1877-1881). Il est ordonné prêtre, à Montmorillon, le 2 mars 1881, par Mgr Bellot. Après un an d’enseignement au petit séminaire de Montmorillon, l’abbé Maximin occupe pendant quatre ans un poste de vicaire dans son diocèse. C’est de là qu’il part, au commencement de l’année 1885, pour le noviciat de l’Assomption qui se trouve alors en Espagne, à Osma, depuis les expulsions de 1880. Il a fait la connaissance de l’Institut au cours d’un pèlerinage national à Lourdes en 1877, l’abbé Vion se constituant l’un des prêtres volontaires à l’arrêt de Poitiers pour le transbordement des malades. Il demande au P. Picard s’il peut offrir son concours annuellement, constituant alors un groupe appelé ‘petite direction’. Il ne se doute pas qu’un jour il deviendra le directeur du national. Au service de l’œuvre de N.-D. des Vocations. Le 24 février 1885, l’abbé Vion prend l’habit au noviciat d’Osma, sous le nom de Père Maximin. Toujours novice, il fait partie du pèlerinage de Pénitence à Jérusalem du 14 mai au 23 juin 1886, faisant escale à Hippone pour le XVème centenaire de la conversion de saint Augustin. A son retour de Jérusalem, il apprend que l’Assomption vient d’acquérir l’ancienne abbaye de Livry (Seine-Saint- Denis) pour y rapatrier le noviciat. Il convient cependant d’adapter quelque peu les bâtiments à leur nouvelle fonction. Le P. Maximin est alors chargé de surveiller ce travail de préparation indispensable et s’installe Page :329/329 à l’abbaye dès le mois de juillet 1886. Peu à peu l’ancienne abbaye se peuple de futurs novices, constitués des postulants de Clairmarais (Pas-de-Calais), en attendant les novices d’Osma eux- mêmes. Le nouveau noviciat est inauguré par Mgr Goux le 8 octobre 1886 et le P. Maximin y prononce ses vœux perpétuels le 24 février 1887 entre les mains du P. Picard. L’année suivante, on organise dans les dépendances de Livry une maison de vocations tardives qui est confiée par le P. Picard au P. Maximin. C’est une première occasion pour lui de s’intéresser à la question du recrutement sacerdotal qui va devenir l’oeuvre de toute sa vie. Il entre ainsi dans l’œuvre de Notre-Dame des Vocations: son esprit de foi, son entrain, ses manières distinguées font merveille. Le P. Picard l’appelle en 1890 à la maison de la rue François ler qui devient sous son commandement, peu à peu, une véritable centrale pour les oeuvres générales. C’est à Paris que va s’écouler dorénavant toute l’activité apostolique du P. Maximin, aussi bien à I’œuvre des Vocations qu’à celle du National. En 1900, lorsque la tempête politico-judiciaire s’abat sur la Congrégation, tout est à nouveau dispersé. Le noviciat repasse les frontières, cette fois de la Belgique puis des Pays-Bas. Le P. Maximin, pourchassé d’appartement en appartement, pour donner le change, troque le froc religieux contre la soutane séculière. Avec le P. Hippolyte Saugrain, il trouve refuge au n° 129 de la rue de l’Université où se transportent les directions de l’œuvre de Notre-Dame des Vocations et de Notre-Dame de Salut. A la mort du P. Hippolyte en 1905, le P. Maximin trouve un gîte au numéro 9 de la rue Montessuy. C’est là qu’il vit solidaire pendant une trentaine d’années, jusqu’à sa mort, solitaire mais non isolé, restant en relations étroites avec les supérieurs, vivant en religieux et faisant de son modeste appartement au 4ème étage un centre apostolique de grand rayonnement: prédications, missions, confessions, visites, correspondance. Sa grande occupation qui absorbe la majorité de son temps est consacrée à la quête en faveur des vocations sacerdotales, faisant du cercle des bienfaiteurs une véritable famille. C’est en ces lieux parisiens qu’il meurt le 5 février 1936. Il est inhumé au cimetière parisien de Montparnasse. Page :330/330
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Lettre à la Dispersion 1936, n° 627, p. 65-70; n° 633, p. 113-128; n° 639, p. 169-176. Le Rameau de Notre-Dame (Vérargues), mai 1936, n° 24, p. 12-14. Lettre générale (Oblates), mars 1936, n° 77, p. 1-4. L’Assomption et ses (Euvres, 1936, n° 416, p. 226-229. Notice biographique par le P. Marie-Alexis Gaudefroy. Lettre du P. Maximin Vion au P. Gervais Quenard, Paris, 16 mars 1935. Du P. Maximin Vion, dans les ACR, rapports sur Notre-Dame des Vocations (1906-1935) et les pèlerinages nationaux de Lourdes (1912-1923), correspondances 1882-1935)