Religieux de la Province de France.
Curriculum vitae.
Joseph Losbec est né à Guilligomarc’h (Finistère), le 22 avril 1920. Il est alumniste à Saint-Maur (Maine- et-Loire), de 1932 à 1935, puis à Cavalerie (Dordogne), de 1935 à 1937. Sous le nom de Frère Méven (1), il prend l’habit à Pont-l’Abbé-d’Arnoult (Charente-Maritime), le 26 septembre 1937 et y fait profession le 29 septembre 1938. « Le Frère Méven, d’une famille très chrétienne, a dû lutter pour entrer dans la vie religieuse. C’est un bloc solide, mais trop souvent inerte. Tout au long de l’année de noviciat, il est ‘talonné’ car son défaut principal qu’il connaît et reconnaît, est l’inertie. Il est perpétuellement en retard ». Son année complémentaire à Layrac est suivie de la philosophie et de la théologie à Lormoy (Essonne) où, après une longue éclipse pour éviter le S.T.O., il est ordonné prêtre le 9 juin 1946. Depuis le 29 septembre 1942, le Frère Méven est profès perpétuel. La vie sacerdotale du P. Méven qui reprendra par la suite son prénom de baptême, Joseph, débute dans l’enseignement et se poursuit dans le ministère paroissial à partir de 1963. Il est en effet professeur de sixième au collège Saint- Caprais d’Agen (Lot-et-Garonne) de 1946 à 1949. Il passe ensuite quatorze ans au collège Sainte-Barbe de Toulouse (Haute-Garonne), titulaire d’une classe de quatrième. Il fréquente l’Université et conquiert courageusement le certificat de latin. Le dimanche, il aide le curé Pavec dans ses nombreuses annexes autour de Lacroix-Falgarde. En 1963, il est nommé vicaire à Libos, banlieue de Fumel (Lot-et- Garonne), auprès du P. Ronan Guéguen. En 1965, il est affecté au secteur de melle (Deux-Sèvres). Au printemps de 1967, il est nommé vicaire à la paroisse Saint-Sylve de Toulouse. Il est ensuite curé d’Avignonet (1969-1972), vicaire de deux agglomérations importantes:
Villefranche-de-Lauragais (1972-1978) et Auterive (1978-1979), vicaire à Notre-Dame de la Dalbade à Toulouse jusqu’en décembre 1980. Nommé à Pont-l’Abbé d’Arnoult en février 1981, il assure des services dans les paroisses environnantes et, pendant plusieurs années, l’aumônerie des Sœurs de la Sagesse, tout en continuant à se cultiver. Il laisse le souvenir d’un homme affable et bienveillant, plus connu pour ses narrations infatigables que pour sa ponctualité.
Circonstances du décès du P, Joseph Losbec.
Au soir du dimanche 5 mars 1995, le P. Joseph arrive de Pont-l’Abbé-d’Arnoult à Chaillé-les- Marais en Vendée où, avec 25 autres prêtres et religieux du diocèse de La Rochelle, il doit participer à une retraite animée par le P. Jacques Destables, secrétaire adjoint de la Conférence épiscopale pour l’apostolat des laïcs. Au cours du souper, il confie à ses frères assomptionnistes qu’il ne se sent pas bien. Le lundi, il respire difficilement et a froid. Les soins de l’infirmière du Centre spirituel s’avérant insuffisants, un docteur est appelé le mercredi marin. Dans l’après- midi, le Frère Roland Duny et un ambulancier l’accompagnent à l’hôpital de Rochefort-sur- Mer. Le jeudi 9, les retraitants apprennent avec une grande émotion que le P. Joseph est décédé à 11h45, à 75 ans (2). Mgr David, évêque de La Rochelle, qui a participé à une partie de la retraite, préside la cérémonie des obsèques le samedi 11 mars, dans la chapelle de Pont-l’Abbé d’Arnoult. Il est entouré d’une vingtaine de concélébrant. A la communauté assomptionniste et à celle des Sœurs de la Sagesse ont pu se joindre quatre neveux et nièces du défunt et quelques paroissiens des environs. L’homélie du P. Joseph Henry s’inspire de Luc 12, 35: « Restez en tenue de travail, gardez vos lampes allumées ». Le P. Joseph est inhumé dans le caveau de l’Assomption, situé dans la propriété du parc de La Chaume.
(1) Méven, nom d’un saint du VIIe siècle, disciple de Samson, son disciple en Bretagne. (2) Les détails des derniers jours du P. Joseph Losbec sont dûs au P. Corentin Hascoét.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI) 19994-1995, p. 70-71. Assomption France, Nécrologie année 1995, p. 305-306.