Religieux de la Province de Bordeaux, Provincial de Bordeaux (1933-1938), assistant général (1943- 1946). Le dernier de la ligné des Frères Pruvost. Né le 17 juillet 1881 à Quesnoy-sur-Deûle (Nord), Albert-Eugène fait ses études secondaires à l’institution du Sacré-Cœur d’Estaires. Il prend l’habit au noviciat de Livry (Seine-Saint-Denis), le 29 septembre 1899 et prononce ses premiers vœux le 29 septembre 1900 à Phanaraki (Turquie) sous le nom de Frère Michel. Il est le dernier des 4 frères Pruvost assomptionnistes. Il commence ses études de philosophie à Jérusalem (1901-1902) où il prononce ses vœux perpétuels le 23 octobre 1901, puis il passe trois ans à Louvain (1902-1905). Malade, il doit rentrer quelque temps en famille. Il est dirigé ensuite sur Paris où il aide le P. Chardavoine à l’Annuaire Pontifical. Le Frère Michel est ordonné prêtre à Louvain le 11 juillet 1909. Il rejoint la maison de Bure (Belgique) pour un an (1909-1910). Le P. Emmanuel Bailly le demande à Rome pour des travaux de secrétariat (1910-1911) avant de le confier à son frère, le Père Vincent de Paul comme secrétaire particulier à Paris (1911-1912). Il aide ce dernier à rédiger l’Almanach du Pèlerin et le bulletin pour les Ames du Purgatoire. Le P. Michel est adjoint, après la mort du P. Vincent de Paul en décembre 1912, au P. Claude Allez pour le Noël. A partir de 1915, bien qu’exempté du service militaire, le P. Michel est affecté au service des blessés dans différents hôpitaux du Nord de la France (1915-1919). Le P. Maubon l’envoie ensuite en renfort au P. Arthur Deprez à Bordeaux-Caudéran (Gironde). Le sourire caché dans une barbe vénérable, souvenir des années d’Orient, le P. Michel est bien accueilli par les fidèles de la chapelle balaresque. En août 1923, il devient supérieur de la communauté et fait agrandir la chapelle, A.A rénovée et inaugurée en mai 1925. Devenu assistant du P. Félicien Vandenkoornhuyse, Provincial de Bordeaux, le P. Michel succède comme Provincial au P. Séraphin Protin en octobre 1933. La Province de Bordeaux doit au P. Michel de nombreuses fondations: Pont- l’Abbé d’Amoult (1934), Cavalerie (1935), Rio de Janeiro (1935), les nouveaux locaux de Sainte-Barbe à Toulouse (Haute-Garonne), la chapelle Notre-Dame de Salut à Bordeaux (Gironde) en 1937, la construction de la chapelle Sainte-Monique à Bordeaux-Caudéran (1938). En juillet 1938, très fatigué, le P. Michel demande à être relevé de sa charge. Le P. Gervais Quenard le transfère alors à Paris, Avenue Bosquet, où il est chargé de l’œuvre du Chapelet des Enfants. En 1943, le P. Gervais demande encore au P. Michel d’assurer le remplacement d’un assistant dans le Conseil généralice, tout en lui demandant de rester en résidence à Paris au service des OEuvres Généralices (1943-1946). En 1944, le P. Michel vient résider à la rue François ler où l’Assomption peut reprendre pied après une longue absence. Il y poursuit un ministère très actif de direction spirituelle, de prédication et d’aumônerie auprès de communautés religieuses. Le P. Michel meurt en clinique à Soisy-sur-Seine (F.Ssonne), le 12 février 1967, à l’âge de 86 ans. Ses obsèques ont lieu à Paris, à la chapelle de la rue François ler, le jeudi 16 février. Son corps est inhumé au cimetière parisien Montparnasse. Le P. Vincent de Paul Grimonpont lui rend ce témoignage fraternel. « Ce moine, au regard pénétrant, à la longue barbe blanche, vieux missionnaire comme disent quelques-uns, inspire confiance dès le premier abord. La bienveillance de son accueil, son discernement des situations diverses et surtout la constance de sa charité lui gagnent tous les cœurs. Se faisant tout à tous à travers la variété des difficultés humaines, il prend le temps d’écouter chacun, puis d’éclairer, de consoler et d’encourager. Il partage aussi ses peines à ses confidents, les suit dans leur vie et les invite à paner toutes ses intentions de prière. Doux et bienveillant, le P. Michel peut devenir rigide. Il n’admet pas que l’on puisse se dérober à Dieu, aux appels de sa grâce. Vrai religieux, d’une piété simple, profonde et discrète, il manifeste toute sa foi dans les deux dévotions de ]’Eucharistie et de la Vierge Marie. Il se montre très soucieux de régularité et d’exactitude, demandant les autorisations et les permissions comme un jeune religieux, lui ancien Provincial et Assistant général. Toujours aimable et souriant, il prend plaisir à rendre heureux ses frères en communauté. Il aime rappeler le souvenir des Anciens, le P. Picard, les deux Pères Bailly, se sentant relié par eux au Fondateur. Le Curé d’Ars lui-même n’a-t-il pas, selon lui, prédit à ses parents plusieurs vocations religieuses et sacerdotales dans leur famille? Prédiction d’un saint qui vient renforcer son désir et son intérêt en faveur de I’Oeuvre des Vocations qui a été particulièrement servie par son frère, le P. Marie-André, durant de nombreuses années ».
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. janvier 1968, p. 214-216. A Travers la Province (Bordeaux), mars 1967, n° 149, p. 17-18 et avril’1967, n° 150, p. 11-15. L’Assomption 67 (Rome), p. 48-50. Allocution du P. Grimonpont, 16 février 1967. L’Assomption et ses Oeuvres (Paris), 1967, n° 551, p. 10-11. Supplément au Bulletin de Notre-Dame de Salut, 1967. Lettre du P. Michel Pruvost au P. Wilfrid Dufault, Paris, décembre 1961. Dans les ACR, du P. Michel Pruvost, rapports sur la Province de Bordeaux (1933-1937), Circulaires aux religieux de la Province de Bordeaux (1933-1937), Notes sur les maisons: Saint-Maur, Pont-l’Abbé d’Arnoult, Auch, Cavalerie, Toulouse Sainte-Barbe, Elorrio, Rio de Janeiro, Alem-Paraiba, Lota, Santos Lugares, Correspondances (1902-1962). Notices Biographiques