Religieux espagnol de la Province d’Amérique du Sud.
Le don de la jeunesse.
Miguel naît le 10 avril 1919 à Gastiain, petite localité dans la vallée de Lana, en Navarre espagnole, dans une famille de 8 enfants dont un des frères, davier, deviendra également prêtre.. Il commence ses études à l’alumnat d’Elorrio (1928-1933) et les poursuit à Melle (Deux- Sèvres) de 1933 à 1934. Miguel prend l’habit au noviciat de Pont-l’Abbé d’Arnoult (Charente- Maritime) le 30 septembre 1934, sous la conduite du P. Pol de Léon Cariou, il y fait profession le 1er octobre 1933, à 16 ans, compensant sa jeunesse d’âge par une grande maturité d’esprit, et il part à Layrac (Lot-et- Garonne) pour un complément d’études de 1935 à 1936. A la maison Saint-Jean de Scy- Chazelles (Moselle), il étudie la philosophie de 1936 à 1938. D’octobre 1938 à décembre 1939, il remplit ses obligations militaires comme catéchiste des prisonniers. La guerre d’Espagne bat son plein. C’est à Elorrio, à cause de la guerre, qu’il commence sa théologie (1940), poursuivie à l’Angeficum à Rome (1940-1942) où il est ordonné prêtre le 19 septembre 1942 par Mgr Traglia, à 23 ans, avec dispense d’âge. C’est également à Rome qu’il prononce ses vœux perpétuels le 19 mars 1941. Il a fait connaître sa disponibilité pour la mission en Amérique du Sud et demande l’affiliation à cette Province.
Au service de la mission.
En 1943, le P. Miguel est nommé à Elorrio au service des jeunes novices de la Province d’Espagne qui ne peuvent gagner Pont-l’Abbé en France (1943-1949). Selon son désir, il passe ensuite en Argentine, à la paroisse de San Martin de Tours, à Buenos Aires (1949-1956).
Notices Biographiques A.A Page : 261/261 Il s’engage avec toute la fougue de son tempérament navarrais qui fait contraste, en chaire pour la prédication, avec le flegme argentin. Les fidèles apprécient le genre de ce religieux insolite, sérieux, peu communicatif, sensible et entier.
Victime de la maladie de Parkinson.
Malheureusement, dès 1955, à 36 ans, il ressent les premières atteintes d’un mal dont on connaît les symptômes mais non le traitement: la maladie de Parkinson. Paralysé du côté droit, il doit rentrer en Espagne où il est affecté à la paroisse de San Francisco Javier de Barcelone (1956-1958). Bientôt le P. Miguel comprend que sa place se trouve dans une maison de repos, malgré le désir qu’il porte d’une vie postolique active. Il se résigne à se rendre à Lorgues (Var) où pendant 11 ans il lutte, avec un magnifique optimisme, contre cette forme de ‘paralysie agitante’. On tente même à Montpellier trois opérations successives, mais, après des améliorations passagères, il faut bien convenir que le mal est inexorable dans sa progression. Réduit à une totale impuissance, ne pouvant plus parler, gardant cependant une parfaite lucidité d’esprit, souriant à tous et abandonné comme un enfant à la volonté de ses supérieurs, il meurt le 21 août 1967 à l’hôpital de Draguigan (Var) où son état avait nécessité son transfert. Il se préparait cette année-là à fêter ses noces d’or sacerdotales, en compagnie des PP. Ignacio Garcia et Sebastian Fernandez Estenaga. Il n’a que 48 ans. Il est inhumé à Lorgues. Fidèle en amitié, il a tenu jusqu’au bout à tracer en lignes tremblées quelques mots de réponse à ses correspondants. On peut dire que cette terrible maladie a creusé en lui des trésors de patience, de douceur et d’humilité qui ont fait jusqu’à la fin l’admiration de son entourage. Tous ceux qui l’avaient connu au temps de sa jeunesse ont été saisis par la transformation de cet ‘être de feu’ au tempérament fougueux, aux réactions tant violentes qu’inattendues.
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Bibliographies
Bibliographie : B.O.A. janvier 1968, p. 236-237. A Travers la Province (Bordeaux), décembre 1967, n° 157. Sgueme! (Elorrio), déc. 1967, p. 3-5.