Religieux de la Province de Belgique-Sud.
Jeunesse et formation.
Modeste-Jean-Emile Lieffring est né le 20 octobre 1914, à Martelange, commune belge qui se trouve à la frontière du Grand-Duché de Luxembourg. la famille compte 10 enfants: deux de ses aînés le précèdent dans la vie religieuse, un Assomptionniste, le P. Jean-Emmanuel (1907-1967) et une s?ur dans la Congrégation des S?urs de la Charité à Namur. Il effectue ses études d’abord chez les Frères Maristes à Arlon (1921-1927), puis dans les alumnats de Bure (1927-1930) et de Sart-les- Moines (1930-1932). Sous le nom de Frère Modeste, il prend l’habit à Taintegnies, le 2 octobre 1932 et y prononce ses premiers v?ux, le 3 octobre 1933. Le P. Romanus Declerq écrit à son sujet: « Le Frère Modeste fait un excellent noviciat. Bien qu’il ait la vue basse, il peut entreprendre des études et il est bien doué pour cela. Sa santé est à surveiller. Je ne lui reproche qu’une pointe d’ironie à l’égard de ses semblables ». Profès perpétuel le 3 octobre 1936 à Bure où son frère, le P. Jean-Emmanuel est supérieur, il étudie la philosophie à Saint-Gérard et la théologie une année à Louvain avant de gagner Rome (19361939). Il revient à Louvain et y est ordonné prêtre le 11 février 1940.
Professorat et mission.
Le P. Modeste, après un bref séjour à, Bure, est nommé professeur à Sart-les-Moines , durant cinq ans. Désireux de partir en mission, il propose sa candidature pour la Mandchourie, mais la seconde guerre mondiale lui fait changer de cap. De l’Extrême-Orient, le choix va se fixer sur l’Amérique du Sud. En fait, c’est le Brésil qui devient sa terre d’élection, de 1945 à 1967, l’année où meurt son frère, le P. Jean-Emmanuel, et où il prend le prénom de Jean, à la place de Modeste.
Il est alors affilié à la Province de Bordeaux. Pendant plus de vingt ans, il oeuvre au Brésil, assumant durant un temps le service et la responsabilité de supérieur régional. Il est pendant six ans vicaire, puis curé à Rio. Il n’est pas très heureux dans sa charge de supérieur et il n’est pas mécontent ensuite de prendre un service pastoral à Governador portera où il vit plutôt en solitaire (1965-1967). Revenu en Belgique pour raison de santé et aussi pour des raisons familiales, il assure pendant quatre ans l’aumônerie chez les S?urs Oblates de Froyennes, avant de repartir pour le Brésil pour deux ans (1972-1974).
Ministère en Belgique.
En 1974, le P. Jean revient définitivement en Belgique. Condamné par les médecins à cause d’un rein perdu et l’autre en mauvais état de fonctionnement, il accepte sa maladie avec un courage peu ordinaire. Il est quelque temps aumônier chez des Soeurs de Notre-Dame. C’est avec joie qu’il apprend ensuite que son désir de passer quelques années à Bure est accepté. Il y arrive le 10 novembre 1979 et, pendant 10 ans, il y rend les menus services qui sont encore à sa portée. En décembre 1989, il prend part au transfert de la communauté au Foyer d’Alzon à Awenne, à peu de distance de Bure, dans un cadre campagnard très verdoyant. Alors que sa santé se détériore inexorablement, il veut participer au projet commun de faire de cette nouvelle maison un foyer d’accueil où les religieux valides assument également des charges pastorales dans les environs. On projette aussi de célébrer avec lui son jubilé d’or sacerdotal le 11 février 1990. Mais c’est avec l’Assomption du ciel que cette fête sera célébrée. Il meurt le 21 janvier 1990. Son corps repose à côté de ses frères inhumés au cimetière de Bure, à proximité de l’église du village.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents-Assomption, Nécrologe (IV) 1987-1990, p. 81-82. Belgique-Sud’Assomption, 1990, n° 204. Lettre au P. Wilfrid Dufault, Governador Portela, 14 juillet 1967. Dans les ACR, du P. Modeste Lieffring, rapport sur Rio-de-Janeiro (1954-1962), le Brésil (1964), c7).orrespondances (1945-196