>
La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard &nbps:: philosophie en 1958-60 et théologie en 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard &nbps:: philosophie en 1958-60 et théologie en 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard &nbps:: philosophie en 1958-60 et théologie en 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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Le Frère Roman Ban
1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
l prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard &nbps:: philosophie en 1958-60 et théologie en 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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Le Frère Roman Ban
1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
l prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard &nbps:: philosophie en 1958-60 et théologie en 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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Le Frère Roman Ban
1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
l prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard &nbps:: philosophie en 1958-60 et théologie en 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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Le Frère Roman Ban
(1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
Il prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
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Le Frère Roman Ban
1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
l prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard &nbps:: philosophie en 1958-60 et théologie en 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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Le Frère Roman Ban
(1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
Il prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
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Le Frère Roman Ban
1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
l prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard &nbps:: philosophie en 1958-60 et théologie en 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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* Le Père Alype était une grande figure assomptionniste en Alsace où il a passé toute sa vie. Il fut nommé professeur à Scherwiller l’année même de son ordination (1936). Il le fut encore au lendemain de la seconde guerre mondiale et résida dans cette maison jusqu’à sa fermeture. Il a été recruteur et aussi supérieur  1(956-1962), 1964>
avant le Père André Wenger qui prit les rênes de la maison Sainte-Odile vers 1963. Religieux actif et sympathique, homme énergique, avec beaucoup de savoir-faire, une longue pratique de l’éducation, parfois un peu sévère et tatillon dans les observances, il est remarqué pour ses qualités de cœur, son esprit surnaturel et son sens du dialogue en communauté. Il est d’ailleurs surnommé u2018doctor humilis’, ce qui en dit long sur ses capacités à faire confiance à son entourage.
Durant la guerre, le diocèse le chargea de la paroisse de Schirmeck ; il a desservi aussi très longtemps celle de Dieffenthal, dans les collines sous-vosgiennes de la moyenne Alsace, tout en voyageant depuis sa résidence communautaire avec une modeste 2 CV. Après la fermeture de l’alumnat (1977) – fermeture suivie de quelques années de scolarité à Matzenheim pour les élèves restants – il se consacra à l’organisation et à l’animation de pèlerinages Notre-Dame de Salut avec résidence à Strasbourg, Boulevard de l’Orangerie, avant que la maison ne soit réaffectée au service des vocations en 1973.
Il sillonne les sanctuaires marials des diocèses bordant le Rhin : Alsace, Suisse, Allemagne. Retiré dans la communauté de Souffelweyersheim à partir de 1982, après une étape transitoire d’une communauté d’aînés logée chez les Frères de la Charité (située derrière l’ancien palais de l’Europe, allée Spach), il continua un apostolat auprès des personnes âgées.
La fin de la vie du Père Alype fut marquée par u2018la nuit des sens’. Il se ferma progressivement au monde extérieur, se perdant et ne reconnaissant plus ni ses amis ni ses familiers. Le Père Alype est décédé le 1er mars 2002, à l’âge de 93 ans, dans la maison des Frères de la Charité où il avait dû être hospitalisé, après un essai infructueux à la maison de Saint-Sigismond où il avait perdu tous ses repères +.
Notice récapitulative.
Armand-Joseph Hurstel est né le 9 novembre 1909 à Kertzgfeld, près de Benfeld (Bas-Rhin), d’Emile et de Thérèse Lorentz. Il entre comme alumniste à la toute nouvelle maison Saint-Odile à Scherwiller, après la première guerre mondiale. Là se déroulent ses premières années dites de grammaire :(1920-1925).
Il connaît ensuite l’alumnat de Miribel pour les humanités :(1925-1927). Admis au postulat, il se présente au noviciat de Scy-Chazelles (Moselle) où il prend l’habit le 21 novembre 1927 sous le nom de Frère Alype, un nom qu’il ne quittera plus. Il y prononce ses premiers vœux le 22 novembre 1928, ayant passé l’année sous la férule du Père Savinien Dewaele : * Le Frère aime bien sa vocation, il s’y trouve heureux. C’est un jeune religieux pieux et sincère qui donne de bons espoirs de persévérance +. Les mêmes remarques bienveillantes remplissent les différents rapports faits sur lui au cours de ses années de formation, tant à Louvain (Belgique) qu’à Lormoy. Il est reçu à profession perpétuelle le 21 novembre 1933 à Louvain et il est ordonné prêtre à Lormoy le 8 mars 1936. Le Père Cayré son supérieur note à son sujet : * Le Frère Alype est un excellent religieux qui avec des moyens ordinaires arrive à de très bons résultats pour les études, mais il sait rester fort modeste et a toujours peur d’être surestimé. Je pense qu’il se défie trop de lui-même. Il a une solide vertu et ce sera un très bon religieux +. Cette estime de ses supérieurs vaudra au Père Alype tout au long de sa vie apostolique des marques de confiance renouvelées.
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Le Frère Roman Ban
(1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
Il prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
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Le Frère Roman Ban
1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
l prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard &nbps:: philosophie en 1958-60 et théologie en 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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* Le Père Alype était une grande figure assomptionniste en Alsace où il a passé toute sa vie. Il fut nommé professeur à Scherwiller l’année même de son ordination (1936). Il le fut encore au lendemain de la seconde guerre mondiale et résida dans cette maison jusqu’à sa fermeture. Il a été recruteur et aussi supérieur  1(956-1962), 1964>
avant le Père André Wenger qui prit les rênes de la maison Sainte-Odile vers 1963. Religieux actif et sympathique, homme énergique, avec beaucoup de savoir-faire, une longue pratique de l’éducation, parfois un peu sévère et tatillon dans les observances, il est remarqué pour ses qualités de cœur, son esprit surnaturel et son sens du dialogue en communauté. Il est d’ailleurs surnommé u2018doctor humilis’, ce qui en dit long sur ses capacités à faire confiance à son entourage.
Durant la guerre, le diocèse le chargea de la paroisse de Schirmeck ; il a desservi aussi très longtemps celle de Dieffenthal, dans les collines sous-vosgiennes de la moyenne Alsace, tout en voyageant depuis sa résidence communautaire avec une modeste 2 CV. Après la fermeture de l’alumnat (1977) – fermeture suivie de quelques années de scolarité à Matzenheim pour les élèves restants – il se consacra à l’organisation et à l’animation de pèlerinages Notre-Dame de Salut avec résidence à Strasbourg, Boulevard de l’Orangerie, avant que la maison ne soit réaffectée au service des vocations en 1973.
Il sillonne les sanctuaires marials des diocèses bordant le Rhin : Alsace, Suisse, Allemagne. Retiré dans la communauté de Souffelweyersheim à partir de 1982, après une étape transitoire d’une communauté d’aînés logée chez les Frères de la Charité (située derrière l’ancien palais de l’Europe, allée Spach), il continua un apostolat auprès des personnes âgées.
La fin de la vie du Père Alype fut marquée par u2018la nuit des sens’. Il se ferma progressivement au monde extérieur, se perdant et ne reconnaissant plus ni ses amis ni ses familiers. Le Père Alype est décédé le 1er mars 2002, à l’âge de 93 ans, dans la maison des Frères de la Charité où il avait dû être hospitalisé, après un essai infructueux à la maison de Saint-Sigismond où il avait perdu tous ses repères +.
Notice récapitulative.
Armand-Joseph Hurstel est né le 9 novembre 1909 à Kertzgfeld, près de Benfeld (Bas-Rhin), d’Emile et de Thérèse Lorentz. Il entre comme alumniste à la toute nouvelle maison Saint-Odile à Scherwiller, après la première guerre mondiale. Là se déroulent ses premières années dites de grammaire :(1920-1925).
Il connaît ensuite l’alumnat de Miribel pour les humanités :(1925-1927). Admis au postulat, il se présente au noviciat de Scy-Chazelles (Moselle) où il prend l’habit le 21 novembre 1927 sous le nom de Frère Alype, un nom qu’il ne quittera plus. Il y prononce ses premiers vœux le 22 novembre 1928, ayant passé l’année sous la férule du Père Savinien Dewaele : * Le Frère aime bien sa vocation, il s’y trouve heureux. C’est un jeune religieux pieux et sincère qui donne de bons espoirs de persévérance +. Les mêmes remarques bienveillantes remplissent les différents rapports faits sur lui au cours de ses années de formation, tant à Louvain (Belgique) qu’à Lormoy. Il est reçu à profession perpétuelle le 21 novembre 1933 à Louvain et il est ordonné prêtre à Lormoy le 8 mars 1936. Le Père Cayré son supérieur note à son sujet : * Le Frère Alype est un excellent religieux qui avec des moyens ordinaires arrive à de très bons résultats pour les études, mais il sait rester fort modeste et a toujours peur d’être surestimé. Je pense qu’il se défie trop de lui-même. Il a une solide vertu et ce sera un très bon religieux +. Cette estime de ses supérieurs vaudra au Père Alype tout au long de sa vie apostolique des marques de confiance renouvelées.
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Le Frère Roman Ban
(1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
Il prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
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Le Frère Roman Ban
1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
l prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard &nbps:: philosophie en 1958-60 et théologie en 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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Le Père Alype (Armand-Joseph) Hurstel
(1909-2002) u2013 France
Une belle figure de l’Assomption en Alsace.
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* Le Père Alype était une grande figure assomptionniste en Alsace où il a passé toute sa vie. Il fut nommé professeur à Scherwiller l’année même de son ordination (1936). Il le fut encore au lendemain de la seconde guerre mondiale et résida dans cette maison jusqu’à sa fermeture. Il a été recruteur et aussi supérieur  1(956-1962), 1964>
avant le Père André Wenger qui prit les rênes de la maison Sainte-Odile vers 1963. Religieux actif et sympathique, homme énergique, avec beaucoup de savoir-faire, une longue pratique de l’éducation, parfois un peu sévère et tatillon dans les observances, il est remarqué pour ses qualités de cœur, son esprit surnaturel et son sens du dialogue en communauté. Il est d’ailleurs surnommé u2018doctor humilis’, ce qui en dit long sur ses capacités à faire confiance à son entourage.
Durant la guerre, le diocèse le chargea de la paroisse de Schirmeck ; il a desservi aussi très longtemps celle de Dieffenthal, dans les collines sous-vosgiennes de la moyenne Alsace, tout en voyageant depuis sa résidence communautaire avec une modeste 2 CV. Après la fermeture de l’alumnat (1977) – fermeture suivie de quelques années de scolarité à Matzenheim pour les élèves restants – il se consacra à l’organisation et à l’animation de pèlerinages Notre-Dame de Salut avec résidence à Strasbourg, Boulevard de l’Orangerie, avant que la maison ne soit réaffectée au service des vocations en 1973.
Il sillonne les sanctuaires marials des diocèses bordant le Rhin : Alsace, Suisse, Allemagne. Retiré dans la communauté de Souffelweyersheim à partir de 1982, après une étape transitoire d’une communauté d’aînés logée chez les Frères de la Charité (située derrière l’ancien palais de l’Europe, allée Spach), il continua un apostolat auprès des personnes âgées.
La fin de la vie du Père Alype fut marquée par u2018la nuit des sens’. Il se ferma progressivement au monde extérieur, se perdant et ne reconnaissant plus ni ses amis ni ses familiers. Le Père Alype est décédé le 1er mars 2002, à l’âge de 93 ans, dans la maison des Frères de la Charité où il avait dû être hospitalisé, après un essai infructueux à la maison de Saint-Sigismond où il avait perdu tous ses repères +.
Notice récapitulative.
Armand-Joseph Hurstel est né le 9 novembre 1909 à Kertzgfeld, près de Benfeld (Bas-Rhin), d’Emile et de Thérèse Lorentz. Il entre comme alumniste à la toute nouvelle maison Saint-Odile à Scherwiller, après la première guerre mondiale. Là se déroulent ses premières années dites de grammaire :(1920-1925).
Il connaît ensuite l’alumnat de Miribel pour les humanités :(1925-1927). Admis au postulat, il se présente au noviciat de Scy-Chazelles (Moselle) où il prend l’habit le 21 novembre 1927 sous le nom de Frère Alype, un nom qu’il ne quittera plus. Il y prononce ses premiers vœux le 22 novembre 1928, ayant passé l’année sous la férule du Père Savinien Dewaele : * Le Frère aime bien sa vocation, il s’y trouve heureux. C’est un jeune religieux pieux et sincère qui donne de bons espoirs de persévérance +. Les mêmes remarques bienveillantes remplissent les différents rapports faits sur lui au cours de ses années de formation, tant à Louvain (Belgique) qu’à Lormoy. Il est reçu à profession perpétuelle le 21 novembre 1933 à Louvain et il est ordonné prêtre à Lormoy le 8 mars 1936. Le Père Cayré son supérieur note à son sujet : * Le Frère Alype est un excellent religieux qui avec des moyens ordinaires arrive à de très bons résultats pour les études, mais il sait rester fort modeste et a toujours peur d’être surestimé. Je pense qu’il se défie trop de lui-même. Il a une solide vertu et ce sera un très bon religieux +. Cette estime de ses supérieurs vaudra au Père Alype tout au long de sa vie apostolique des marques de confiance renouvelées.
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Le Frère Roman Ban
(1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
Il prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
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Le Frère Roman Ban
1914-2002) u2013 France
Un destin marqué par l’histoire de l’Europe de l’Est.
Roman naît le 6 mars 1914 à Cergaul-Mare en Roumanie, dans le département d’Alba. Il est l’aîné d’une famille de 7 enfants et ses parents sont agriculteurs. Roman est baptisé le 8 mars 1914 selon le rite byzantin. Il commence ses études primaires dans son village et en 1926 il est inscrit au lycée gréco-catholique de Blaj en Transylvanie. Après deux années scolaires, en 1928, et pour cinq ans, il est admis comme
alumniste chez les Assomptionnistes de la Casa Domnului, continuant ses études au lycée pour les terminer en 1933 avec l’obtention de la première partie du baccalauréat. Il est exempté du service militaire et peut s’inscrire comme étudiant au grand séminaire d’Oradea-Mare, ce qui lui permet d’entrer au noviciat de l’Assomption.
l prend l’habit le 17 octobre 1933 sous la direction du Père Austin Treamer, maître des novices. Les rapports pour les différentes professions du Frère Ban le désignent comme un bon élément, très pieux, manquant un peu de ponctualité, avec un tempérament un peu lent et une langue bien pendue, ce qui ne déplaît pas à ses compagnons de vie. Le 18 octobre 1934, le Frère Roman prononce ses premiers vœux à Blaj et rejoint sans tarder le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour l’année d’études complémentaires préparant à la deuxième partie du baccalauréat.
:De 1935 à 1937, il étudie la philosophie scolastique à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle).
Il est reçu à la profession perpétuelle, émise le 18 octobre 1937 entre les mains du Père Gausbert Broha. Après son engagement définitif, il rejoint le scolasticat de Lormoy (Essonne) pour les études de théologie. En 1941, le Frère Roman retourne en Roumanie, à Blaj, où il reçoit dans le rite oriental le diaconat le 27 juillet 1941. D’un tempérament plutôt timoré et scrupuleux, il décide de ne pas poursuivre jusqu’au sacerdoce.En 1941, le Frère Roman est surveillant et professeur à Lugoj, puis de :1942 à 1944 à Beius. Durant les quatre années suivantes, de 1944 à 1948, il est professeur à Blaj. En 1948, il est u2018exclu’ des listes de la Répartition des Missionnaires, selon les termes du Provincial de Lyon de l’époque (Père Filliol). La Roumanie est entrée sous le joug communiste dans une longue nuit de silence et de souffrance. L’ex-Frère Roman se retire dans son village natal, sans doute à cause des événements. Ce n’est qu’en 1966 que le Frère Roman refait surface dans l’histoire assomptionniste. En juillet 1966, le Père Judicaël Nicolas, le rescapé de Onze ans au paradis, peut voyager en Roumanie, un pays qu’il connaît bien.
A son retour, il apprend au Provincial de Lyon de l’époque, le Père Noël Bugnard, que le Frère Roman est rentré dans nos rangs, si l’on peut dire, étant donné la dispersion forcée des religieux du pays. Mais le Frère Roman, profondément troublé par les événements vécus depuis 20 ans, décide de rester dans son village et d’aider sa famille en travaillant à la ferme, activité qu’il va poursuivre encore après 1990.
La chute sanglante du communisme en Roumanie a rendu à nouveau possible la vie religieuse en communauté pour les quelques Pères et Frères roumains qui subsistent alors, mais tant d’années d’isolement rendent le Frère Roman inapte à la vie communautaire. Cela ne l’empêche pas de temps en temps de faire un séjour à Blaj pour y retrouver ses Frères assomptionnistes, en particulier le Père Stef.
En 1986, il éprouve le désir, en accord avec l’évêque local, soutenu par le Père Stef, de recevoir le sacerdoce, plus d’ailleurs pour recevoir une récompense que pour exercer un ministère. Cette demande n’est pas prise au sérieux par le Provincial de France et le Conseil Général, mais le Frère Roman peut dans les dernières années de sa vie rendre quelques services comme diacre de l’Eglise gréco-catholique. Devenu malade, le Frère Roman est transporté à Blaj où il s’éteint le 25 janvier 2002, à l’âge de 88 ans. L’enterrement a lieu le 28 janvier. Le corps du Frère repose à Blaj, au milieu de tous ses confrères qui ont œuvré pour que renaisse et refleurisse l’Assomption roumaine. D’après le témoignage du Père Stef.
Le Père Nicolas Albert
(1936-2002) – Belgique-Sud
l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard &nbps:: philosophie en 1958-60 et théologie en 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.
Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard &nbps; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.
Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.
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La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.
Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps:: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.
Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance&nbs : “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.
L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.
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