Nivaldo (Nicolas) DE VRIND – 1916-1976

Alem-Paraiba, berceau.
« Depuis Rio de Janeiro, on voyage encore pendant 200 km. au-dessus des
montagnes de la mer, avec des vues magnifiques, jusqu’au moment où l’on
passe de la rivière impétueuse, la Paraiba, et on vient à Alem-Paralba où a
commencé la fondation missionnaire au Brésil par les Hollandais en 1936. On
ne comprend pas bien pourquoi on a choisi cette ville pour être la première
fondation. Prise entre les collines et la rivière impétueuse, elle a une
beauté spéciale, mais le climat presque insupportable et sa situation
géographique procurent plus de transpiration que de contemplation pour la
beauté de la nature. Les Religieux ont su créer une paroisse modèle et
construire
4 églises. Alem-Paraiba reste un peu en retard sur le pays, Les Anglais y
ont fait un chemin de fer, mais avec des locomotives qui devraient être au
musée maintenant.
Alem-Paraiba est le berceau de l’Assomption hollandaise au Brésil. On
commence à cueillir dans la paroisse les fruits de 25 ans de travail
assomptionniste ».
1936 à 1961
D’après P. Ignace Weijs.

Nivaldo (Nicolas) DE VRIND

1916-1976

Religieux hollandais, en mission au Brésil.

Le temps de la préparation.

Né le 20 août 1916 à Haarlem (Pays-Bas), dans une famille fervente qui comptera en plus du futur P. Nivaido trois religieuses missionnaires en Indonésie, Nicolaas De Vrind fait sa scolarité primaire à l’école libre St Canisius d’Haarlem, puis au collège des Pères Croisiers à Uden (1931-1937). Il demande à entrer chez les Cisterciens-Trappistes de Bornhem, mais pour des raisons de santé, il n’y est pas admis à la profession (1938). Il s’adresse alors au noviciat de l’Assomption, à Bergeijk, où il prend l’habit le 26 décembre 1939, sous le nom de Frère Nivardus qui se transformera en Nivaldo au Brésil, nom sous lequel il est ensuite habituellement désigné. Il fait profession le 27 décembre 1940 à Boxtel: « Très bon, serviable et très aimable, énergique et pieux, il est un peu handicapé par une forte myopie. Peu apte aux études et peu spéculatif, il se rachète par une forme d’intelligence pratique et une grande ardeur au travail. Ses qualités humaines et spirituelles, simplicité, bonne humeur, franchise, dévouement, sens apostolique et gaieté, lui valent l’estime de tous ses confrères ». Le Frère ‘Nivardus-Nivaido’ peine pour ses études de philosophie à Bergeijk (1940- 1942). Il prononce ses vœux perpétuels le 27 décembre 1943 à Bergeijk. Suivent les années d’étude de la théologie, avec les mêmes difficultés, mais aussi avec le même courage tenace de dépassement. Il parvient à la prêtrise le 7 octobre 1949, conférée par Mgr. Beck.

Volontaire pour la mission au Brésil.

Cet homme de prière, expansif boute-en train, semeur d’optimisme, part au Brésil en 1950: il va y passer 28 ans, missionnaire obéissant, d’un zèle infatigable, surtout auprès des pauvres et des désemparés. Affecté d’abord à Alem-Paraiba,

berceau de la mission hollandaise au Brésil, il est appelé en 1954 au petit séminaire de Rio Preto comme économe, vicaire paroissial d’appoint et comme professeur. En 1962, il est nommé ;à Fernandopolis dans des charges pastorales: vicaire, puis curé, il achève la construction de l’église. En 1967 Mgr. Horsthuis le charge de l’école vocationnelle récemment ouverte à Jalès. Mais en 1970 il subit une première crise cardiaque qui l’oblige à rentrer en Hollande pour un an. Il insiste beaucoup auprès de ses supérieurs pour obtenir l’autorisation de revenir au Brésil. Avec l’ardeur d’un jeune missionnaire, il accepte une mission dans la partie la plus chaude du diocèse de Jalès, aux prises avec de graves problèmes sociaux. En 1972, il vient à Sao Paolo, dans la paroisse la plus pauvre. Il sait frapper à la porte de tous les bureaux et de tous les organismes pour faire valoir les droits de ses paroissiens. Déterminé, il apporte à son service le dévouement et la disponibilité qu’on lui connaît depuis sa jeunesse. Sa meilleure arme, c’est son optimisme; c’est elle qui lui permet de vaincre l’inertie et de dépasser les heures de fatigue ou de découragement. Aux vacances de 1976 il est frappé par une deuxième alerte cardiaque. Il n’en revient pas moins au Brésil, même s’il sait que ses jours sont comptés. Quand le noviciat est transféré à jardim Penha, il quitte la paroisse de Sao Paolo et se rend à sa nouvelle obédience, Nostra Senhora do Bom Parto, une année d’apostolat auprès des malades et des personnes âgées comme pour se préparer lui-même à sa propre fin. Le 4 août 1978, le Père Nivaido se trouve au repas de la maison vice-provinciale. Il est très en verve et conte son répertoire d’anecdotes et d’histoires drôles. Le soir après le repas, il se retire dans sa chambre pour prier son bréviaire. Mais une heure plus tard, on le trouve victime d’une troisième attaque. On l’entend murmurer: « Maintenant, mon cœur est libre ». Ce sont ses dernières paroles. Il meurt le jour de la fête du Curé d’Ars, Jean-Marie Vianney, dont une statuette orne sa table, le saint qu’il a aimé et cherché à imiter. Le Père Nivaldo repose au cimetière de Pinhal.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (I) 1975-1980 p. 65. Notice biographique du P. Nivaldo De Vrind par le P. Alcuino Derks: De Schakel, september 1978, n° 3, p. 90-99. Le P. Nivaldo a laissé dans les ACR une correspondance, écrite du Brésil en 1951 et un rapport sur la communauté de Pernandopolis de 1963. Notices Biographiques