Religieux de la Province de Belgique-Sud. Etapes de vie. Louis-Hubert-Joseph-Alexandre Prévot est né le 12 novembre 1905 à Sougné-Remouchamps, petite localité de la Province de Liège en Belgique. Il fait ses études secondaires à l’alumnat de Zepperen, de 1918 à 1922, puis à Sart-les-Moines, de 1922 à 1924. Il prend l’habit religieux au noviciat de Taintegnies, le 31 octobre 1924, des mains du P. Ernest Baudouy, sous le nom de Frère Nivard. Son maître des novices, le P. Savinien Dewaele, le présente à la première profession émise le ler novembre 1925: « Le Frère Nivard est un excellent sujet, aimant la vie de prière, sachant se dévouer, capable de rendre bien des services dans l’ordre du chant, de la musique et de l’ornementation des autels. Il s’est corrigé d’un chauvinisme un peu exagéré et d’un certain esprit d’opposition critique ». Le Frère Nivard suit les cours de philosophie à Saint-Gérard (1925-1927). Il accomplit l’année suivante un temps de service militaire à Beverloo, qui donne lieu à quelques inquiétudes à ses Supérieurs concernant son projet de vie religieuse. Il prononce ses vœux perpétuels le 12 novembre 1929, à Louvain où il étudie la théologie (1928-1931). Il est ordonné prêtre à Louvain le 2 août 1931. Le P. Nivard commence sa vie ministérielle de prêtre comme enseignant et économe à la communauté de Bure (1931-1942). De 1942 à 1947, il est envoyé au collège de Briey (Meurthe-et-Moselle), en France. Il prend ensuite un service paroissial, toujours en France, à Viels-Maisons (1) dans l’Aisne, diocèse de Soissons où il est prêtre desservant de 1947 à 1973. Il se retire à Dieupart (Aywaille), à partir de 1973. Il meurt à l’hôpital Saint-Joseph de Liège, le 5 novembre 1981, à l’âge de 76 ans. Ses funérailles sont célébrées, selon sa volonté, dans l’église de Dieupart (Aywaille), A.A le samedi 7 novembre, là même où il a fêté trois mois plus tôt ses 50 ans de sacerdoce. Il est inhumé dans son village natal à Sougné. Evocation posthume d’une vie. « Lors des obsèques du P. Niva, un prêtre français de Viels-Maisons, délégué de l’évêque de Soissons,, tient à rendre hommage) celui qui s’est dépensé pendant plus de 25 ans au service des paroisses de ce diocèse. Dans son homélie, le curé Doyen, ami du P. Nivard, évoque sa première rencontre émouvante avec lui et les services que ce dernier a rendus à la paroisse. Les gens l’apprécient et l’enfant du pays se sent à l’aise chez lui à Dieupart. Les religieux qui ont pris part à la fête pour son jubilé d’orne manquent pas de souligner à leur tour la qualité de l’accueil reçu. Comment n’auraient-ils été chaleureux envers les amis de leur ami et frère dont le cœur répond ‘Mon fils’ à qui adresse des ‘Monsieur’ ou des ‘Madame’ à qui demande son chemin? Même la géographie, là-bas, devient cordiale. Fils de la terre liégeoise, le P. Nivard, lui, n’a pas eu à demander son chemin. Tout naturellement, à son retour en Belgique en 1973, il a repris sa place au pays, à Aywaille, comme on rentre chez soi après une courte absence. S’il a souhaité que ses funérailles soient célébrées à Dieupart, il a élu Sougné-Remouchamps, son village natal, comme lieu de son dernier repos. C’est d’ailleurs si près de Dieupart! Après la messe, nous avons conduit sa dépouille à Sougné, en faisant une halte dans l’église de son enfance. C’est ici qu’en 1931 le P. Nivard a célébré sa première messe solennelle. Nous chantons, nous regardons cet autel et ce chœur. Nous nous remémorons le chemin parcouru par le jeune prêtre: Sougné, Bure, le collège de Briey étape la plus courte et puis Viels-Maisons, l’étape la plus longue, Dieupart et à nouveau Sougné-Remouchamps. Le revoilà chez lui, le voilà chez Dieu. Le vrai itinéraire, l’invisible, c’est Lui qui le connaît. Ceux d’entre nous qui ont accompagné un bout de chemin de sa vie en Belgique, en France, évoqueront sans doute des lieux, des visages, des anecdotes. Que leurs souvenirs soient aussi prière ». D’après Michel Tassin.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (Il) 1981-1983, p. 28-29. Belgique-Sud Assomption, novembre-décembre 1981, no 125-126, p. 1821-1822. Nouvelles de Viels-Maisons dans Belgique-Sud Assomption, septembre 1966, no 14, P. 368. Dans les ACR, du P. Nivard Prévot, rapports sur Viels-Maisons (1947-1955), correspondances (1928-1966). (1) Malgré une habitude orthographique fautive très répandue dans des textes de l’Assomption, c’est bien ainsi que s’écrit cette commune de l’Aisne, d’après l’officiel Dictionnaire des Communes de France, et non Vieils-Maisons. Notices Biographiques