Religieux de la Province de Lyon. Une situation floue et particulière. François-Joseph Verjus, fils de Eugène Verjus et d’Alexandrine Socquet, est né le 5 mars 1860 à Megève, près de Sallanches en Haute-Savoie. Il est baptisé le lendemain 6 mars. On sait seulement qu’après son école primaire, il est scolarisé quelque temps chez les Pères du Saint-Esprit à Sellude (Puy- de-Dôme). De 1880 à 1886, il est maître d’école à Megève. Il entre alors à l’alumnat de Notre-Dame des Châteaux (Savoie) où il est reçu comme postulant et Frère convers (mars 1886). Il est cependant difficile de se prononcer sur le caractère, la durée et la qualification de ses études secondaires. En juinl886, à une date non autrement précisée, le P. Pierre Descamps lui donne l’habit religieux, cette fois, à Philippopoli (Bulgarie), en le destinant à épouser, comme Frère de chœur, le rite oriental sous le nom de Frère Paul. Le 17 décembre 1887, le même Père Pierre Descamps présente le Frère Paul aux examinateurs généraux, les PP. Alexis Dumazer, Matthieu Lombard et Edmond Bouvy, pour que le Frère Paul soit accepté comme novice de chœur régulier à Philippopoli, ce qui laisse penser que le temps de noviciat commencé antérieurement n’est pas avalisé par eux. Une autre date pour la prise d’habit est d’ailleurs consignée avec la même imprécision, avril 1899, en qualité de Frère de chœur pour le rite oriental. Enfin le 27 avril 1890, le Frère Paul prononce ses premiers vœux de religieux à la chapelle du collège Saint-Augustin de Philippopoli entre les mains du P. Pierre Descamps qui affirme procurer à ce religieux une formation théologique appropriée, au moins jusqu’en vue du diaconat dans le rite oriental. La fiche personnelle de ce religieux un peu hors normes stipule que le Frère Paul a prononcé ses vœux perpétuels le 29 avril 1901 à Andrinople (1). Page :289/289 On trouve encore en avril 1902 une note. du P. Alfred Mariage, Supérieur de la Mission d’Orient, laquelle essaie d’apporter un peu de clarté dans une situation passablement embrouillée: « Le Frère Paul Verjus a été admis à Notre-Dame des Châteaux comme Frère convers. En 1886, il demanda à partir pour ]’Orient, à condition et avec l’espoir d’y devenir prêtre dans le rite oriental. A Philippopoli, il fit un semblant de noviciat comme Frère de chœur prononça même des vœux. En 1891, ce religieux et quelques autres religieux, placés dans la même situation, furent invités à aller passer un an à Phanaraki pour y avoir la résidence dans un noviciat canoniquement érigé. Le Frère Paul ne voulut pas s’y résoudre et il passa plusieurs années dans des alternatives diverses, se décourageant à l’idée de recommencer à 42 ans un temps de noviciat qui pour lui avait déjà duré cinq ans. Il finit cependant par accepter cette épreuve, mais ne resta que trois mois à Phanaraki, demandant à rester à l’Assomption comme maître auxiliaire et persistant dans son désir d’être à l’Assomption un diacre de rite orientai au service de l’œuvre d’Orient. Le P. Picard consentit à cette situation, mais ne put obtenir de Rome le passage de ce religieux au rite oriental. Par contre ce dernier obtint de Rome la reconnaissance canonique du temps de noviciat réalisé à Philippopoli. Le Frère Paul s’est toujours montré à l’Assomption un religieux exact, dévoué à son travail, de jugement droit, attaché à l’esprit de sa famille religieuse ». On connaît à ce religieux un certain nombre de postes en Orient: Philippopoli, Mostratli où il est ordonné diacre dans le rite slave le 19 avril 1906 par Mgr Petkov, Karagatch et Phanaraki en Turquie. De 1915 à 1918, il se trouve à l’abbaye de Sept-Fonds (Allier) au service des orphelins d’Arras réfugiés. De 1918 à 1919, il est envoyé à Bourville (Seine-Maritime). En 1919, il ne réside que quatre mois à Karagatch avant de retrouver la mission de Mostratli (1919-1926). Il ne fait ensuite que passer à Locarno (Suisse) avant d’être affecté à la maison de repos de Lorgues (Var) où il vit durant 23 ans et où il meurt le 28 mars 1950, nonagénaire. (1) Sur d’autres documents, on trouve la date de 1902 (?) Page :290/290
Bibliographies
Bibliographie et documentation, Lettre à la Famille, 1950, n° 100, p. 57. Lettre du Frère Paul Verjus au P. Gervais Quenard, Philippopoli, 16 avril 1923. Dans les ACR, du Frère Paul Verjus, correspondances (1899-1923).